Gorillaz, virtual and fantastic !


Juste avant le 21ème siècle, les deux acolytes[** Albarn*] et [**Hewlett*] ont été «tron’isés», aspirés par leur création, préfigurant l’avénement de notre société dans la transposition virtuelle de nos vies au travers de 4 personnages animés 2D, Noodle, Murdoc et Hobbs avatars d’humains, singes, zombies, artistes.

Avant eux, certains artistes ont testé l’experience de jouer avec le virtuel, avec une réalité parallèle. Que cela soit [**Bob Hopskins*] (Qui veut la peau de Roger Rabbit), [**Michael Jordan*] (Space Jam) qui sont projetés dans un univers cartoonesque ou [**Arnold Schwarzenegger*] (Total Recall) et sa mise en rêves contrôlés, il faudra attendre [**Tron*] et ses disciples francais[** Daft Punk*] pour voir les créateurs absorbés par la machine, leur jeu, leur musique.

Contrairement aux deux Francais qui perdent alors leur identité humaine pour devenir des hommes robots funky, les deux britanniques eux disparaissent de la réalité pour devenir des singes troubadours de notre présent futur. Pour eux cela sera donc le clin d’œil à la Planète des Singes avec le rappel à nos origines humaines.

Olécio partenaire de Wukali

Les deux compères ont alors decidé de s’effacer au profit de leur nouvelle identité : Gorillaz et nous livrent alors leur version de notre monde tout en évoluant. De singes zombies décadants, leur aspect s’humanise de plus en plus, d’absents sur scène ils apparaissent à visage découvert, ils puiseront toujours leurs inspirations et collaborations là où on ne les imagine jamais.


Au-delà de la qualité artistique de cet opus, ils vont encore plus loin dans leur description du monde : entre réel et fiction, animalité et humanité, machines et vie, messages et balades, pessimisme et espoir.

Au contraire de Néo qui s’échappe des griffes de la Matrice pour retrouver le chemin de la liberté, Gorillaz plonge lui au cœur même du système de la virtualité pour mieux nous observer, nous décrire à coups de riffs, de battements, machines électroniques, échos mais aussi des voix : [**Peven Everett, De la Soul, Grace Jones, Anthony Hamilton, Rag’n Bonne Man, Benjamin Clementine*] et bien d’autres.

« …All my life The System force me To be a killer jut like rodney price » chante Popcaan dans le titre Saturnz Barz comme l’aurait fait l’agent Smith à l’oreille de Néo.
Ou encore le titre évocateur « Sex Murder Party » qui pourrait être le titre et la bande son d’une nouvelle série sur Netflix.

26 morceaux qui invitent donc au voyage à se plonger dans ce monde transhumain où les voix seraient les derniers liens avant de sombrer ou de s’aimer, ok ?

[**Hallelujah Damie*] et [**Jamie*]|right>


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WUKALI 24/05/2017

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