C’est à cette question que répond une passionnante étude conduite par des chercheurs britanniques et français, archéozoologues et paléogénéticiens, et que relate le journal du CNRS.
On apprend ainsi que les ancêtres de notre brave toutou (enfin je parle pour le mien !) viendraient du croisement entre une race de loups asiatiques et européens entre 15 000 et 12 500 ans. entre le Ve et le IVe millénaire avant notre ère, puis des chiens d’Asie auraient migré vers l’Europe, sans doute en même temps que des populations humaines. Là, ils se seraient reproduits avec des chiens européens. Leurs descendants auraient ensuite peu à peu remplacé les chiens d’origine.
On apprend aussi que le chien serait le meilleur ami de l’homme comme l’on dit et cela depuis 15.000 ans, bien avant la domestication des bovins, du mouton, de la chèvre et du porc qui n’a eu lieu, elle, que plusieurs millénaires après, au Néolithique.
Concrètement, les chercheurs ont reconstitué l’histoire évolutive des chiens en étudiant 59 restes archéologiques de chiens qui ont vécu entre 14 000 et 3 000 ans avant le présent. Les scientifiques ont extrait l’ADN ancien de ces ossements puis ont séquencé l’ADN mitochondrial (présent dans des structures particulières des cellules : les mitochondries). Le génome complet des restes d’un chien vieux de 4 800 ans a également été séquencé.
« Cette recherche n’aurait jamais abouti sans la collaboration étroite entre l’archéozoologie, la paléogénétique et l’analyse génomique » lit-on.
P-A L
WUKALI 09/06/2016
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Illustration de l’entête: Crâne et mandibule de chien provenant du site néolithique de Bercy (Paris, ca. 4000 av. J.-C.) où plusieurs spécimens ont été séquencés pour l’étude. J.-C. Domenech/ Musée de l’homme