Le thème proposé aux photographes pour cette quatrième édition était la Tchétchénie, épicentre d’une violence exacerbée et qui reste, après les conflits des deux décennies précédentes, le théâtre d’une grande détresse humaine.
Le photographe italien Davide Monteleone a choisi d’illustrer la mise en péril de l’identité tchétchène derrière l’apparence de calme et de prospérité savamment entretenue par le régime autocratique de Ramza Kadyrov. Il a séjourné en Tchétchénie de décembre à avril 2013
Davide Monteleone (né en 1974) a commencé sa carrière de photographe en 2000 alors qu’il devient photojournaliste pour l’agence Contrasto. L’année suivante il déménage à Moscou où il y travaille en tant que correspondant. Cette décision jouera un rôle déterminant pour la suite de sa carrière.
Depuis 2003, Monteleone vit entre l’Italie et la Russie, menant à bien ses projets personnels. Il publia son premier livre Dusha, Russian Soul en 2007 suivi de La Linea Inesistente en 2009 et de Red Thistle en 2012.
Il a reçu de nombreux prix pour ses travaux, dont plusieurs World Press Photo Prize et plusieurs bourses telles que la bourse « Aftermath » ou l’European Publisher Award. Ces dernières années, il réalise des travaux pour des journaux internationaux de renom, des fondations ou des institutions culturelles ; il expose et enseigne. Depuis 2011, Davide est membre de l’agence VII Photo.
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Son travail sera exposé du 8 novembre au 4 décembre 2013 à la Chapelle de l’Ecole des Beaux-arts de Paris.
En 2009, la Fondation Carmignac crée le Prix Carmignac Gestion du Photojournalisme, qui finance chaque année un reportage de plusieurs mois sur un thème proposé.
En soutenant le travail en profondeur des photojournalistes, dont l’activité traverse une grave crise de financement, Carmignac Gestion a voulu donner les moyens à des témoins essentiels du monde contemporain d’aller là où les autres ne vont pas. Sa mission est de promouvoir une approche humaniste et d’apporter un regard différent sur des enjeux géostratégiques complexes dans des régions du monde sujettes à des tensions extrêmes.
En 2009, le photographe allemand Kai Wiedenhöfer était désigné lauréat de la première édition, sur le thème de la bande de Gaza
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En 2010, le photographe italien Massimo Berruti a remporté la deuxième édition, sur le thème du Pachtounistan.
En 2011, le travail du photographe néo-zélandais Robin Hammond sur le thème du Zimbabwe était récompensé par le troisième prix Carmignac Gestion du photojournalisme.