Driving around Tahiti Island
C’est en semaine que vous consacrez votre temps au travail et non durant les week-ends, or c’ est le week-end. Même si vous traînez quelque peu dans votre lit (il est tout de même 5 heures et demi du matin (17 heures 30 en métropole), il fait déjà jour et les bruits de la circulation se font déjà entendre. Certes, c’est très agréable de faire la grasse matinée dans une chambre bien climatisée, mais vous avez dormi plus de 9 heures et avez l’impression d’avoir récupéré des inconvénients du décalage horaire.
Heureusement que vous avez prévu des vêtements adaptés au climat : malgré l’heure, il fait chaud (25°) et très, très humide. Vous récupérez la voiture, et en avant pour la découverte de l’île, de la nouvelle Cythère comme la nomma [**Bougainville.*]
Vous savez qu’ici, vous n’allez pas passer beaucoup de temps à visiter des monuments, il y en a peu, mais que vous allez découvrir des paysages à couper le souffle.
En avant pour un tour de l’île et de la presqu’île en partant par le côté est. Une dizaine d’heures après vous voilà de retour et faites le point.
Oui, quand on n’est pas prévenu, [**Tahiti*] peut s’avérer décevante. Ce n’est pas [**Bora-Bora*] et encore moins[** les Marquises*], aucun rapport avec la carte postale de la Polynésie, ici pas de grandes plages de sable blanc avec des cocotiers et un lagon turquoise. Il faut le savoir sinon c’est la soupe à la grimace. Il faut savoir surmonter ses fantasmes liés à cette image d’Épinal pour s’imprégner de la beauté, de l’atmosphère de Tahiti. Car Tahiti est belle, a sa beauté, a sa personnalité ô combien déroutante pour un métropolitaine moyen.
Vous allez prendre de la fraîcheur au brumisateur naturel qui est le Trou du souffleur, un phénomène naturel : une ouverture où la mer en s’engouffrant sous la route, rejaillit sous forme de gouttelettes en poussant une sorte de gros soupir.
A[** Papeari*] vous vous arrêtez au musée Gauguin (même si le moins que l’on puisse dire il n’a pas laissé un très bon souvenir auprès des autochtones, il a quand même droit à son musée), mais celui-ci est fermé pour travaux. Dommage, vous auriez bien prix un jus de fruit, mais celui de la « roulotte » juste à côté est un pur délice.
Et puis, évidement, à [**Parea*] vous visiter le [**Maras Arahurahu*], un ancien lieu de culte perdu dans la montagne, magnifiquement restauré. Même si ce culte est loin de votre culture, il s’en dégage une vraie spiritualité, un instant de calme, intemporel, de recueillement.
Et vous voilà revenu à [**Papeete*]
Vous savez que plus d’une image resteront gravées en vous : la quantité très, très importante de lieux de cultes (églises autant que temples), la plupart peints de frais et tous avec de grandes « salles paroissiales » dans des emprises importantes et parfaitement tenues encore mieux qu’un gazon anglais !
Sur la route, il a partout des étals de marchands. Généralement il s’agit d’une simple table pliante avec quelques fruits ou quelques légumes. Pas grand chose, des prix particulièrement bas, mais des produits frais, succulents. J’ai encore le goût des bananes et des ananas que j’ai consommés sans aucune modération. Parfois du poisson espadon, mahi-mahi et autres espèces locales. Mais j’ai même repéré un vendeur de miel et un de cannelés ! Ils étaient excellents, il faut dire qu’ils sont préparés avec la vanille locale, c’est à dire la meilleure du monde aux dires des spécialistes. S’il y avait bien une chose que je ne pensais pas trouver aux antipodes ce sont bien des cannelés. Mais j’oubliais que la culture bordelaise est plus qu’universelle !
En plus des vendeurs ambulants, il y a les « roulottes », se sont ce que nous appelons par snobisme idiot des « food-trucks », c’est idiot mais ça fait chic. On y mange pour pas cher du poulet ou des poissons grillés, du poisson cru en tartare ou préparé au lait de coco (plat typiquement polynésien) accompagné de frites, de riz et autres légumes. La plupart des roulottes sont de petits établissements, mais à l’heure des repas, il y a de véritables queues qui se forment, ce sont de véritables cantines locales. Bien sûr tous les soirs il y en a une dizaine qui s’installent sur le front de mer à Tahiti, et il est parfois difficile de trouver une place tant il y a de monde, et pas que des touristes, ils y sont d’ailleurs minoritaires.
Ce qui est vrai aussi, vous voyez une certaine misère à côté de grandes richesses. Mais même chez les plus pauvres, tout est propre, les jardins nettoyés, les maisons (généralement petites, mais on vit à l’extérieur en Polynésie), sauf exception, sont régulièrement repeintes. On est loin de la « crasse », du « laisser-aller » que l’on peut voir dans les Caraïbes. Ici, les gens se contentent de ce qu’ils ont, arrivent à vivre dignement sans se préoccuper du superflu, mais en respectant leur cadre de vie, ce qui est la meilleure façon de se respecter.
Et puis, il y a de l’eau, partout. Pas que l’océan mais aussi des cours d’eau qui sillonnent toute l’île, des cascades gigantesques, des rus, des rivières, de l’eau, encore de l’eau, toujours de l’eau. Pas étonnant que l’on vous parle des inondations régulières lors de la saison des pluies !
Un dernier conseil quand vous vous promènerez en voiture : faites très attention aux chiens errants ainsi qu’aux poules, coqs et autres poussins qui eux aussi errent partout et se croient prioritaires.
[**A suivre… !*] Prochain et dernier article sur Tahiti : samedi 11 novembre
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WUKALI 08/11/2017