King Arthur, Excalibur a fantastic sword, the Round Table Knights …
Le mythe arthurien est de retour sous la direction du fantasque [**Guy Ritchie*].
Accouplé avec le compositeur [**Daniel Pemberton*], Guy Ritchie capable du plus mauvais comme de l’intéressant : Snatch, Sherlock Holmes.
Il nous livre ici une version pop fantasy de la légende d’Excalibur et d’Arthur. Comme à son habitude, il va mélanger les styles et références pour moderniser cette légende millénaire.
Le message desservi à grands coups de tambours ou cornemuses, et renforts d’effets trop spécieux : le sort de l’homme est scellé par sa destinée.
Le presque trop shakespearien [**Jude Law*] souligne bien mieux cela avec certaines de ses tirades que la représentation du pouvoir d’Excalibur lorsque Arthur accepte de se laisser« faire» par son pouvoir.
Oui point de hasard juste une succession d’évenements qui ménèront le serviteur de l’épée pour accomplir sa tâche : éradiquer le mal avant l’Apocalypse. Guy Ritchie s’embarasse des sources littéraires de la légende.
De prime abord nous pourrions être surpris de sa vision mais à bien y regarder on retrouve des éléments historiques des premières versions d’Arthur, par [**Nennius*] (518 ap JC) ou[** Geoffroy de Monmouth*] (1135). On y voit surtout les messages religieux où Arthur aurait été “choisi” pour porter la paix, la lumière grâce à l’épée qui terasse les forces de l’ombre, les anciennes croyances.
Ce discours biblique, Guy Ritchie en a fait une version plus tolkienne (Le Seigneur des Anneaux) et martinienne (Le Trône de Fer) tout en apportant trop de réponses à toutes les questions secondaires que nous nous sommes toujours posés :
– Mais qui est le père d’Arthur?
– Pourquoi Merlin le choisit-il ainsi que l’épée?
– Contre quel mal a-t-elle été forgée? Par qui?
Faut-il que l’oeuvre réponde à tout? N’est ce pas l’essence d’une légende d’être incomplète, mystérieuse et remodulable pouvant ainsi parler à tous selon les époques?
Guy Ritchie en donnant des réponses au travers une volonté esthétique très heroïc fantasy, démystifie la légende populaire pour lui donner des couleurs religieuses avec un rythme et un discours plus actuel. Est-ce dans l’espoir d’en faire une suite (comme l’indiquerait le montage final de la table ronde) ? Pour cela il faudra que le film dépasse les 175 millions de dollars investis !
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WUKALI 08/06/2017