Retenez tout d’abord le titre de ce roman : Accordez-moi la parole ! Salomé, est mariée a un paysagiste, elle a un très jeune enfant, et a écrit un livre qui a rencontré un grand succès. Alors qu’elle commence l’écriture d’un nouveau roman, elle est contactée, par courrier, par une femme détenue dans une prison et qui souhaite pouvoir expliquer son geste grâce une écrivaine talentueuse qui tiendrait la plume à sa place. Après bien des hésitations, bien des réticences, Salomé finit par la rencontrer et peu à peu un lien profond se tisse entre les deux femmes. Pourtant, rien n’aurait du, à la base, non seulement les faire se rencontrer, mais aussi se comprendre. Car Salomé, à travers leurs rencontres, à travers l’écriture finit par comprendre qui est Raphaëlle.
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Dans tes veines, une saignante histoire de vampires signée Morgan Caussarieu
par Émile Cougutpar Émile CougutDepuis Bran Stocker, les vampires sont devenus un vrai objet littéraire, et même une figure emblématique qui a reçu ses lettres de noblesse avec son entrée dans la prestigieuse bibliothèque de La Pléïade. De Sheridan le Fanu à Anne Rice (et on peut rajouter sans mal ici Morgane Caussarieu), il y a eu bien des écrits sur les vampires, dessinant des personnages fort différents. Certains auteurs insistent sur le côté violent, sanguinolent de cet être, et ce jusqu’à la nausée du lecteur : de la violence pure qui en dit plus sur l’état psychique des auteurs que sur la psychologie de leurs personnages. D’autres, quant à eux nous montrent des être tourmentés, profondément malheureux, obsédés par ce qu’ils considèrent comme une malédiction. On est pas loin du mythe du juif errant, la violence en plus.
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L’affaire des flambeaux noirs, une enquête de Maurice Daccord rondement menée
par Émile Cougutpar Émile CougutDans ce nouvel opus de Maurice Daccord, nous retrouvons tout ce qui fait le charme des aventures de ces deux compères : une gouaille proche de Frédéric Dard, des références culturelles et des grands standards de la chanson de variété, quelques citations latines, des description de plats qui non seulement vous donnent fin mais aussi grossir de quelques kilos à leur simple lecture.
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Charles-Marie Bonaparte c’est un enfant du siècle des Lumières, franc-maçon, très attentif à sa famille, père aimant, croyant aux vertus de l’enseignement (même celle des filles ce qui n’était pas partagé par tous en ces temps là). Qui plus est il était un très bon gestionnaire, physiocrate se battant pour le développement de l’agriculture en général et des vers à soie en particulier. Un homme s’investissant dans la vie de la société de son époque, au niveau religieux, croyant mais sûrement pas bigot ni ultra-catholique. Un homme instruit, lucide qui perçut très vite l’impasse vers laquelle menaient les théories de Paoli pour la Corse totalement isolé dans sa « cour » de Corte.
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Cet album n’aurait jamais dû nous parvenir… Il n’aurait jamais dû être commandé, réalisé…
Dans la nuit, les nazis avaient le projet d’assassiner les juifs jusque à l’ultime, le vieux et la vieille, le et la jeune, l’adulte, l’enfant, tous jusqu’à l’ultime… sans trace, crime «parfait», crime sans crime même, puisqu’on avait effacé l’humanité même de ceux qui disparaissaient à coup de “mort miséricordieuse” «gnadentod» en L.T.I., langue du troisième Reich, lequel devait durer mille ans et n’aura duré que le temps, comme on sait, de damner tout un peuple, celui des nazis et des assassins, sans toujours punir les coupables…. Et construire l’impardonnable. - Livres
L’histoire véritable d’un diplomate japonais et de son fils officier durant la Seconde Guerre mondiale
par Émile Cougutpar Émile CougutSi un jour vous allez visiter le Yasukuni-jinja, ou sanctuaire Yasukuni 靖国神社 à Tokyo, parmi toutes les photographies des soldats tués lors de la Seconde Guerre mondiale, l’une devrait attirer votre attention. Celle d’un officier (capitaine) qui se nommait Ryo Kurusu. En effet ses traits sont loin d’être asiatiques mais tout à fait occidentaux. Traître ? Sûrement pas, c’est bien un soldat japonais d’origine japonaise qui combattit pour les armées de l’empereur.Ryo りょう (dont le prénom occidental était Norman) est né d’un père diplomate et d’une mère, Alice, américaine
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Un bel album de bande dessinée publié aux éditions Glénat et dont l’histoire se déroule à cheval entre la fin du Moyen-âge et le tout début de la Renaissance dans le cadre majestueux de la région de la Drôme. Quant aux dessins proprement dits de André Houot au coeur de cet album, ils ne sont pas loin de faire penser aux traits de François Craenhals pour la série Chevalier Ardent ou de Gilles Chaillet pour Vasco, pour ne parler que des bandes dessinées portant sur le Moyen-Âge. Des dessins donc aux traits fermes, réalistes, parfaitement mis en valeur par Jocelyne Charrance grâce à des choix de couleurs, des jeux d’ombres et de clairs obscurs, des nuances qui servent magnifiquement cette œuvre. À tel exemple il faut savoir regarder la pleine page (18) du château sur son é
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A notre époque du « tout de suite », de la rapidité dans tous les domaines, de l’assouvissement immédiat de n’importe quel désir, faire l’éloge de la lenteur peut être perçu comme paradoxal. Pourtant, la lenteur permet la réflexion, la maîtrise de soi, le relativisme, le partage et j’en passe. La lenteur permet de mieux percevoir et apprécier l’univers qui nous entoure, de mieux nous connaître. Comme le démontrent bien des textes choisis par Delphine Chaume, la lenteur permet de percevoir le temps. Le temps sous toutes ses formes, dans toutes ses distorsions : la seconde qui semble durer un siècle, la journée moins d’une minute. Le temps qui passe, toujours aux mêmes rythmes, mais rythmes différents suivant l’angle de celui qui les vit.
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Après avoir lu Une légère victoire, vous direz: C’est un grand livre !
par Émile Cougutpar Émile CougutOdile d’Oultremont étudie, dissèque les personnalités des deux principaux protagonistes. Elle s’insère dans les méandres de leurs cerveaux, de leurs pensées, de leurs échecs, de leurs aspirations. Tous les deux sont des perdants qui subissent et n’ont, pour des raisons totalement différentes, aucune envie de se battre, de sortir de leurs routines dans lesquelles ils se complaisent. Il en est de même pour les personnages « secondaires » comme le père Django, Constance ou encore Simon (l’homme que Constance aime) voire même Jeff.
Tous sont frappés par la mort, la mort qui plonge nos deux « héros » dans un cachot d’où ils ne voient aucune sortie, la mort qui finit par les grandir, les transformer et les plonger dans la vie, dans cette vie à laquelle ils aspiraient sans vouloir le formuler. Nous sommes bien plus loin que la résilience, mais sur la transformation ce qui est bien plus important, fondamental
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Tout d’abord j’ai beaucoup apprécié son introduction qui commence par « la fonction d’une sauce est de relever la finesse d’un plat… de lui apporter une saveur supplémentaire qui s’harmonise à la sienne ». Tout est dit, on est bien loin des critiques de Gault et Millau. Elle expose bien les différents types de sauces: les émulsions chaudes, les sauces relevées avec une réduction de fond ou de fumée, les roux et les sauces à froid comme les vinaigrettes, les sauces de base les fameuses sauces-mères si chères à Escoffier. Comme la sauce rouge (c’est à dire la sauce tomate), la béchamel, la sauce veloutée, la sauce espagnole et la mayonnaise. Viennent ensuite pour terminer ces grandes catégories, toutes les sauces dérivées de ces sauces de base.