Benjamin Britten, dont on célébrera le centenaire en novembre, n’a pas fini de faire couler de l’encre dans la presse britannique. Après les révélations de son biographe Paul Kildea relatives à sa mort,(en savoir plus, lire dans WUKALI) on apprend dans le journal « The Independent », que le réalisateur Tony Palmer, qui prépare un nouveau documentaire sur l’influence des idées politiques de Britten sur sa musique, s’est vu refuser par le Ministère de la Défense l’utilisation d’images d’entrainement de l’armée britannique pour illustrer son propos. La raison ? Le compositeur fut ouvertement pacifiste et considéré comme déserteur pendant la Seconde guerre mondiale. Ayant téléphoné pour plaider sa cause, Tony Palmer s’est vu répondre que le Ministère ne traitait pas avec des « lâches qui se sont enfuis pendant la guerre ».

The Independant a enquêté, Benjamin Britten est effectivement parti en 1939 avec son compagnon le ténor Peter Pears pour les USA, sous les huées de manifestants qui les attendaient à leur embarquement. Ils sont revenus tous les deux en Grande-Bretagne en 1942 et ils se sont faits enregistrer comme objecteurs de conscience, à ce titre Benjamin Britten s’est vu proposer de travailler au ministère de l’Information en lieu de service militaire et plus tard il obtint du Ministère de la Défense son exemption définitive. Il n’a jamais caché son pacifisme.

Lors de la libération du camp de concentration de Bergen Belsen en 1945, c’est lui qui accompagnait au piano Yehudi Menuhin qui était venu jouer pour les déportés.


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