La bise faite à un ami, un petit mot griffonné pour une lectrice assidue, Marie-Claude Busso était samedi au centre Jacques-Brel pour dédicacer son ouvrage, Souffle la bise sur les mirabelles. Retraitée d’une carrière de professeur de français (elle a enseigné sept ans à Longwy avant de s’installer en Bourgogne), la sémillante dame n’en a pas terminé avec la grammaire et la syntaxe puisqu’elle publie déjà son second livre après Mémoire d’amours, dans lequel elle racontait des souvenirs d’enfance.

Cette fois, c’est de sa jeunesse passée à Valleroy dont il est question. Et, à 71 ans, Marie-Claude n’a rien oublié des cités de la mine, de sa région meurtrie par les deux guerres, des Polonais et Italiens venus conquérir l’eldorado de la sidérurgie.

À travers les portraits de onze femmes, réelles ou imaginaires, la Valléresienne se fait témoin d’une époque. « C’est une façon pour moi de retracer l’histoire de la Lorraine à partir de mon vécu, de l’angle de ma vie ». Avec un regard plein de tendresse sur les héroïnes qui l’ont inspirée, « les femmes extraordinaires de ma famille », ou celles simplement croisées mais qui l’ont marquée à jamais. Comme « les veuves de 1914 », ces jeunes filles qui ont perdu un fiancé durant la guerre mais n’étaient pas reconnues légitimes, faute de mariage. Des perles d’or sur lesquelles la bise a longtemps soufflé, si précieuses sous la plume de la romancière et réhabilitées au fil des pages. Pour, au final, « rendre hommage à nos grands-mères », confesse Marie-Claude Busso. Avec en filigrane, « l’envie d’écrire et de partager des histoires».

Souffle la bise sur les mirabelles, aux éditions Fensch Vallée, en vente en librairie et sur le site wukali.net, au prix de 15 €.

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