A poet and writer sentenced to death in Iran
Lu dans la presse.
Le tribunal révolutionnaire iranien a condamné à mort le poète et écrivain Arzhang Davoodi sous l’accusation de moharabeh ( ennemi de Dieu).
Ni lui, ni son avocat n’ont été autorisés à assister au prononcé de la condamnation. Il est accusé d’être un membre de l’Organisation des Moujahidins du Peuple d’Iran (OPMI), le principal groupe d’opposition au régime.
Selon Amnesty International, Arzhang Davoodi n’a aucune connexion avec ce groupe. Il n’a aucun lien ni avec le OPMI ni avec aucun groupe armé. On l’accuse d’avoir des liens avec le OPMI au prétexte qu’en prison il est resté déterminer à appeler l’OPMI par son son nom officiel (Moujahidin) et non en utilisant le nom que lui attribuent les autorités iraniennes, «Monafeghin» (hypocrites).
Selon la loi iranienne, quelque personne que ce soit ne peut être exécutée si l’accusation de moharabeh ne repose que sur des activités politiques et pacifiques. Cette condamnation ne peut être motivée que pour ceux qui appartiennent à des groupes armés ou ont participé à des actions liées. Arzhang Davoodi n’a jamais pris les armes contre le régime iranien et depuis sa prison il a écrit une lettre au Secrétaire général de l’ONU pour que soit diligentée une enquête officielle sur sa condamnation.
Arzhang Davoodi est âgé de 61 ans, il est originaire de la ville d’Abadan, il est ingénieur diplômé de l’université d’Austin au Texas. Il a été arrêté en 2003 à la suite du film documentaire «Iran interdit», où il critiquait la situation des Droits de l’homme en Iran, et croupit depuis lors en prison. Il a été torturé, battu, humilié, laissé sans hygiène et confiné dans une cellule sans espace.
Les organisations de défense des Droits de l’homme ont critiqué les Usa et les Européens leur reprochant de ne pas mettre à égalité les discussions au sujet du nucléaire iranien et les atteintes aux droits de l’homme en Iran.
Arzhang Davoodi a créé avec Amir Abbas Fakhravar (arrêté en 2004), la Confédération des étudiants iraniens qui regroupe près de 10.000 étudiants dans le monde entier. Cette organisation a été le fer de lance de la résistance au régime et s’est impliquée dans les campagnes contre la théocratie et pour une transition démocratique.
Pour Soona Samsami, représentante aux États-Unis du Conseil national de la résistance en Iran «en condamnant à mort M. Davoodi, ce qui est déjà en soi une violation du code pénal iranien, cela démontre bien que tout souci de modération des mollahs n’est que pur mirage et que le régime a une tolérance égale à zéro pour toute forme de contestation et qu’il craint de plus en plus les réactions enragées d’un peuple chauffé à blanc». Soona Samsami a appelé les Nations unies et les USA à tout faire pour exiger du régime iranien qu’il renonce à cette exécution.
Traduction et adaptation pour Wukali, P-A L