The clandestine world of art and antiquities trafficking on the French Riviera in this paradise kingdom named Monaco
[**Massimo Nava*] est un auteur italien. Alors nous devons être indulgents quand son héros est un commissaire de Police travaillant à la police judiciaire de la principauté de Monaco. Rien à dire à ce niveau, c’est un fait, la police monégasque en particulier et son administration en général compte en leurs rangs, surtout les sommitaux des fonctionnaires français. Et soyons sincères, il faut dire que ce livre est traduit de l’italien pour se rendre compte qu’il n’a pas été écrit par un natif de l’hexagone. Et les quelques erreurs que l’auteur fait comme le fonctionnement d’Interpol et ses moyens, ne sont rien par rapport à ce que j’ai déjà lu de la part de franco-français de souche. Quelques erreurs qui n’enlèvent en rien au plaisir de la lecture (j’ai été gêné tant de fois, que cette fois ci, ce n’est vraiment rien).
Un marchant de tableaux est retrouvé assassiné, nu et châtré, dans une poubelle à Monaco, le commissaire Bernard Bastiani est chargé de l’enquête. Celle-ci va le conduire à Genève, Paris et enfin en Israël. Il va rencontrer la belle ex-femme du défunt, la superbe maîtresse ukrainienne de ce dernier. Un milliardaire russe, ou plus exactement son avocat et sa femme qui essaie de lui prendre encore plus et plus de millions lors de leur procédure de divorce.
Très vite, l’enquête tourne autour de la corruption sur le Rocher et des « magouilles » dans le marché de l’art devenu un placement particulièrement sûr pour investir de l’argent pas toujours gagné par des moyens légaux. Surtout que derrière le marché officiel s’en trouve un autre, celui des œuvres d’art pillées lors des conflits. Bien sûr il y celles qui proviennent de Libye, l’Irak ou la Syrie, mais il y a celles volées par les nazis. C’est le cas d’un tableau de [**Modigliani*] : « Le nu au coussin bleu » qui réapparait aux États Unis d’Amérique et qui va devenir un enjeu mortel pour bien trop de personnes. Comme le dit un des protagonistes de ce roman « l’art n’a pas à avoir de propriétaire, il appartient à l’humanité entière », mais comme il représente des enjeux colossaux au niveau mondial, plus d’un est prêt à tuer pour s’approprier une partie du « gâteau ». Ou de devenir fou à cause d’un simple tableau.
[**Le Nu au coussin bleu*] est un agréable roman policier qui nous plonge dans ce milieu interlope et parfois violent qu’est celui des marchands d’art.
[**Émile Gougut*]
[**Le nu au coussin bleu
Massimo Nava*]
Édition des Falaises. 21€
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WUKALI 07/04/2017