A luminous French actress has gone
[**Jeanne Moreau*] vient de nous quitter à l’âge de 89ans, l’information brute vient d’être juste donnée il y a quelques minutes après midi sur les ondes de France-Musique, un bref hommage musical a suivi avec sur les ondes la diffusion du Tourbillon de la vie bien sûr, la chanson de Jules et Jim
Jeanne Moreau c’est une présence, une voix grave, étrange, mystérieuse et sensuelle, un visage avec une petite moue au coin de la bouche, une beauté d’une grande pureté et puis bien entendu une carrière cinématographique prodigieuse conduite avec des réalisateurs et des metteurs en scène eux aussi exceptionnels.
Dans le carrousel d’images qui s’enclenche une cascade de rôles avec des partenaires eux-aussi brillants
1953 Touchez pas au grisbi avec [**Jean Gabin*]
1962 Jules et Jim de[** François Truffaut*] avec [**Oskar Werner, Henri Serre et Marie Dubois*] et puis aussi la petite chanson Le tourbillon de la vie que chantera Jeanne Moreau
1962 : Le Procès d'[**Orson Welles*] avec [**Anthony Perkins*] et [**Romy Schneider*]
1964 : Mata Hari avec [**Jean-Louis Trintignant*] et [**Claude Rich*]
Comment ne pas citer en 1964 Le Journal d’une femme de chambre de [**Luis Buñuel*] d’après [**Octave Mirbeau*] et où Jeanne Moreau tient le rôle de Célestine,
1957 : Ascenseur pour l’échafaud de [**Louis Malle*], avec [**Maurice Ronet*] et l »incandescente musique de [**Miles Davis*]
1958 : Les Amants de [**Louis Malle*] encore qui apprécie de tourner avec elle, avec [**Alain Cuny*] et [**Jean-Marc Bory*], si beau film accompagné par le sextuor à cordes n°1 de [**Johannes Brahms*].
1959 : Les Liaisons dangereuses 1960 de[** Roger Vadim*] d’après le roman de [**Choderlos de Laclos*], avec [**Gérard Philipe*]
1960 : Le Dialogue des Carmélites de [**Philippe Agostini*] et le révérend père [**Bruckberger*] d’après le livre de[** Georges Bernanos*], Jeanne Moreau incarne le rôle de Mère Marie de l’Incarnation, avec aussi [**Allida Vali,*][** Pierre Brasseur*] et [**Madeleine Renaud*], la partition musicale étant de [**Jean Françaix*] il convient de le souligner
en 1960, c’est La Nuit ( La Notte) de [**Michelangelo Antonioni*] avec [**Marcello Mastroianni*] et[** Monica Vitti*],
en 1965 Viva Maria ! sous la direction de [**Louis Malle*] et avec[** Brigitte Bardot*] comme partenaire, on ne peut mieux rêver, c’est pétillant et cela nous amuse !
en 1976 elle tourne Monsieur Klein de [**Joseph Losey*] avec [**Alain Delon*]
et plus près de nous en 2005 et pour la télévision dans Les Rois maudits de [**Josée Dayan*] d’après [**Maurice Druon*], il faudrait aussi citer Nikita de [**Luc Besson*] et La fin du monde de [**Wim Wenders*] et tant d’autres films d’auteurs qu’on ne peut pas tous évoquer !
La chronique nécrologique n’est pas notre fort, certains s’en font spécialité, pourtant notre hommage est profond, ému et sincère. La roue du moulin tourne, et dans le tourbillon de la vie, des perles d’eau s’accrochent à nos feuilles.
[**Jeanne Moreau*], vous êtes une part de notre mémoire et de notre sensibilité, vous nous avez apporté l’émotion et la passion, la candeur et la dureté, vos rôles ont couvert tout le champ des possibles, vous nous avez émus, nous vous avons aimée. Vous êtes l’honneur du cinéma français déclareront les hommages officiels, et c’est vrai. Vos films et votre présence (comme le dirait un certain chroniqueur de Wukali), sont éternels. La mort de l’autre nous renvoie toujours à nous même, et à travers celui ou celle qui s’en va c’est un peu de notre chair qui se détache, et c’est alors notre mémoire qui tout d’un coup s’illumine. Lumière, oui Lumière, celle de votre regard et de vos yeux si beaux [**Madame*]!
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WUKALI 31/07/2017