La[** Société d’Histoire de la Lorraine et du Musée lorrain*] participe régulièrement à l’enrichissement des collections du Palais des ducs de Lorraine. Elle lance une souscription pour l’acquisition d’un objet sans équivalent en Europe : une lance d’apparat ayant appartenu à un guerrier de l’Antiquité, datant de la fin du Ve siècle.
Au Ve siècle, le territoire de Cutry, situé à l’extrême nord de la Lorraine mérovingienne, était occupé par le peuple des [**Trévires*]. Cette arme d’apparat a été découverte en 1991 par l’archéologue [**René Legoux*] au sein d’une vaste nécropole sur la commune de Cutry. Plus de 800 sépultures antiques et 284 tombes mérovingiennes y ont été mises au jour.
D’une longueur de 45 centimètres, cette lance se trouvait dans la tombe d’un guerrier mérovingien. Composé de fer, d’argent, de cuivre et de laiton, cet objet prestigieux, très richement décoré, comporte une inscription latine rarissime, déchiffrée par le chercheur polonais[** Krzysztof Rzepkowski*] :
Haec inter vastas stringat urnabula silvas
Qui gaudet radibis obuius ire feris
Que tire cette lance dans de vastes forêts
Celui qui se plaît à affronter les bêtes féroces
Le texte évoque l’une des occupations favorites des élites masculines franques et germaniques : la chasse, et notamment la chasse au sanglier. Plus qu’une simple évocation des plaisirs héroïques de la chasse, il s’agit bien ici d’un rappel des vertus morales de son propriétaire. Ce texte est en outre d’une grande qualité littéraire tout à fait inhabituelle, même pour ce type d’armement réservé à une élite : fonctionnaire de très haut rang, militaire appartenant au cercle princier ou aux plus hauts grades de la hiérarchie militaire.
[**Une souscription à Nancy pour acquérir la lance de Cutry*]
Malmenée par le temps, découverte enchâssée dans une gangue de corrosions ferreuses, la lance a fait l’objet d’une importante restauration par le Laboratoire archéologique des métaux (LAM) de Jarville. Elle a révélé son remarquable état de conservation.
Cette lance appartient actuellement à un particulier. Son acquisition est une opportunité unique, au moment où le Musée lorrain s’apprête à entamer sa métamorphose. A la réouverture du musée rénové, elle pourrait devenir l’un des objets-phares du nouveau parcours de visite. La présentation de cet objet d’exception pourrait être complétée par l’exposition, sous forme de dépôt, de certains autres ensembles provenant de Cutry, récemment cédés à l’´État. C’est ainsi tout un pan de l’histoire du nord de la Lorraine qui pourrait ici être mis en valeur dans les salles d’exposition permanente du musée.
[([**Pour participer*], envoyez votre contribution par voie postale, au 64, Grande Rue, 54000 Nancy, ou rendez-vous à l’adresse http://www.societe-histoire-lorraine.com/
Les dons ouvrent droit pour les mécènes particuliers à une réduction de l’impôt sur le revenu de 66 % plafonné à 20 % du revenu imposable.
Les entreprises bénéficient également d’avantages fiscaux et de contreparties en matière de visibilité et de relations publiques. )]