L’Etat a acquis un diptyque byzantin en ivoire datant du XIIIe siècle, trésor national qui a été remis au musée du Louvre le 28 février 2013.

Une acquisition majeure pour le musée du Louvre. Ce diptyque byzantin du XIIIe siècle, que l’Etat a reconnu «Trésor national», est composé de deux volets en ivoire d’une hauteur de 29 cm, chacun décliné en trois registres surmontés d’un tympan. Au-dessous des images de la Nativité et de la Crucifixion, placées en regard, on reconnaît dix-huit prophètes, tous identifiables par les inscriptions grecques gravées au-dessus de leurs têtes. Le revers des volets est occupé par une grande croix gravée, entourée de médaillons enfermant une croix et une rosace de fleurs de lys convergentes.

Ce diptyque est un jalon essentiel pour comprendre les profondes mutations de l’art byzantin au XIIIe siècle. C’est pour le Louvre une acquisition majeure, une pièce sans équivalent au sein d’une collection d’ivoires byzantins qui compte pourtant parmi les plus belles au monde.

Les trésors nationaux. Le droit français reconnaît, sous la qualification de trésors nationaux, des biens culturels dont l’importance patrimoniale justifie un statut et une protection particuliers.

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Les oeuvres qui ont fait l’objet d’un refus d’autorisation de leur exportation, en raison de leur intérêt majeur pour le patrimoine national au point de vue de l’histoire, de l’art ou de l’archéologie, sont notamment considérées comme des trésors nationaux.

Depuis sa création en 1993, il revient à la Commission consultative des trésors nationaux d’examiner les propositions de refus du certificat d’exportation et de rendre un avis motivé au ministre de la Culture et de la Communication sur l’opportunité de s’opposer à la sortie définitive du territoire d’œuvres majeures pour le patrimoine national.

Un mécénat exemplaire. L’acquisition de ce diptyque byzantin – qui a bénéficié du mécénat de Mazars, groupe international d’audit et de conseil – a été rendue possible grâce aux dispositions fiscales de la loi du 1er août 2003 relative au mécénat, aux associations et aux fondations .

Ces dispositions, qui complètent celles de la loi du 4 janvier 2002 relative aux musées de France, créent, grâce à un avantage fiscal exceptionnel consenti aux entreprises mécènes, des conditions favorables à l’entrée dans les collections publiques d’oeuvres considérées comme des trésors nationaux. Il s’agit de biens culturels qui ont obtenu ce statut par arrêté ministériel refusant leur certificat d’exportation, à la suite de l’avis favorable de la Commission consultative des trésors nationaux.


Illustration de l’entête. Dyptique © 2013 Musée du Louvre/ Thierry Ollivier


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