Mathieu fut un très grand artiste, il vient de mourir à l’âge de 91ans.
Instigateur de l’abstraction lyrique, son style s’exprimait à travers une fulgurance et une énergie qui empruntaient à la calligraphie japonaise. C’est ainsi qu’il se distinguait de ses pairs en réfutant l’objet et en créant des formes qu’il esquissait avec brio dans une peinture qui pouvait s’assimiler à l’écriture et ressemblant à des idéogrammes incandescents. Ses happenings où en quelques minutes, voire même quelques secondes, il inventait des formes au pinceau avec une gestuelle théâtrale empruntée à Salvador Dali sont restés dans les mémoires.
Ses grands tableaux dont le titre était déjà en soi tout un programme marquaient l’espace. Hommage à Louis XI (1950), Hommage au maréchal de Turenne (1952), Les Capétiens partout (1954), La Victoire de Denain (1963), Paris, capitale des arts (1965), le Massacre de la saint Barthélemy (1965), le Massacre des 269 (1985)
Mathieu traçait créait dans une dynamique faite de tension et d’élan un langage pictural et lyrique basé sur l’autonomie du symbole libérée de la tradition »classique »
Ses dernières grandes expositions en France, après une longue période de désamour, eurent lieu au Musée du jeu de Paume à Paris en 2002, et à Versailles en 2006.
Pierre-Alain Lévy
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