The core of French debates


[**Social-démocratie*] et [**social libéralisme*], un sujet curieux pour certains, plus que jamais d’actualité pour d’autres. Quelques éléments de contexte sont nécessaires pour mieux situer ce sujet dans le temps. Il ne s’agit nullement de faire ici l’histoire du socialisme et de ses mutations à travers le temps. Cet article est une occasion d’aller un peu plus loin que ce que permet l’entropie médiatique du moment, qui ne laisse hélas que peu de temps à l’approfondissement et au perfectionnement sur des sujets qui sont pourtant au cœur de l’actualité politique de notre pays.

[**Pourquoi donc ce sujet ? *]

C’est dans l’ambiance mouvementée du début de cette mandature présidentielle que la question du social libéralisme s’est posée à proprement dit dans le débat médiatique.
Le Pacte de responsabilité et de solidarité est un ensemble de mesures annoncées par le président [**François Hollande*] lors de ses vœux aux Français le 31 décembre 2013. Selon les termes du président, il est «fondé sur le principe simple : moins de charges sur le travail, moins de contraintes sur leurs activités». L’extrême gauche crie une nouvelle fois au scandale, la droite désarçonnée par cette mesure peu commune à un gouvernement de gauche peine à trouver les mots pour qualifier ce virage programmatique de celui qui déclara pendant sa campagne présidentielle que la finance était son ennemie. En ce début d’année 2014, certains observateurs commencent à parler du tournant social libéral du gouvernement.

Olécio partenaire de Wukali

Le 31 mars 2014, à la suite de la défaite de la gauche aux élections municipales de 2014, François Hollande nomme au poste de Premier ministre [**Manuel Valls*], l’homme des 5% de la primaire de la gauche, décrit par certains comme l’incarnation de l’aile droite du Parti Socialiste|center>

Le 25 août 2014, Manuel Valls présente la démission de son gouvernement, à la suite d’un désaccord avec ses ministres sur la politique économique à mener avec, notamment, [**Arnaud Montebourg*] (ministre de l’Économie, du Redressement productif et du Numérique) et [**Benoît Hamon*] (ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche). Il est néanmoins reconduit dans ses fonctions par le président de la République.

Cette période voit l’arrivée dans l’équipe gouvernementale, au ministère de l’économie, d’un jeune conseiller économique du président de la république quasi inconnu jusqu’à alors. Il présentera une loi phare de ce gouvernement, la Loi Macron. Les observateurs sont alors unanimes sur la politique économique gouvernementale, désormais incarnée par un ancien banquier d’affaires devenu désormais l’incarnation du social libéralisme dans notre pays.

Les interrogations fusent, comment un gouvernement qui se revendique de la social-démocratie en arrive à être catalogué comme étant d’obédience social-libérale. Après tout, existe-il une réelle différence entre ces deux idéologies?

L’état d’esprit de bon nombre de militants de gauche quand il était question de comparer les deux idéologies rappelle une citation de[** Saint Augustin*] au sujet du temps : « Quand on ne me demande pas ce qu’est le temps, je sais parfaitement ce que c’est, mais si on me le demande je ne le sais plus »

[**Quelques éléments de comparaison*]

Il est aisé en première approche de penser à une filiation socialiste pour ces deux notions, et pourtant, cela n’est pas toujours justifié.

[**Commençons d’abord par la Social-démocratie*]

Le terme de social-démocratie désigne une tendance du socialisme : l’expression recouvre à la fois la dénomination employée par divers partis socialistes, la forme d’organisation de ceux-ci, un courant idéologique et une pratique politique. Historiquement, le nom de social-démocrate a été et est toujours, utilisé par les partis socialistes de divers pays, notamment en [**Allemagne*] et en [**Scandinavie*] mais également dans des pays extra-européens. En France, l’appellation a été employée par François Hollande pour définir sa politique.

Au[** Canada*], particulièrement dans la province de Québec, le terme désigne les partis prônant l’État-providence et par le fait même une intervention plus forte du gouvernement. Le terme de social-démocratie a pu, dans l’histoire, désigner des courants aussi bien réformistes que révolutionnaires : avec le temps, le sens du mot a évolué, jusqu’à désigner aujourd’hui, de manière quasi-exclusive, une forme réformiste et modérée du socialisme.

La social-démocratie européenne est dans le dernier tiers du XIXe siècle, fortement influencée par le marxisme et se définit notamment par une alliance étroite avec le syndicalisme. Par la suite, divisés en tendances réformistes et révolutionnaires, les partis sociaux-démocrates, font l’objet d’une scission à la suite de la Première Guerre mondiale puis à la Révolution d’Octobre : une partie des cadres et militants, tout en continuant à se réclamer du socialisme, crée des partis qui utilisent désormais l’appellation de communiste et intègre l’Internationale communiste après la création de celle-ci en 1919.

Durant l’entre-deux-guerres, l’arrivée au pouvoir de partis sociaux-démocrates en Scandinavie accompagne l’évolution du terme de social-démocratie, rattaché désormais à une pratique politique modérée, à la protection sociale et à la recherche d’un consensus politique entre l’État, le patronat et les salariés. Après la Seconde Guerre mondiale, les partis sociaux-démocrates européens, membres de l’Internationale socialiste, renoncent définitivement aux références marxistes et aux aspirations révolutionnaires.|center>

De nos jours, le terme de social-démocratie, qui tend désormais à être employé comme un synonyme du socialisme démocratique dans son ensemble, désigne un courant politique qui se déclare de gauche ou de centre gauche, réformiste tout en adoptant et appliquant des idées libérales sur l’économie de marché. Les partis nationaux qui composent la social-démocratie peuvent être classés en différents groupes, notamment selon la structuration organisationnelle et leurs rapports à l’idéologie marxiste.

On peut citer le travaillisme britannique, la social-démocratie d’Europe du Centre et du Nord, les socialismes d’Europe du Sud, après la première guerre mondiale, il s’agissait d’opposer les possédants et les travailleurs pour défendre ces derniers. Ces partis se rejoignent dans le suffrage universel et des revendications propres du mouvement ouvrier : salaire minimum, pensions de retraites, réduction du temps de travail… Devenant les médiateurs de la question sociale.

Une crise dite révisionniste de la social-démocratie s’est opérée au début du XXème siècle lorsque pour la première fois est théorisé l’abandon de la voie révolutionnaire en actant de fait que la démocratie devenait le seul moyen légitime pour la conquête du pouvoir.

L’échec des prédictions de [**Marx*] sur l’évolution du capitalisme a été un facteur déterminant dans l’abandon de la voie révolutionnaire. Les classes moyennes ne se prolétarisent pas mais se développent. C’es[**t Bernstein*] qui préconise alors d’abandonner le langage révolutionnaire ainsi que ces violences et d’assumer une pratique réformiste du socialisme.

La période de l’entre-deux guerres n’a pas été de tout repos pour la social-démocratie européenne, de nombreuses expériences gouvernementales furent marquées par l’échec en Scandinavie et aux Pays Bas à cause d’une inflation difficilement contrôlable. Les années 1920 ont été difficiles pour tous les sociaux-démocrates, britanniques et allemands.

Ce sont indéniablement les années 1930 qui sont à considérer comme la crise générale de la social-démocratie avec l’impuissance manifeste à juguler les fascismes européens avec un point d’orgue qui est celle de la dissolution du SPD allemand en 1933 …L’histoire se répétera elle ?

Vinrent ensuite les Trente glorieuses, âge d’or de la social-démocratie. Une croissance exceptionnelle en Europe entre 1945 et 1973 qui permet à ces partis politiques sociaux-démocrates de dominer intellectuellement, parfois un peu moins électoralement. Une croissance distributive permettant de trouver les compromis nécessaires avec les syndicats pour justifier la maitrise des dérives du capitalisme.|center>

Les salaires en hausse, une grande sécurité de l’emploi et de l’amélioration des conditions de travail étaient souvent des contreparties pour s’adapter aux changements technologiques et à une augmentation de la productivité. Certains qualifient ces changements de deuxième grand révisionnisme de la social-démocratie en considérant à présent que le capitalisme peut avoir des bienfaits sur la société et l’individu grâce à une solide orientation gouvernementale.

La crise des années 1970 interrompt la dynamique de la croissance continue des trente glorieuses, [**Olof Palme*], leader politique suédois écrit en 1972 « Le temps de la croyance simpliste au progrès est irrémédiablement révolu ». La fin de cette grande période de prospérité marque également le changement progressif de la société, voyant l’émergence d’une classe salariée moyenne qui devient la nouvelle cible électorale des partis sociaux-démocrates.

[**Les années1990, le tournant, une période de transformation hors de notre pays*]

Certains l’appellent, la période la nouvelle social-démocratie, d’autres la classent comme étant l’avènement du social-libéralisme. Combinant rhétorique de gauche, concessions néolibérales et engagement en faveur des minorités visibles ou sexuelles. Ces changements politiques majeurs se matérialisent notamment par la victoire du New Labour Party de [**Tony Blair*] en 1997 en Grande Bretagne et le SPD de [**Gerard Schroeder*] en Allemagne en 1998. Le cas français est un peu particulier dans la mesure où [**Lionel Jospin*] s’est opposé à l’offensive idéologique de Tony Blair|left>

[**Comment définir alors le social libéralisme ?*]

Le social-libéralisme ou nouveau libéralisme dit également libéralisme social, haut libéralisme, libéralisme radical, libéralisme moderne est un courant du libéralisme qui à la suite de [**John Stuart Mill*], met au centre de sa pensée le développement tant intérieur que matériel des êtres humains pensés dans leur interaction sociale. Il a été un des promoteurs de la notion de justice sociale.

Sur le plan politique, son éthique s’oppose à l’autoritarisme et cherche à impliquer les êtres humains dans le processus décisionnel d’où l’accent mis sur la démocratie. Sur le plan économique et social, il promeut des institutions cherchant à concilier liberté et égalité à travers notamment la mise en place de régulations ayant pour but d’établir une concurrence équilibrée et des politiques de redistribution visant à accroitre les capabilités des individus

Aux États-Unis, le social-libéralisme, généralement classé à gauche, constitue le courant le plus important du libéralisme. En Europe, où son influence est plus modeste, il est parfois présent dans les branches qualifiées de centristes de partis politiques non extrémistes.

Le social-libéralisme commence à se constituer au milieu du XIXe siècle. Au niveau politique et social, il est alors très lié à l’université d’Oxford et émerge sous le nom de Nouveau Libéralisme. Au niveau économique, il est plutôt influencé par des chercheurs de l’université de Cambridge.

Au niveau international, avec des figures telles que [**Woodrow Wilson, Norman Angell et David Mitrany*], il a fortement contribué à l’établissement des institutions internationales de régulation, tant au niveau politique (Société des Nations et Organisation des Nations Unies) qu’économique, comme en témoigne le rôle de [**John Maynard Keynes*] dans l’établissement du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Pour [**Leonard Trelawny Hobhouse*], le cœur du libéralisme est la compréhension que le progrès n’est pas une question de combinaison mécanique, mais de libération de l’énergie spirituelle vivante.

Le bon mécanisme est celui qui peut apporter des canaux par lesquels cette énergie peut s’écouler sans entrave, sans être bloquée par sa propre exubérance de sortie, vivifiant la structure sociale, accroissant et ennoblissant la vie de l’esprit.

Cette idéologie n’est dominante qu’après la Seconde Guerre mondiale. Elle sera très fortement contestée à la fin des Trente Glorieuses et perd l’essentiel de son influence au profit notamment d’autres courants libéraux. Il lui est notamment reproché de ne pas assez impliquer les êtres humains dans le processus décisionnel et d’avoir cédé à la tentation de l’expertise, particulièrement forte en économie.|left>

La différence majeure entre le social-libéralisme au sens premier du terme et les autres courants ayant employé le concept de « socialisme libéral » tient à ce que le « nouveau libéralisme » est le seul grand courant de pensée libéral à s’être ouvert à certaines idées du socialisme ; à l’inverse, la majorité des autres théoriciens du socialisme libéral sont principalement des socialistes ayant adopté certains thèmes du libéralisme, et se définissent d’abord et avant tout comme « socialistes », ou « républicains », mais rarement en premier lieu comme « libéraux ».

A la différence de la social-démocratie qui puise ses origines dans l’idéologie de [**Karl Marx*], le social libéralisme a été théorisé en premier lieu par [**Léonard Hobhouse*], professeur britannique de sociologie décédé en 1929.

L’influence sur l’identité politique française de ce courant a été plus limitée que ne l’ont été le nouveau libéralisme anglais ou le libéralisme progressif aux [**États-Unis*]. Parmi les penseurs de la première génération, peuvent être cités : [**Charles Renouvier*] (1815–1903), [**Alfred Fouillée*] (1838–1912), Ces penseurs présentent des points communs avec le nouveau libéralisme anglais : influence de [**Kant*] et de [**Hegel.*]
Si l’influence de ce courant est assez courte (elle cesse pratiquement avec le virage à droite du Parti radical en 1910), il a cependant profondément marqué les structures sociales bâties par la Troisième République française et les réformes sociales d’avant la Première Guerre mondiale intervenues au moment où le solidarisme est la doctrine sociale du Parti radical.

Le terme se popularise à partir de la fin des années 1990. Ainsi, [**Robert Hue*], alors premier secrétaire du PCF, fustigeait en 1998 « la droite et d’autres milieux qui rêvent d’une Europe dirigée par une social-démocratie mettant en œuvre une politique inspirée de ce que l’on pourrait appeler un “social-libéralisme”.

Social-libéralisme, c’est-à-dire une volonté non de faire front à cet ultralibéralisme pour en faire reculer les méfaits et la logique, mais de se borner à quelques mesures sociales pour l’encadrer ou en “civiliser” un peu les ravages ».

Au sein du PS, on trouve peu de personnalités qui s’assument « social-libérales ». Ce fut le cas de Jean-Marie Bockel, qui prônait « un socialisme libéral » au congrès du Mans, en 2005, avant de rejoindre le gouvernement Sarkozy et de quitter le PS pour fonder son propre parti.

Proche des milieux d’affaires,[** Dominique Strauss-Kahn*] a été dans, les faits, plutôt sur ce positionnement, mais ne s’est jamais qualifié de « social-libéral ». On peut aussi citer [**Bertrand Delanoë*], qui avait dû longuement expliquer qu’il était libéral et socialiste, mais surtout pas « social-libéral ».[** Manuel Valls*] ne s’est jamais défini lui-même comme social-libéral, mais il a toujours flirté avec cette notion.

De manière plus courante, l’expression social-libéralisme est employée de nos jours pour désigner — parfois négativement — un centre gauche (socialiste ou social-démocrate) converti aux valeurs du social-libéralisme économique, ou plus largement à l’économie de marché. C’est notamment le cas du Blairisme, qui se réclame explicitement de l’école de pensée sociale-libérale.

Le jeune et ambitieux [**Gaspard Koening*], écrivain et penseur français considère que le libéralisme politique est une notion fourretout, pas toujours évidente à classer dans notre échiquier politique en raison de son très faible niveau de revendication, certains dirons manque de courage politique des partis traditionnels dans notre pays.

[**Confrontation des deux idéologies*]

Si le socialisme démocratique s’apparente dans sa conception de notre société à un idéalisme, le social libéralisme se rapproche beaucoup plus du réalisme voir d’un opportunisme réaliste. A contrario, la social-démocratie est d’un réalisme parfois extrême en ce qui concerne les moyens d’accéder au pouvoir. L’histoire nous montre qu’elle a pu y accéder à beaucoup d’occasions justement parce qu’elle sait garder un pied dans ses origines marxistes, Elle sait que pour gagner il faut susciter un puissant courant d’espérance comme le disait [**François Mitterrand*], quitte parfois à être déstabilisée comme nous le voyons actuellement en France lorsqu’il s’agit de durer dans l’exercice du pouvoir.|left>

Le social libéralisme considère quant à lui que la technocratie, les résultats, le respect strict des engagements, tel dans une logique comptable, suffisent à la conquête du pouvoir. Dans une société d’experts, sans doute ! Mais pour gagner, faut-il encore convaincre une majorité parfois hétérogène de citoyens issus de différents milieux sociaux professionnels qui n’aspirent pas tout à fait aux mêmes objectifs de vie. Les périodes de crises économiques sont souvent propices à l’installation de gouvernements technocratiques qui ont vocation à rassurer les marchés, les institutions internationales et à remettre l’administration au travail, ils sont souvent issus de la pensée sociale libérale.
La social-démocratie à la française de nos jours, c’est un mariage entre le politique et les partenaires sociaux avec pour méthode, le compromis permanent et équilibré dans l’objectif de maitriser les effets du capitalisme sans contester les rôles de représentations des syndicats et du patronat.

Le social-libéralisme est quant à lui conjoncturel dans notre pays, il considère que notre économie est bloquée par des réformes successives et peu cohérentes entre-elles, il a vocation à agir pour libérer les énergies créatrices quitte à menacer certains totems des corporatismes qui se sont construits avec le temps. Il n’est pas dans une logique d’alliance avec les syndicats dont il conteste la représentativité, il a pour projet de prendre appui directement sur les salariés pour en faire des acteurs du changement.
La logorrhée médiatique véhiculée par une partie grandissante de médias contribue souvent à installer dans les esprits des certitudes qui n’ont ni justification historique ni fondement idéologique. Et pourtant, il arrive souvent qu’une partie de nos élites se fasse le relais peu critique d’un « main stream » ou courant dominant médiatique qui se complet dans son rôle de commentateur de ce qui s’apparente à une grande discussion de comptoir nationale médiatisée.
|center>

En conclusion, nous pouvons clairement dire que la tendance médiatique qui consiste à classer le gouvernement de Manuel Valls de social libéral n’est pas toujours justifiée, même si, reconnaissons-le il peut y avoir quelques inspirations ici ou là notamment sur le volet économique. Il n’en demeure pas moins que la structure de l’état français centralisé et gouverné par un monarque républicain est antagoniste avec la notion d’état libéral dont la vocation se limiterait à mettre de l’huile dans les rouages de la machine économique et sociale. L’expression la plus appropriée serait de dire que ce gouvernement est social réformiste.

[**Yacine Ladjici*]|right>


Yacine Ladjici est ingénieur en mécatronique , diplômé de l’école Centrale Paris et cadre dans un groupe automobile français. Élu local dans la ville de Chevilly-Larue dans le Val-De-Marne, il préside le groupe des élus socialistes et citoyens.


*Courrier des lecteurs *] : [redaction@wukali.com
WUKALI 02/11/2016
Illustration de l’entête: Philip Evergood. Street corner 1936. Huile sur toile. Virginia Museum of Fine Arts

Ces articles peuvent aussi vous intéresser