The Nazis massively plundered artworks in Germany and across Europe before and during World War II, confiscating many from Jews or forcing them to sell their works at a low price. Picasso and Matisse paintings stolen by Nazis found in a German flat.
Toute la presse en parle
Des toiles de Picasso, Matisse ou encore Chagall, confisquées par les nazis ou vendues par des Juifs persécutés, ont été retrouvées dans l’appartement d’un octogénaire, fils d’un célèbre collectionneur allemand qui les avait achetées dans les années 30 et 40.
Son appartement était une véritable caverne d’Ali Baba. Le fils d’un grand collectionneur allemand conservait près de 1500 tableaux de maîtres, dont des œuvres de Picasso, Matisse et Chagall, dans sa résidence munichoise, a révélé dimanche l’hebdomadaire allemand Focus . Son père, Hildebrand Gurlitt, avait acheté ces toiles dans les années 1930 et 1940. Les œuvres ont été découvertes par la police allemande en 2011, mais cette trouvaille n’avait jamais été rendue publique jusqu’à l’article de Focus.
La collection de ces tableaux de grands maîtres du XXe siècle, estimée à environ un milliard d’euros, comprend également de célèbres toiles de peintres allemands parmi lesquels des oeuvres de Emil Nolde, Franz Marc, Max Beckmann, Max Liebermann, Paul Klee, Oskar Kokoschka, Ernst Ludwig Kirchner mais aussi Albrecht Dürer que l’on considérait jusqu’alors comme perdues.
Parmi les œuvres retrouvées se trouve un tableau d’Henri Matisse qui avait appartenu auparavant au collectionneur Paul Rosenberg, forcé d’abandonner sa collection lorsqu’il a du fuir Paris.
Les toiles avaient été soit confisquées par les nazis à des juifs persécutés et revendues ensuite, soit cédées à bas prix par des familles juives fuyant la traque et la barbarie allemandes. Ou encore saisies par des agents du IIIe Reich parce que considérées comme de l’«art dégénéré», dénigré par Hitler
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Conservés au milieu de détritus
Hildebrand Gurlitt, peu apprécié des nazis à cause d’une grand-mère juive, a su toutefois se rendre indispensable auprès des dignitaires du IIIe Reich, grâce à ses innombrables contacts et à ses immenses connaissances artistiques. Il fut ainsi notamment chargé par le ministre de la Propagande, Joseph Goebbels, de vendre dans des pays étrangers des tableaux d’«art dégénéré» ( Entartete Kunst) exposés dans des musées allemands.
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Hildebrand Gurlitt réussit à se défendre de ses accointances avec les dignitaires du IIIe Reich, en mettant en avant ses origines juives et sa non-appartenance aux organisations nazies. Il affirma également avoir aidé des Juifs et des artistes persécutés en achetant leurs biens. Il prétendit après la guerre que toute sa collection avait été anéantie lors du bombardement de Dresde
Pendant près de cinquante ans, son fils, un solitaire sans profession, a gardé ces tableaux dans des pièces sombres de son appartement rempli de boîtes de conserve périmées et de détritus. Au fil des ans, il a vendu certains de ces tableaux et a vécu du produit de ces ventes. Selon le journal allemand, Focus, son comportement suspect lors d’un contrôle par les douaniers lors d’un voyage entre la Suisse et Munich ont amené la police allemande à perquisitionner son appartement en 2011, ce qui leur a permis de découvrir les tableaux.
Après la saisie des oeuvres par les autorités judiciaires allemandes, celles ci ont été déposées dans un bâtiment sécurisé de la banlieue de Munich, et c’est l’historienne d’art Meike Hoffmann de l’université de Berlin qui a été désignée pour les examiner en tracer les origines et leurs valeurs. Interrogée par le journal britannique The Guardian, elle a fait part de son obligation de réserve par rapport à l’article de Focus et a précisé qu’elle ne s’exprimerait que la semaine prochaine sur le sujet.
Selon Focus, Cornelius Gurlitt, que l’on considère comme un marginal vivant à l’écart, aurait selon que de besoins vendu des oeuvres pour assurer sa subsistance. On a retrouvé dans son appartement un certain nombre de cadres vides. La dernière toile qu’il aurait ainsi vendue l’aurait été après la première perquisition de son appartement par la police et aurait été identifiée comme une oeuvre de Max Beckmann, Le dompteur de lion (Löwenbändiger – Zirkus). Le 2 décembre 2011 cette toile a été vendue à Cologne en Allemagne lors d’une vente aux enchères pour 864. 000€.
Pourquoi une telle « discrétion » des autorités allemandes
Cela ne manque pas d’étonner et parmi les raisons invoquées est souligné le fait que la restitution de ces oeuvres va provoquer dans le monde entier un tolu bohu inimaginable avec les conséquences diplomatiques que l’on peut supposer. Les descendants des collectionneurs juifs qui furent contraints aux cessions ou qui furent purement et violemment spoliés de leurs biens pourront légitimement faire valoir leurs droits
Le pillage des oeuvres d’art par les nazis
Le procureur de la ville d’Augsburg en charge de l’enquête a, selon l’agence de presse allemande DPA, refusé, de commenter l’affaire
Les nazis ont massivement pillé dés leur accession au pouvoir en 1933 en Allemagne tout d’abord les biens artistiques appartenant aux familles juives qui en étaient spoliés et dés la guerre ont mis en coupe réglée les pays qu’ils avaient occupés en s’accaparant les biens des familles juives ou des musées et des grandes collections et trésors des pays soumis à leur férule
On estime que près de 100.000 oeuvres d ‘art incluant, des tableaux, des tapisseries et des antiquités ont ainsi été volées. Si on a pu en récupérer un certain nombre, il n’en demeure pas moins qu’une grande partie n’a toujours pas pu être localisée
Selon une étude réalisée en Allemagne en 2007 par un chercheur allemand sur le pillage des oeuvres d’art par les nazis, plusieurs milliers de pièces considérées comme des chefs d’oeuvre ainsi que des dizaines de milliers d’oeuvres moins importantes attendent encore d’être restituées à leurs légitimes propriétaires ou leurs descendants
Une enquête conduite par les musées des Pays-Bas et rendue publique la semaine dernière a révélé que 139 oeuvres d’art appartenant à leurs collections dont un Matisse et deux Knadinsky leur ont été volées, pillées par les nazis
Sources: Focus/ Le Figaro/ Le Monde/ The Guardian
Illustration de l’entête: Photo du magazine allemand Focus avec en titre Le trésor retrouvé ( Der Gerette Schatz)
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7 Tableaux pillés par les nazis restitués.
Tableaux spoliés : l’enquête de la dernière chance.
[
Une restitution émouvante au ministère de la culture->http://www.wukali.com/francais/spip.php?article916]
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