The sexual demeanors of muslim countries: frustrated erotism and anti judaism


Il nous faut comprendre ces sociétés avec leurs tabous et leurs pulsions. Une phrase peut nous y aider.

Il y a en France pléthore d’islamologues. C’est une vocation qui a le vent en poupe. Et, statistiquement parlant, notre pays est champion en la matière. A quelques exceptions près ([**Gilles Kepel*], par exemple), nos islamologues ne s’intéressent pas à l’islam. Ils sont trop occupés à traquer et à dénoncer les islamophobes ! [**François Burgat, Olivier Roy, Raphaël Liogier*], pour ne citer qu’eux, excellent dans cette charitable et bienfaisante activité.

On noircit des milliers et des milliers de pages… On publie des dizaines et des dizaines de livres… Il n’est certes pas interdit de les lire. Mais c’est une tâche fastidieuse et de longue haleine. Et parfois une phrase – une seule – suffit pour tout dire. Et pour le dire tellement mieux que tous les érudits gentiment payés par le CNRS.

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Cette phrase figure dans le nouveau livre de [**Roland Jaccard*]*. Ce dernier est connu pour être un écrivain délicat et raffiné. Pas comme islamologue. Et c’est pour ça qu’il voit juste. Il écrit ceci. « Les sociétés arabo-musulmanes carburent à la haine du juif : c’est le seul érotisme qui leur est accordé ».

Au-delà de la haine du juif, les mots de Jaccard sont un sésame pour ouvrir la porte d’un monde où la misère sexuelle est grande. Dans nombre de ces pays (pas tous, quand même), la chair est triste. Triste car elle n’existe pas ! Là-bas, ce n’est pas « post coïtum triste » mais « ante coïtum triste ». La femme y est un objet interdit. Et donc frénétiquement convoité. Les frustrations que cela engendre se traduisent par des pulsions souvent mortifères.

En quelques mots,[** Freud*] le dit très bien. « L’excès d’agressivité sexuelle fait passer de l’amour au meurtre ». Le destin des filles yézidies, tombées entre les mains des guerriers de [**Daech*], fournit l’illustration la plus évidente et la plus brutale de cette définition. On ne saurait non plus oublier les viols de la place Tahrir pendant le Printemps égyptien. Pas plus que les scènes de violence sexuelle lors de la nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne. Oui, il y a des pays avec des rues sans femmes… Et quand on en aperçoit, elles sont enfermées dans un accoutrement dissimulateur, grillagées parfois…

Il y a de cela quelques années, j’étais avec un groupe de journalistes au Yémen pendant une (rare) période de calme. Le directeur de l’agence de voyages qui s’occupait de notre séjour nous convia à une soirée chez lui. « Vous ne serez pas déçus : il y aura ma secrétaire ! », nous dit-il avec un clin d’œil égrillard. A la soirée participaient des notables yéménites. La secrétaire était assise un peu à l’écart. D’elle, on ne voyait que ses yeux. Son patron s’approcha d’elle et lui murmura quelques mots à l’oreille. Lentement, la fille défit le foulard qui lui recouvrait la tête. Et on vit apparaître ses cheveux. Dans les regards des Yéménites présents s’allumèrent des étincelles de la convoitise la plus glauque. Une histoire vécue. Comme la phrase de Roland Jaccard, il me semble qu’elle vaut mieux que tous les livres des islamologues cités plus haut.

[**Benoît Rayski*]|right>


[**Station terminale
Roland Jaccard*]
Serges Safran éditeurs. 15€90


*Contact *] : [redaction@wukali.com
WUKALI 02/04/2017

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