Either ou are in Provence or best in Paris, so take at once the TGV (High speed train) and just go and see this gorgeous and beautiful event, you can’t miss it, sure !

Les Carrières de lumières proposent tous les ans un nouveau spectacle immersif.
Deux expositions sont à découvrir jusqu’au 5 janvier 2020

Une déambulation dans les plus grands chefs-d’oeuvre de [**Van Gogh*]. La grotte s’enflamme, car il s’agit bien d’un incendie de couleurs. Les Carrières de Lumières célèbrent les oeuvres de Vincent van Gogh (1853-1890). [**Gianfranco Iannuzzi*] et son équipe ont encore réussi à nous surprendre, avec la même recette. « Je souhaite sortir le visiteur d’une posture de réception classique en l’amenant au cœur de l’oeuvre, comme sur une immense scène, où il deviendrait lui-même partie intégrante de l’exposition immersive », confie t-il.

Olécio partenaire de Wukali

Et c’est exactement ce qui se produit à chaque spectacle. On ne s’en lasse pas. Van Gogh, on lui connaît des milliers de tableaux et souvent, ce sont les mêmes que l’on garde en mémoire : ceux aux teintes chaudes et colorées, cette Provence qui sous son regard s’embrase, les nuages qui dansent, les soleils qui tournent, les portraits qui s’animent. Déjà dans ses toiles, tout bouge : arbres, fleurs, champs, et même les maisons oscillent. On songe à son église d’Auvers-sur-Oise, qui semble se disloquer sous son pinceau.<img6370|center></img6370|center>

On connaît la puissance, la force de sa touche, faite de tourbillons et de spirales. Imaginez tout cela mis en scène, animé, en mouvement, voilà qui offre au public des visions, des perspectives et des sensations différentes…

<img6374|left>Et si on croyait connaître Van Gogh, Ici, on nous rafraichit la mémoire. Van Gogh épistolier, Van Gogh qui écrit à son frère [**Théo*] et à son ami [**Gauguin*] ou encore à [**Emile Bernard*]. L’artiste se révèle bien plus érudit qu’on peut l’imaginer, et il est au final moins maudit et solitaire qu’on l’a dit, car toujours relié à ses contemporains… Les images des carrières font défiler ses lettres, elles filent, les unes après les autres, et on ne peut en saisir qu’un mot ici ou là… comme on aurait aimé attraper une phrase, un arrêt sur image pour découvrir une pensée de l’artiste.</img6374|left>

L’exposition retrace la vie intense de l’artiste au style si singulier. Elle évoque son monde intérieur, à la fois démesuré, chaotique. Van Gogh entretenait des relations parfois difficiles avec ses amis et sa famille, avait des soucis d’ordre matériel, certes l’homme était perturbé, mais quel poète de la peinture ! « Nous souhaitons montrer toute la force créatrice du peintre et permettre d’appréhender son oeuvre de manière sensible et sensorielle plutôt que chronologique. » explique Gianfranco Iannuzzi.

<img6375|right>En effet, parmi les œuvres à redécouvrir, « Le semeur au soleil couchant », peint à Arles en 1888, des œuvres encore de sa période provençale, à la lumière aveuglante, qui s’opposera à celle plus sombre, des Pays Bas, sa terre natale. On s’étonne de ses paysages monochromatiques du nord. Des œuvres moins connues nous ravissent. C’est avec plaisir que l’on découvre ses pêcheurs, des paysans au labeur, les villages, les maisons. On entre dans l’une d’elles par la petite porte, pour surprendre, « Les Mangeurs de pommes de terre », de 1885, un chef d’œuvre, magnifique tableau dont on savoure les moindres détails à la clarté ténue de la lampe de ces « petites gens » qui ont bien mérité ce repas… Retour à Arles, une explosion de bouquets anime les murs, parmi eux, « Les tournesols » de 1888, célébrissime tableau du maître, ou encore ses « Amandiers en fleurs », peint à la fin de sa vie en 1890, une influence japonaise qui fera joliment le lien avec la projection finale, « Japon rêvé, images du monde flottant ». </img6375|right>

Comment ne pas parler encore de son passage à Paris et de son Moulin de la Galette, peint en 1886 ? Ne pas évoquer Arles, encore, et sa « Terrasse du café le soir ». Ne pas s’émerveiller de cette autre scène nocturne mise en mouvement, l’étonnante « Nuit étoilée » (1889) avec ce Rhône qui brille de mille reflets ? On a traversé la célèbre « Chambre à coucher », peinte en 1889, très vite, sans s’attarder… pour flâner dans les champs, au cœur des Alpilles. On découvre une création faites de contrastes, assurément ! On parcourt des paysages aux ciels orageux, menaçants. La pluie que l’on sent froide s’invite aussi… Puis l’homme reprend sa palette dorée, pour nous parler des champs de blé, des amandiers fleuris, message de renaissance s’il en est.

Nous avons rencontré [**Etienne Devic*], Directeur des Carrières de Lumières et du Château des Baux-de-Provence

[**– Encore un spectacle où le mot clé est l’émotion ?*]

[**Etienne Devic*] : Effectivement, l’idée est de faire rentrer le visiteur dans les carrières de lumière, et de créer l’émotion. Déjà, de par les volumes des surfaces de projection, il rentre dans un lieu complètement atypique. Il y a une part de mystère aussi à la vue de ces parois rocheuses, de ces pierres des carrières qui font jusqu’à 15 mètres de hauteur, et de cette superficie d’environ 7000 m2. On y projette des œuvres, des images de très haute définition et tout cela est associé à un son spatialisé. Le visiteur peut déambuler librement, au grès de l’exposition qui lui est présentée.

[**– Est-ce que le record de 555 000 spectateurs est toujours détenu par l’exposition immersive « Bosch, Brueghel, Arcimboldo Fantastique et Merveilleux » ?*]

[**E.D*]. : Il a été battu par Picasso et les Maîtres espagnols. Nous avons eu l’année dernière une très belle fréquentation, autour de 595 000 visiteurs. Cette année l’exposition démarre fort avec Van Gogh. Les chiffres sont très encourageants et le mois de mars a été très bon en particulier les week-ends qui sont toujours très chargés. On est sur une belle dynamique.

[**– Et Van Gogh est un peu de chez nous du fait de ses séjours prolongés en Provence…*]
[**E.D*]. : C’est vrai que dans le pays déjà, il est très connu, il est universel. Je connais peu de gens qui n’aiment pas Van Gogh. Autant Picasso peut plaire ou déplaire, en fonction de ses périodes déjà, autant Van Gogh a été connu tardivement, mais apprécié par la majorité.
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[**– Les visiteurs peuvent profiter de cette visite aux carrières pour prolonger sur les lieux emblématiques où Van Gogh a peint.*]
[**E .D*]. : Nous n’organisons pas de tour, mais c’est vrai que nous sommes à côté de Saint-Rémy de Provence, et on peut même aller dans la chambre où il était interné ! De là il a peint ce fameux champ de blé… en rentrant dans cette chambre, on y est, et on prend presque sa place !

[**– L’atelier des lumières à Paris présente Van Gogh aussi.*]
[**E.D*]. : Oui mais chaque lieu est très particulier. Et l’exposition, même s’il s’agit du même thème, est très différente. Elle est faite sur mesure dans les carrières et dans l’ancienne fonderie de Paris. Le visiteur peut tout à fait découvrir les deux, il ne verra pas la même chose, il n’aura pas la même perception.

[**– Le lieu des carrières est immense, vous l’avez dit 7000 m2, pourtant, vous limitez les entrées…*]
[**E.D*]. : Oui, déjà depuis l’année dernière nous limitons la fréquentation pour deux raisons principales : une question de sécurité, et aussi pour la qualité de visite. Si vous êtes trop nombreux dans la carrière, le son est absorbé par le public et de plus, il ne voit pas les sols qui accueillent des images animées. Il perd donc en expérience de visite.

[**– Quelles étaient les difficultés rencontrées par rapport à ce nouveau spectacle ?*]
[**E.D*]. : A chaque exposition, on retrouve des difficultés spécifiques. Cette année, elles étaient liées à un changement de logiciel de nos serveurs. Un changement de configuration qui a nécessité des adaptations. A partir de cela, il faut tenir compte des animations, des images, des formats, des films, car nous avons essentiellement des fichiers médias dans nos serveurs. Ce sont en fait davantage des difficultés d’ordre technique, du à ce changement d’outil informatique, que des difficultés dans la conception du spectacle. La matière sur ce thème foisonne, c’était relativement facile pour l’équipe de réalisation de faire des choix. L’équipe est en effet partie sur une sélection d’environ 500 œuvres !

[**– Voilà une histoire qui se raconte en images et en musiques. *]
[**E.D*]. Oui, La musique est aussi un peu le reflet de l’œuvre de Van Gogh. Le peintre s’adresse à tout le monde, il parle à tout le monde. La musique balaient aussi plusieurs périodes. On a des séquences classiques, d’autres plus jazzy, d’autres sont plus contemporaines. Il y a aussi une belle alternance de rythmes et de couleurs. La musique est l’un des facteurs clés de l’exposition. Elle apporte l’émotion, le frisson. Sans elle, le spectacle ne serait pas ce qu’il est.

La bande son invite [**Jean Baptiste Lully, Janis Joplin, Sofia Gubaidulina, Edvard Grieg, Mozart, Smetana, Puccini, Nina Simone, Vivaldi, Miles Davis, Moses Sumney, Brahms, et aussi, Luca Longobardi*], pianiste et compositeur qui travaille depuis plusieurs années avec l’équipe de réalisation. Elle balaye plusieurs époques, plusieurs styles. Tout comme Van Gogh qui, en restant fidèle à la tradition réaliste, chemina, de tableau en tableau, vers la modernité.

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[**Japon rêvé, images du monde flottant*]. Ce programme court proposé par le [** studio Danny Rose*] nous offre une promenade contemplative et sonore dans les décors de ce japon des maîtres de l’estampe. On a adoré ce voyage au japon, dans le monde des geishas, des samouraïs et des esprits. Un des clous de ces séquences, la célèbre vague d’[**Hokusai*] qui déferle littéralement sur nous ! L’eau tourbillonnante nous soulèverait presque. Attention à la chute, en musique, avec [**Debussy*] ! Précisons que les choix des musiques donnent joliment vie au spectacle. Le mot de la fin sera laissé à [**Gianfranco Ianuzzi*] qui évoque le rôle du public :
« [**Et puis il y a le visiteur, c’est sa présence, son émotion palpable qui apporte la touche finale.*] »

Les Carrières de Lumières sont ouvertes tous les jours.

<img6369|right>[**Pétra Wauters*]</img6369|right>

[([**Les Carrières de Lumières*]

Janvier, mars, novembre et décembre : 10h-18h
Avril, mai, juin, septembre et octobre : 9h30-19h
Juillet et août : 9h30-19h30
Dernière entrée 1h avant la fermeture – Le Café des Carrières est ouvert tous les jours de 10h30 à 17h30. Carrières de Lumières. Route de Maillane 13520 Les Baux-de-Provence. Tél. : 04 90 49 20 02. Email : message@carrieres-lumieres.com)]


[(

Contact : redaction@wukali.com

WUKALI Article mis en ligne le 07/04/2019

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