Final agreement at the Paris Climate Conference. Standing ovations, a page of History for the Planet was signed
C’est un sacré moment d’histoire qui vient de s’écrire à Paris dans le cadre de la réunion de la COP 21 et les belles paroles de François Hollande en conclusion des travaux de cette session de l’ONU font le tour de la planète. Pendant près de treize jours, les discussions et négociations ont été intenses. Les années qui ont précédé cet évènement ont permis de faire valoir tant les demandes de la société civile, la validation des expertises scientifiques et de mettre en lumière les conséquences dramatiques du réchauffement climatique sur toute la surface du globe.
Il a fallu l’obstination et la persévérance du Président de la République française qui s’est investi depuis des mois sur cet événement, le travail de tous les instants de Laurent Fabius, président de la Cop 21 pour obtenir cet accord pour limiter le réchauffement climatique au plan mondial, qu’il a lui-même qualifié d’« accord différencié, juste, durable, dynamique, équilibré et juridiquement contraignant ». Lors de l’annonce par Laurent Fabius de l’accord c’est une immense ovation qui a secoué la salle des délégués. Al Gore assis au premier rang semblait visiblement ému et un grand nombre de négociateurs laissaient éclater dans des larmes de bonheur leur joie.
Dans son discours de clôture François Hollande a eu des mots qui résonnent fort : «Il n’y a pas d’avancées sans audace, pas de progrès sans risques, pas de réussite sans épreuves. L’Histoire, elle est écrite par ceux qui s’engagent, pas par ceux qui calculent !».
P-A. L
Intervention du président François Hollande la… par elysee
UNESCO Communiqué.
La Directrice générale salue l’accord conclu à l’issue de la COP21 et souligne la dynamique créée pour changer les mentalités plutôt que le climat
Paris, le 12 Décembre— La Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a salué aujourd’hui l’accord historique conclu par les participants lors de la 21e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. « En sus d’un accord ambitieux et équilibré, la COP21 a créé une dynamique qui nous permet d’espérer faire évoluer la mentalité des populations et les préparer à accepter les ajustements économiques et de mode de vie que nous devons tous subir pour préserver la vie humaine sur la planète », a déclaré Irina Bokova.
« Changeons les mentalités, pas le climat », a été la devise de l’UNESCO pendant la COP 21. Les programmes et l’expertise de l’Organisation ont été présentés au cours de plusieurs événements parallèles, soulignant le potentiel des sciences naturelles et sociales, de la recherche océanique, de l’éducation et de la culture pour promouvoir de nouvelles approches du développement en vue d’atteindre les objectifs de l’agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable, adoptés par l’Assemblée générale en septembre.
« La Conférence de Paris sur le climat a suscité une nouvelle prise de conscience mondiale et un engagement sans précédent pour protéger la planète grâce à la solidarité et l’action commune », a déclaré Irina Bokova. « Nous devons maintenir cet élan pour la mise en œuvre de l’Agenda 2030. La vision de l’UNESCO est claire : nous devons changer les mentalités, pas le climat grâce à l’éducation, la coopération scientifique, la pensée critique et le débat rendus possible par à la liberté d’expression et l’information, dont nous faisons la promotion dans le monde. Ceci est un programme unique pour un avenir meilleur pour tous ».
La Directrice générale a toutefois rappelé que la COP 21 n’était qu’une première étape pour limiter les dégâts de l’activité humaine sur notre environnement et que l’UNESCO se réjouissait à l’idée de travailler avec les États membres pour soutenir une action internationale concertée et progresser dans le cadre de la COP 22, organisé par le gouvernement marocain en 2016.
Au cours de la COP21, le Programme hydrologique international (PHI), en association avec le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), a mis en évidence les moyens de traduire la science en politiques et mobiliser l’éducation afin de sensibiliser la population et d’entrainer des changements.
A travers des expositions et de nombreux événements, la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO (COI) a quant à elle attiré l’attention sur le besoin d’inclure l’océan dans les politiques concernant le climat. En effet l’océan, tout comme les forêts, est la principale source d’oxygène de la planète. C’est aussi et un régulateur clef du système climatique mondial.
Le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO et le Programme sur l’Homme et la biosphère ont organisé une journée sur les sites de l’UNESCO afin de présenter les mesures importantes prises dans les sites du patrimoine mondial, les réserves de biosphère et les géoparcs mondiaux pour lutter contre le changement climatique.
L’UNESCO a également organisé une Conférence présentant le point de vue des peuples autochtones, premières victimes du changement climatique puisque 400 millions d’entre eux vivent dans des territoires déjà touchés par le réchauffement climatique. L’UNESCO considère que les peuples autochtones, qui ont déjà montré que leurs savoirs traditionnels et leur résilience ont beaucoup à apprendre au reste du monde, doivent être entendus.
Tout au long de 2015, l’UNESCO a travaillé en étroite collaboration avec les autorités françaises pour préparer la COP21. Elle a ainsi hébergé le Business Climate Summit en mai et en juillet la conférence scientifique internationale « Notre avenir commun sous le changement climatique ».
WUKALI 13/12/2015
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Illustration de l’entête: photo Le Monde