An exhibition about XIXth century painters in Provence, the so-called École de Marseilles


Avec près de quarante oeuvres, cette exposition au musée Ziem de Martigues permet de comprendre l’importance de cette école dans le panorama des recherches picturales autour du naturalisme, en France, durant le XIXe siècle.

Nous avons demandé à Lucienne Del’Furia, Conservateur en chef du musée Ziem, d’où vient l’idée de présenter l’École de Marseille.

Il s’agit de continuer à explorer le thème du paysage, fortement présent dans les collections du musée Ziem. La problématique de cette exposition est de montrer l’évolution de l’histoire de l’art. On parle souvent d’école, aussi bien pour Barbizon que pour Marseille, mais en fait, on s’aperçoit qu’il ne s’agit pas vraiment d’une école mais plutôt d’un foyer de peintres ayant des affinités artistiques. Ils se rejoignent autour d’une nouvelle idée sur la représentation du paysage provençal, peint de façon naturaliste (description, précision, choix des sujets du quotidien, nombreux détails, luminosité écrasante de la Provence).|center>

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Est ce qu’une exposition sur ce thème et avec ces artistes a déjà été faite ?

Oui, ces artistes ont déjà été présentés, notamment à Toulon, au musée d’art en 1992. Certains de ces artistes sont présentés dans certaines expositions comme Sous le soleil à la Veille Charité à Marseille en 2005. Cependant, cela faisait longtemps que ces artistes n’avaient pas été présentés de façon exhaustive.

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Le nom de l’Ecole de Marseille n’est pas très connu du grand public. C’est pourtant un foyer important de peintres reconnus.

Effectivement. Le nom d’École de Marseille va être utilisé pour la première fois en 1859 dans un article de la Gazette des Beaux-Arts, et va être adopté par les collectionneurs, les critiques et la presse pour donner corps à ce regroupement d’artistes amoureux de la Provence, de sa beauté rude, de ses paysages âpres et pures, dignes d’une tragédie antique. Originaire d’Aix et destiné au négoce, Loubon s’affirme rapidement comme le chef de file de ce foyer composé de personnalités certes dissemblables mais dont les productions présentent néanmoins de nombreux points communs. Bien loin de la « douceur classique », force, chaleur, lumière, densité, exaltations des plans, refus de l’anecdote, violence parfois, caractérisent cette peinture qui, avant les mouvements dits d’avant-garde, va marquer de façon durable l’évolution du paysage pictural du milieu du XIXe siècle français.

Si de nombreux autres peintres adhèrent à ce mouvement, Grésy et Guigou vont quant à eux participer également de façon déterminante à ce renouveau de la peinture provençale dite « naturaliste » qui, dans la lignée de l’École de Barbizon, fait du paysage l’élément majeur de la représentation.

Par ailleurs, à l’occasion de cette expostition, le musée propose un nouvel accrochage autour du paysage moderne. L’ensemble des oeuvres peintes de Raoul Dufy, conservé au musée Ziem, est ainsi exposé pour la première fois. Il est accompagné de peintures de Picabia, Derain, Seyssaud, Chabaud, Girieud, Lombard, Verdilhan, Manguin. Une présentation d’affiches du peintre et lithographe français David-René Dellepiane vient compléter l’ensemble.

Pétra Wauters


Loubon, Grésy, Guigou ou l’école de Marseille, du 16 mars au 5 juin 2016.

Musée Ziem
Boulevard du 14 juillet. Martigues (Bouches du Rhône)


WUKALI 02/04/2016
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Illustration de l’entête: Auguste Aiguier (1814-1865). La calanque de Val Bonète entre Hyères et Toulon, 1863. Huile sur toile, 117 x 146 cm – © Musée Ziem, Martigues


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