Une excellence technologique, des moteurs de dernière génération de 80 à 110ch, un design hyper raffiné.
Lu dans la presse: Le Figaro
Sans être aussi révolutionnaire que le furent la 2 CV ou la DS en leur temps, l’originale Citroën C4 Cactus entend bouleverser les codes automobiles avec «un design pur et une technologie utile».
Entre l’innovant prototype C-Cactus du salon de Francfort 2007 et la C4 Cactus qui sera finalement commercialisée en juin prochain, le concept d’automobile «essentielle» imaginé par Citroën aura dérivé vers une réalité plus proche des standards actuels. Pour autant, ce Cactus demeure difficile à ranger dans une catégorie.
En lui donnant un patronyme supposant un lien de parenté avec la berline compacte C4, Citroën brouille un peu les cartes. Si l’on se fie à ses 4,16 mètres de long, le Cactus vient plutôt grossir les rangs des dérivés de citadines, aux côtés de son cousin le Peugeot 2008. Avec le crossover urbain, il partage d’ailleurs une plateforme et quelques traits de style caractéristiques, tels que des barres de toit ou des protections d’ailes et de bas de caisse.
Reste que pour favoriser la finesse aérodynamique, déterminante en termes d’émissions de C02, sa hauteur est limitée à 1,48 m, contre 1,56 m pour le Peugeot. Après DS4, un coupé 4 portes surélevé, voilà donc Cactus, un SUV… surbaissé! Caractérisée par des formes douces, sa silhouette ne manque pourtant pas de dynamisme. La face avant bulbeuse arbore une signature lumineuse à plusieurs niveaux rappelant le C4 Picasso. A l’arrière, les rondeurs évoquent plutôt celles de la très chic DS3.
Les larges protections latérales sont proposées en quatre teintes.
A l’intérieur, l’interface de conduite est 100 % digitale, c’est la génération tablette. Dans l’axe du volant, on trouve une instrumentation principale dans un écran plat et, au centre, un écran tactile de 7 pouces regroupant les commandes de la climatisation, du téléphone, des aides à la conduite, des services connectés et du système multimédia. Le cahier des charges stipulait une remise à plat des besoins afin d’éviter d’embarquer le superflu. On note que cela prive le conducteur d’un réglage en profondeur du volant…
Moderne et épurée, la planche de bord est fine et basse. L’implantation de l’airbag passager au plafond a permis d’installer une boîte à gants qui s’ouvre par le dessus, comme dans un Renault Espace de quatrième génération. Pratique. Les sièges avant sont larges avec des assises plates qui, lorsqu’on opte pour la boîte robotisée ETG6, sont reliées entre elles pour créer l’illusion d’un banquette d’un seul tenant. C’est «l’esprit sofa».
La planche de bord, fine et basse, intègre une instrumentation 100 % digitale.
Cette boîte automatique se commande d’une impulsion sur l’un des trois boutons (D, N et R) placés sous l’écran central. Comme dans le C4 Picasso, des palettes implantées derrière un volant à méplat permettent de reprendre la main. Quant aux inconditionnels de la boîte manuelle, économie oblige, ils devront se satisfaire d’un habitacle plus conventionnel avec des sièges avant séparés par un frein à main mécanique.
La finition de sièges, de la planche de bord et des contre-portes est rehaussée par l’utilisation d’un garnissage de couleur grise, havane ou violette. Chic aussi, la poignée de porte souple inspirée de l’univers de la bagagerie. Les passagers arrière doivent se contenter d’un évidement en plastique dur et de vitres à compas. Ces dernières ont servi les stylistes pour effacer le cadre de vitre et créer l’illusion d’une custode et d’un toit flottants.
L’absence de mécanisme de lève-vitres dans la contre-porte arrière a permis de concevoir un grand espace de rangement pouvant recevoir deux bouteilles de 1,5 litre. Grâce à un grand empattement (2,61 m) et à une largeur aux coudes digne d’une compacte (1,40 m), le Cactus offre une habitabilité remarquable compte tenu de sa longueur. Sa banquette arrière peut accueillir confortablement deux adultes de grande taille.
Économie oblige, la banquette arrière est d’un seul tenant.
La contenance du coffre s’établit à 358 litres, soit 8 litres de plus que le 2008, mais 52 litres de moins que la C4. Le seuil de chargement n’est pas particulièrement élevé mais le plancher se trouve une bonne vingtaine de centimètres plus bas. La banquette est fixe et d’un seul tenant. Lorsqu’on rabat son dossier, elle forme une marche.
Cette simplification profite au moins à la réduction de la masse. En fonction des motorisations, des transmissions et du niveau d’équipement, elle sera comprise entre 965 kg et 1.140 kg, quand celle du 2008 varie de 1.045 kg à 1.180 kg. La banquette arrière monobloc a permis de gagner 6 kg, l’absence de lève-vitres arrière 11 kg, mais l’essentiel de l’allégement provient de l’utilisation d’aciers à haute résistance pour la coque et d’aluminium pour le capot.
Au chapitre motorisations, le Cactus joue aussi la carte de la simplicité avec, en tout et pour tout, quatre moteurs et deux boîtes de vitesses. L’offre en essence comporte deux trois-cylindres essence Puretech, 1.2 VTi de 82 ch et 1.2 THP de 110 ch, et en diesel, les 1.6 e-HDi de 92 ch et 1.6 BlueHDi de 100 ch. Ces blocs pourront être couplés avec une boîte manuelle ou robotisée à 6 rapports. Dans tous les cas, la vitesse sera limitée à 190 km/h, là encore pour réduire les coûts. Précision utile, la version la plus sobre se contentera de 3,2 l/100 km, soit des émissions de C02 de 82 g/km.
Reste à connaître un tarif qui, compte tenu de l’équipement réduit, notamment en termes d’aides à la conduite, promet d’être compétitif. Celui du 2008 s’échelonne de 15.400 € à 24.900 €. Parions que celui du Cactus se situe en dessous, tout en restant supérieur à celui du Dacia Duster qui, en deux roues motrices, varie de 11.900 € à 17.300 €. Les premières livraisons débuteront à la mi juin.
Thierry Etienne
Mag autojournal.fr du 05/02/2014 par AutoJournal