Some sharp thoughts to ponder over
[**C’est une chose étrange à la fin que le monde…*] joli titre d’un roman-essai de [**Jean d’Ormesson*], paru en 2010. L’auteur y résumait une sentence utile : le monde n’a pas de sens… mais ! Mais chacun peut donner du sens à sa vie. Affaire d’élan plus que de volonté. De désir plus que de convictions. Tout le reste n’est que foutaise et théâtre. Que l’on croit aux grands idéaux, aux dieux, ou à rien du tout, et que l’on débatte à l’envi et à l’infini de toutes les nuances de ce sacré non-sens du monde, l’on peut tenter de s’accorder sur une hypothèse de travail. Travail sur soi. Disons un mot de l’actualité avant d’éclairer un brin cette hypothèse. Le grand intérêt du spectacle politico-médiatique qui se déroule à foison sous nos yeux et nos crânes, ne serait-il pas de nous montrer notre propre voie ? Autrement dit, la possibilité de nier tout ça, de s’en extraire afin de… vivre ! Tout simplement. Vous me direz : quand on a du mal à boucler ses fins de mois, on en veut à tout le monde. Eh bien, non (cela m’est arrivé souvent par le passé, comme à beaucoup d’autres), la pauvreté n’oblige personne à en vouloir au monde entier. Car ce vouloir-là, c’est aussi s’en vouloir à soi-même. Alors, le sens du monde ?! Nul. Zéro. Nada. Que dalle. Et le sens de la vie ? Ma foi, c’est… vivre sa propre vie. Une âme sensible, un cœur ouvert, un corps affamé, trouveront toujours à se loger au chaud. A condition de donner un peu. Coupons donc les réseaux sociaux (pardon, Wukali !). Eteignons la télé. Fermons les téléphones. (Re)trouvons des amis. Parlons. Aimons. Echangeons. Partageons : un repas, un regard, un sourire, un souffle, une musique, un jeu, une innocence. Car c’est un jeu d’enfant à la fin que d’aimer. Ouvrir son cœur ne coûte rien. Approcher son voisin ne peine pas l »esprit. A condition d’oublier nos préjugés. Et donner un peu de chaleur, c’est déjà recevoir. Cette aventure a du sens ; le monde peut attendre.
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WUKALI 21/11/2016
Illustration de l’entête: Le penseur d’Auguste Rodin
Lien utile : [« C’est une chose étrange à la fin que le monde »: Jean d’Ormesson, l’homme qui « doute en Dieu »
->http://www.lepoint.fr/culture/c-est-une-chose-etrange-a-la-fin-que-le-monde-jean-d-ormesson-l-homme-qui-doute-en-dieu-26-08-2010-1228995_3.php]