Renaud Capuçon, smart, elegant and so romantic a musician !


Ce samedi 9 février 2019 à [**Aix-en-Provence*], au Grand Théâtre de Provence, la boucle s’est refermée d’une bien jolie façon sur le jeune festival « C’est dans mes cordes » avec une affiche et un programme séduisants, [** Renaud Capuçon et le Lausanne Soloist*].

Ce festival s’est déroulé du 2 au 5 février avec 5 concerts : [**Miloš Karadaglic, Edgar Moreau et David Kadouch, Café Zimmermann, Narek Hakhnazaryan et Renaud Capuçon et Lausanne Soloists*]. Cinq rencontres au sommet.

Encore un autre festival à Aix direz-vous ? Aix terre de festival, indéniablement. Cela fait partie de l’ADN de la ville de mettre en regard des artistes majeurs et des jeunes talents. A partir de cette saison, le théâtre proposera chaque année deux temps forts. Le premier a été bien suivi par le public. Gageons qu’il en sera de même pour le suivant, intitulé « J’ai une touche » qui réunira, vous l’aurez deviné, des pianistes, du 19 au 23 mars 2019. [**Kit Armstrong, Seong-jin Cho, Evgeny Kissin, Sunwook Kim, Célimène Daudet et Ivo Pogorelich*].

Olécio partenaire de Wukali


Au programme de la soirée de samedi, les trois concertos pour violon de **Bach*]. Le grand public considère souvent que [**Renaud Capuçon*] est le grand interprète de la musique romantique. Mais pas que, bien sûr ! Avec quel bonheur le violoniste passe d’un genre à l’autre ! Eclectisme, excellence, il baigne dans une culture musicale toujours plus large, passionnément. Romantique, c’est ainsi que nous est apparu Bach dans ces trois concertos pour violon. D’autres sons, d’autres vibrato, un choix, un engagement « autre » que celui proposé par des ensembles de musique baroque. Il ne s’agit pas d’une réelle digression. C’est juste un parti pris de la part du musicien qui n’est pas un violoniste baroque, à proprement parler. D’aucuns pourraient s’étonner de cette version, plus aérée, plus chantante. Mais il n’est pas facile d’attribuer un ton, un cadre à ces concertos, qui naviguent aussi bien dans l’allégresse que dans le désespoir. Et qu’importe, puisqu’on est toujours dans la sincérité. Comment ne pas être captivé par ce son unique, impressionné par ce timbre si puissant, ce jeu maitrisé. Renaud Capuçon dirige dans le même temps la jeune formation, [Les Lausanne Soloists, une révélation pour beaucoup d’entre nous. «Ils sont jeunes beaucoup plus jeunes que moi,» confesse le jeune quadragénaire ! Cela apporte de l’énergie de jouer avec eux ! Cet ensemble de cordes est composé des meilleurs étudiants de la HEMU, La Haute Ecole de Musique de Lausanne. De toute évidence, cette quinzaine de jeunes musiciens, violoncellistes, altistes, contrebassistes et violonistes, ont été sélectionnés pour la qualité de leur jeu et de leur son. Renaud Capuçon les connaît bien. Il est Professeur dans cette prestigieuse Ecole. Ces jeunes-là on a envie de les suivre, de les voir évoluer… Une merveilleuse et jeune soliste, [**Raphaëlle Moreau*], 23 ans, a offert un joli moment de complicité avec [**Renaud Capuçon*] dans le concerto pour deux violons en ré mineur. Encore un prénom que l’on retient dans la famille Moreau. On songe à [**Edgar*], le frère de [**Raphaëlle*], violoncelliste très demandé aussi et qui était programmé ce mercredi 2, au Conservatoire d’Aix. (à lire dans Wukali).

Après l’entracte, que dire ? On est bien, terriblement bien. Un bel équilibre est trouvé dans cette interprétation de la sérénade pour cordes en ut majeur op 48 de [**Tchaïkovski*]. On se laisse guider, portés par le bel engagement des musiciens. On découvre, tour à tour, l’aspect sérieux de la symphonie qui contraste avec l’insouciance et la légèreté de ce divertissement. Surtout au moment de la Valse, offerte en rappel. Quel plaisir d’écoute. il y a quelque chose de jubilatoire et de jouissif dans cette musique là, sans doute la plus connue de la sérénade. Peut-être parce que cette valse porte tout en elle : tout Tchaïkovski dirons-nous. Elle est typique de son écriture et frappe tout de suite les esprits par son élégance et sa grâce toute céleste, légère, aérienne. Toujours est-il que c’est l’intégralité de la sonate qui séduit et l’on restera captivé tout au long des quatre mouvements.

[**Pétra Wauters*]|right>


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WUKALI Article mis en ligne le 11/02/2019)]

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