Frightful moments of European history. Nazi networks to escape and flee to Argentina and South America

Le [**Troisième Reich*] s’est effondré en [**1945*]. Un nombre considérable de dignitaires nazis, quelques milliers entourés de leurs fidèles chiens de garde, ont réussi à échapper au châtiment en s’enfuyant, par l’Italie :« la route des monastères »(appelée aussi « le route des rats »), puis par l’Espagne, vers l’Amérique du sud : Chili, Paraguay, Bolivie, Brésil et surtout Argentine.

Le grand public ignore encore que la volonté de revanche de tous ces criminels les poussa à imaginer la possibilité de créer un « Quatrième Reich »(1)( terme créé par [**Pierre Béhar*] après la réunification allemande) sur le sol sud-américain, avec tentative de déstabilisation des États-Unis, dans les quinze années qui suivirent le deuxième conflit mondial.

Olécio partenaire de Wukali

Il y eut un commencement de réalisation de ce cauchemar, qui obligea la [**CIA*] à renverser [**Perón*], accueillant complice en chef des émigrés gestapistes. Puis les nouvelles autorités argentines détruisirent toutes les structures créées par les nazis sur leur territoire et les conspirateurs se disséminèrent en Amérique du sud, dans l’espérance de jours meilleurs… qui ne vinrent jamais.

Nous allons essayer de dérouler cet écheveau. Nous nous intéresserons au dauphin d’Hitler, [**Martin Bormann*], à sa vie et à sa fuite vers l’Argentine, à ses rencontres avec Perón, à la nébuleuse nazie en Amérique du sud, à son plan pour prendre le contrôle de l’Argentine, à la mort de Bormann et à la mystérieuse réapparition de son cadavre à Berlin, ainsi qu’au suicide d'[**Hitler*].

Pour cela nous remonterons dans la nuit du 1er au 2 mai 1945, à Berlin, alors que les derniers combats s’achèvent dans la capitale en feu et que les Russes sont déjà vainqueurs…|center>

[**1- Martin Bormann (1900-?)*]

**A- L’histoire officielle

Fils d’un employé des postes très croyant, il porte le prénom de Luther en hommage au réformateur de la religion chrétienne. Lui sera un antichrétien et un antisémite notoire. Ses études se limiteront à quelques années d’école primaire. On le retrouve journalier dans une ferme du Mecklenbourg avant qu’il ne passe quelques mois à l’armée. Membre des « Corps francs  anticommunistes » dans la même province, il est condamné à un an de prison pour complicité de meurtre en 1925 : il avait aidé un ami proche, [**Rudolph Hoss*], le futur commandant d'[**Auschwitz*], à assassiner un « supposé » collaborateur des Français dans la Rhur occupée. Élargi en 1926, il rejoint les nazis de Thuringe, dont il devient chargé d’affaires en 1928.

A cette époque, il épouse [**Gerda Buch*] (1909-1946), nazie encartée et fille du juge de la cour suprême du parti, dont il aura dix enfants. Le plus connu d’entre-eux, Martin Bormann Junior ( 1930-2013), passera sa vie à essayer d’aider les victimes du nazisme. Son amitié avec le psychologue israélien [**Dan Bar-On*] est connue, ses rencontres et ses discussions avec des survivants de l’Holocauste aussi.

A la prise du pouvoir par[** Hitler*] en [**1933*], [**Bormann*] devient secrétaire de [**Rudolph Hess*], numéro 2 du Parti, jusqu’à la fuite de celui-ci vers l’Angleterre en 1941. Son efficacité et sa fidélité totale au Führer le firent nommer à la tête du parti nazi en mai 41, qu’il dirigea d’une main de fer. En 1943, suite à des intrigues de palais, il devint secrétaire particulier d’Hitler. Ce poste stratégique lui conféra une puissance redoutable et redoutée.

Après l’attentat manqué contre le dictateur, le [**20 juillet 1944*], il organisa la répression des conjurés. Alors, son pouvoir s’accrut encore : le Führer en fit son numéro 2 dans les derniers mois de la guerre. Officiellement, Hitler se suicide dans l’après-midi du 30 avril 1945 à Berlin, dans son bunker.

Ses ultimes laudateurs (2) (parmi lesquels Bormann), tentent de s’échapper du dit bunker et de[** Berlin*], mais les armées soviétiques sont partout. A 23 heures, le soir du premier mai, Bormann organise, en plusieurs groupes, le personnel à évacuer. [**Bormann*], [**Stumpfegger*] (le dernier médecin du dictateur), [**Schwagermann*] (aide de camp de Goebbels) et [**Axmann*] ( chef des jeunesses hitlériennes) restèrent groupés, un long moment, en suivant la ligne de chemin de fer jusqu’à la gare de Lerther Strasse. Ils se séparèrent alors. Bormann et Strumpfegger partirent en direction de la gare de Stettin, Axmann dans le sens opposé mais, se heurtant à une patrouille ennemie, il fit demi-tour et reprit l’itinéraire des deux autres. Tombant sur deux cadavres, il les identifia, sommairement, comme étant ceux de Bormann et de Stumpfegger. Pressé, il continua son chemin. Les cadavres ne furent pas retrouvés…|left>

L’incertitude concernant son sort provoqua la condamnation à mort par contumace de Martin Bormann, aux procès de Nuremberg en 1946. Le 7 décembre 1972, deux cadavres furent découverts lors de travaux d’établissement d’une canalisation d’eau près de la gare de Lerther, à l’endroit précis correspondant au témoignage d’Axmann, lieu où des travaux avaient déjà été réalisés en 1962 et où l’on n’avait rien trouvé de particulier…
Ces squelettes furent identifiés comme ceux de Bormann et de Stumpfegger grâce à leurs empreintes dentaires, que le prothésiste des dirigeants nazis,[** Fritz Echtmann,*] reconnut immédiatement (notamment un bridge en trois parties qu’il avait lui-même créé pour Bormann en 1942). Celui-ci aurait avalé une capsule de cyanure car on retrouva du verre entre ses dents. Chose bizarre, ses jambes étaient entourées d’une argile rouge qui n’existe pas dans la région de Berlin et peu en Allemagne ; en revanche, elle est très fréquente en Argentine… En 1973, le procureur de Francfort enregistra la mort de Bormann. En 1988, un prélèvement d’ADN mitochondrial confirma, de manière définitive, qu’il s’agissait bien de son corps.

Pour éviter d’éventuels « pèlerinages sur leurs tombes », la plupart des corps des hauts-responsables nazis ont été incinérés et leurs cendres jetées à la mer. Ainsi en fut-il de celui de Bormann.
Le chapitre est donc, officiellement, clos.

**B- La fuite de Martin Bormann

De tous les responsables nazis « disparus » à la fin de la guerre, Bormann est celui qui avait, et de loin, le plus de capacités à créer une sorte d’association de malfaiteurs de l’ombre, authentique cinquième colonne apte à tenter l’impossible : la fondation d’un « Quatrième Reich » sur le sol du Nouveau-monde. La volonté de revanche était un lien commun chez tous ces nostalgiques du bon temps des meurtres de masse, des exécutions sommaires et des camps de la mort. Mais quelles preuves avons-nous de la survie de Bormann ? N’est-ce pas un fantasme de journaliste en mal de copie ? Et comment son cadavre, retrouvé en 1972 à[** Berlin*], est-il arrivé là s’il a réussi à passer en [**Argentine*] ? C’est à ces questions, et à bien d’autres, que nous allons nous hasarder à essayer de répondre.|center>

Que savons-nous d’une potentielle fuite de Bormann ? Quels étaient les plans nazis, dans l’optique d’une défaite que leur hiérarchie savait inéluctable, dès la victoire anglo-américaine en Normandie ?

Une remarque préliminaire : la mémoire d'[**Axman*] a connu des errements au fil du temps. S’il était certain, dans les années qui suivirent, que Bormann figurait parmi les deux morts entrevus dans la nuit du 1er au 2 mai 1945, il n’en était plus très sûr vers 1950 et en doutait dans les années 60… La leçon de cette étrange allégation, due à une mémoire fluctuante, c’est qu’il faut toujours se méfier de ses souvenirs, surtout lorsqu’on fut condamné deux fois pour son passé nazi.

En ce qui concerne Bormann, d’innombrables témoignages le situent aux quatre coins du globe dans les années d’après-guerre. Faire un choix parmi eux est illusoire, d’autant plus que ceux des anciens nazis sont toujours douteux : que ne feraient-ils pas pour éviter les problèmes judiciaires ? Ou pour noyer le poisson ? Ou pour se faire un peu d’argent ? Reste un extrait sec de faits indiscutables, voyons donc: 

Maurice (3), ouvrier français originaire du Havre, expédié manu militari en Allemagne par le Service du Travail Obligatoire, se trouve à Berlin le 2 mai 1945 au matin. Il essaye de survivre dans une ville détruite où [**Helmuth Weidling*], dernier commandant militaire de la place de Berlin, vient de signer la capitulation à quatre heures du matin, mais elle ne sera effective qu’à dix-sept heures le même jour. L’œil du normand est attiré par un vêtement luisant sous un pâle soleil, oublié par un fuyard, pense-t-il. Il s’approche et découvre, étonné, qu’il s’agit d’une vareuse en cuir de couleur vert-de-gris, en très bon état. Il la soulève et s’aperçoit qu’une poche est bourrée. Il en retire des documents et des papiers d’identité. Il découvre alors, stupéfié, que ceux-ci sont au nom de [**Martin Bormann*] ! Le Français sait parfaitement qui est ce dernier. Il prend connaissance des documents. Son mauvais allemand ne lui permet pas de tout comprendre mais ils sont soit signés de Bormann, soit adressés au même… Il les remettra aux autorités alliées.
Une seule explication est possible : Bormann a jeté tout ce qui pouvait le faire reconnaître, s’est emparé de vêtements civils moins voyants, ce qui était facile vu le nombre de gens tués dans les rues, et s’est enfui… Certes, mais après ? Que savons-nous exactement ?

[**Luigi Silvestri*] (3), résistant italien et partisan armé, aperçoit un homme ressemblant à Bormann qui entre dans un monastère. Nous sommes dans le Tyrol, vers la fin de mai 1945. Il se précipite pour essayer d’intercepter l’individu…Trop tard l’homme a disparu. Il ne le retrouvera pas et aucun des moines présents, interrogés, n’a l’air de comprendre qui il croit avoir vu…|left>

Quelques jours plus tard à Bolzano (3), dans le Tyrol italien, la femme d’un médecin allemand qui a soigné Bormann autrefois, et qui donc le connaît bien, voit un homme, fatigué, arriver devant elle. Elle reconnaît immédiatement Martin Bormann. L’homme la regarde et s’enfuit en la voyant. Elle ne le reverra jamais. Interrogée par un journaliste anglais, elle lui raconte l’incident. L’enquêteur de s’écrier :
-« Mais enfin, Madame, ça pouvait être un sosie ! ».
Elle de répondre :
-« Mais Monsieur, si c’était un sosie, pourquoi s’est-il enfui en me voyant ? ».

Personne ne peut mettre en doute ces témoins, au-dessus de tout soupçon. Ensuite ? La réponse est énorme : le passage par l’Espagne franquiste, avant d’embarquer vers l’Argentine par voie de sous-marin !

[**2- Les Nazis en Amérique du Sud*]

** A- Les réseaux d’exfiltrations nazis

A ce point de notre exposé, nous allons expliquer ce qu’était exactement la trop fameuse « route des monastères ». En mai 45, profitant du chaos et de complicités dans l’épiscopat catholique, d’importants criminels de guerre cherchèrent à filer à l’étranger, le plus loin possible de l’Europe. Parmi eux figuraient des bourreaux comme [**Adolf Eichmann*] (responsable de la solution finale), [**Josef Mengele*] ( « médecin » d’Auschwitz), [**Franz Stangl*] (commandant du camp de Treblinka ) et [**Gustav Wagner*] ( commandant du camp de Sobibor).|left>

Le soutien de l’église catholique (4) leur était indispensable: sans les réseaux de passeurs, constitués par elle dans le Tyrol, se faufiler en Italie eut été mission impossible. Par les alpes autrichiennes et le sud du Tyrol, ils étaient accompagnés jusqu’au port de Gênes et de là, vers l’Espagne et l’Amérique du sud, voire directement vers le Nouveau monde.

La situation du Tyrol en 1945, après la capitulation du 8 mai, était très particulière du fait que les Russes avaient conquis Vienne et la partie est de l’Autriche, tandis que le Tyrol, Innsbruck et l’ouest du pays était occupé par les occidentaux. L’administration quadripartite n’avait pas encore été mise en place, s’en suivit un flottement légal qui fit que, pendant le reste de l’année, l’absence de statut juridique du Tyrol transforma les habitants en apatrides. Les nazis ont profité de ce vide politico-juridique pour se faire donner des identités tyroliennes, avec la complicité des maires et autres édiles communaux, tous plus nazis les uns que les autres dans cette région profondément hitlérienne.

A Gênes (4), le viatique et les billets étaient fournis par le [**SS Walter Rauff*], qui avait écumé, insatiable, l’Europe centrale avec ses chambres à gaz roulantes. En 1949, jugeant sa mission terminée, il s’installa dans le sud du Chili, où il devint un homme d’affaires brillant et où il mourut en 1984.

Les plus hauts dignitaires catholiques (4) aidèrent les assassins à s’exiler : ces criminels de guerre quittaient l’Europe, qu’ils avaient dévasté, avec des passeports délivrés par la [**Croix-Rouge internationale*], certifiés par des prêtres. D’autres furent évacués vers l’Espagne, déguisés en moines, et quittèrent ce pays par Barcelone ou, pour les plus riches et les plus tristement célèbres, par La Corogne en Galice .|left>

L’évêque autrichien[** Alois Hudal*] (4), nazi farouche, et le curé croate [**Krunoslav Draganovic*], responsable de milliers de déportations, furent les chefs des réseaux d’exfiltration. Hudal apposait le blanc-seing du [**Vatican*] sur les demandes de passeports adressés à la Croix-Rouge, qui n’allait pas mettre en doute le témoignage de « bonne foi » d’un si éminent serviteur du Pape… En réalité, tout le monde fermait les yeux… Le prélat autrichien discutait directement avec le président argentin [**Juan Peron*], admirateur inconditionnel d’Hitler, et obtenait autant de visas que nécessaires pour les Allemands en fuite ; tandis que le Croate fit fortune en fabricant des faux-papiers en masse. Le[** Vatican*] savait parfaitement de quoi il retournait : [**Pie XII*] fit même un don de 30000 lires à Hudal en 1949 (7).

Le Vatican pratiqua cette « politique ouverte aux nazis » à grande échelle. A petite échelle, d’autres ont agi: que l’on se souvienne que les services spéciaux américains permirent à [**Klaus Barbie*] de fuir vers la Bolivie en 1951 ou que les Russes « récupérèrent » quelques gestapistes utiles.

**B- L’émigration allemande en Amérique du Sud

Avant de nous intéresser à la manière dont ces nazis réussirent à gagner le Nouveau monde, il nous faut parler de l’émigration germanique vers le sud de ce continent. En effet jouir de la protection du dictateur argentin Perón permettait de couler des jours paisibles, mais s’organiser une nouvelle vie, prendre un nouveau départ, nécessitait des « infrastructures » psychologiques et matérielles que l’Argentine ne possédait pas. Il leur fallait donc avoir des connexions là-bas. Ils les trouvèrent au cœur des émigrants allemands, très nombreux alors et souvent installés à demeure depuis longtemps. |center>

Pour donner une idée de la réussite de ces Allemands d’Amérique du sud, il suffit de dire qu’un certain [**Alfredo Stroessner*], fils d’un brasseur bavarois, devint président-dictateur du Paraguay et qu’un dénommé [**Hugo Banzer*], issu d’un immigrant, devint président-dictateur de Bolivie. Tous deux étaient des nazis convaincus.

Vers la fin du dix-neuvième siècle, une crise économique, aux origines multiples, encouragea maints sujets (et non des citoyens) de l’Empire Allemand, le Deuxième Reich, à émigrer. Certains partirent vers les États-Unis alors que d’autres choisirent l’Amérique du sud et, en priorité, l'[**Argentine*], qui offrait de vastes perspectives pour qui était prêt à se retrousser les manches et avait quelques idées. Beaucoup d’entre eux firent fortune. Certains devinrent carrément millionnaires.

Ces gens, naturellement sûrs d’eux et de leur supériorité sur tout ce qui n’était pas allemand, vivaient essentiellement à l’intérieur de leur communauté, n’utilisant l’espagnol que dans leurs rapports avec les autres : l’allemand restait leur langue maternelle. Les mariages exogamiques existaient, certes, mais étaient mal vus. Dans l’ensemble, ils préféraient s’unir de manière endogamique.

Avec le temps, les caractères spécifiques de ces gens auraient du, progressivement, s’effacer. C’est une loi de l’évolution des sociétés humaines…

Arriva alors la Première Guerre mondiale. Les émigrés allemands se montrèrent d’une solidarité absolue envers la mère patrie. Ils obtinrent de pouvoir envoyer de l’argent, des produits de première nécessité, voire des hommes pour l’armée qui devait l’emporter en trois mois. Le drame dura quatre ans et demi…

Malheureusement, par un tour de passe-passe diabolique des militaires vaincus, la défaite finale fut considérée comme une trahison de « l’invincible armée allemande » par des politiciens corrompus. S’en suivit un terrible ressentiment et une volonté farouche de revanche du peuple allemand, y compris chez les émigrés. La situation économique créée par la défaite encouragea de nombreux Allemands à partir et à aller chercher fortune ailleurs, en Argentine d’abord…Une seconde vague d’émigration germanique arriva donc au nouveau monde, immédiatement prise en charge par ceux qui vivaient déjà là. |right>

Les choses auraient pu s’apaiser mais arriva la crise mondiale dont l'[**Allemagne*], qui bénéficiait de prêts américains, fut la première victime et qui amena [**Hitler*] au pouvoir en [**1933*]. La réaction des émigrés fut quasi-unanime : ils se mirent au service de « l’ordre nouveau ».

Si la première émigration s’était, surtout, occupée de commerce et d’agriculture, la deuxième s’intéressa à l’industrie et au secteur financier. Cette fois, instruits par l’expérience, de véritables groupes de pression allemands pesèrent sur la politique de l’Argentine. Les autorités, complètement pourries de l’intérieur, laissèrent faire, voire en profitèrent largement : elles furent achetées.

Les Allemands d’Argentine, dès l’accession au pouvoir d’Hitler, accumulèrent des réserves de tous ordres : financières, aurifères, monétaires, alimentaires, immobilières, des moyens de communication ( réseaux de radios avec antennes de transmission, codes secrets, journaux…) ainsi qu’un véritable arsenal de munitions, d’armes légères et lourdes, et même de GAZ TUEUR. Le tout fabriqué dans les usines appartenant à des Allemands, que ce soit à Buenos-Aires ou ailleurs dans le pays (5).

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Cette énorme mise en place ne s’arrêta pas là. De très nombreux émigrés, adhérents au parti nazi dès 1933, firent construire d’énormes caves sous leur maisons, de véritables silos souterrains où ils accumulèrent tous ces matériels, en vue de les expédier vers la mère-patrie. Les événements firent que peu de choses furent envoyées : la Royal Navy faisait bonne garde.

Après les catastrophes d’El-Alamein ( novembre 42) et de Stalingrad ( février 43), les Allemands d’Argentine, bien plus réalistes que les autorités du « Reich de mille ans » («das tausendjährige Reich»), comprirent que la défaite pointait son vilain nez. Ils se préparèrent donc au pire : l’écrasement de l’Allemagne et la nécessité, dans la mesure du possible, de prévoir l’accueil de tous « ces pauvres émigrés politiques », « authentiques réfugiés qu’il fallait secourir ».

Le [**4 juin 1944*] les Alliés prenaient [**Rome*], le 6 eut lieu le [**Débarquement de Normandie*], le 10 les Soviétiques écrasaient les Allemands du « groupe d’armées du centre », en [**Biélorussie*]. Les Germano-argentins, lucides, s’apprêtèrent à récupérer le plus grand nombre possibles de leurs compatriotes.

Peu avant la Libération de [**Paris*], le[** 25 août 1944*], eut lieu une réunion cruciale des dignitaires nazis de haut-rang à l’hôtel Maison-Rouge, à [**Strasbourg*]. C’était le [**10 août*]. Pour la première fois, on parla, officiellement, de l’évacuation des dirigeants nazis vers l’Amérique du sud, Argentine et Paraguay d’abord. Tout le monde connaissait l’opposition d'[**Hitler*], de [**Goebbels*] et de [**Bormann*] à ce projet.

Mais, après l’attentat du 20 juillet 44 qui faillit le tuer, le dictateur n’était plus le même : il avait perdu l’entendement du réel en même temps que l’usage correct de son bras gauche, qu’il devait maîtriser avec la main droite pour l’empêcher de trembler. Son état psychique ne fit qu’empirer dans les derniers mois de la guerre : il était devenu une épave, perdant le contrôle de lui-même comme de la situation, parfaitement désespérée, dans laquelle finissait « le Reich de mille ans ». Le psychopathe délirant s’effondrait. Goebbels, fanatique, ne voyait que par son idole. Bormann se rendait compte de l’impasse tragique dans laquelle était l’Allemagne, mais il n’osait pas agir contre la volonté du Führer. Il ferma les yeux sur ce symptôme particulier.|left>

Des mesures furent prises par les participants, dans le but de commencer, le plus discrètement possible, ce que les historiens ont appelé : « l’envol des faisans dorés»(2) : le départ des plus exposés dignitaires du Reich vers le paradis argentin.

Au début, ce fut du goutte-à-goutte. Puis les choses s’accélérèrent, avec un pic à la mi-avril 1945 à Berlin : de nombreux avions allemands, « camouflés » sous des couleurs castillanes fraîchement peintes, partirent vers l’Espagne, pays officiellement neutre. Tous n’arrivèrent pas à bon port…

Après la capitulation, le chaos régna en Allemagne comme en Italie, il fallut quelques temps pour stabiliser ces deux pays vaincus où tout et son contraire pouvait se produire. L’Europe était désormais coupée en deux : les occidentaux d’un côté, les soviétiques de l’autre. L’opposition, irréconciliable, entre Russes et Américains, facilita grandement la fuite des criminels de guerre. On entendit le [**Général Patton*], brillant chef militaire de l’arme blindée, dire à haute voix qu’il fallait réarmer les armées allemandes et attaquer les Russes ! Il mourut en 1946, dans un accident de voiture…

Une troisième vague d’émigration allemande, d’abord nazie mais pas uniquement, atteignit donc l’Amérique du sud, l’Argentine en tête, dans les années de l’immédiat après-guerre. Mais, aussi bizarre que cela paraisse, de nombreux Allemands, qui ne s’étaient pas trop compromis avec les autorités nazies, préférèrent l’émigration à la vie dans une Allemagne à reconstruire, même si son système démocratique était assumé et assuré.

[** 3- Juan Perón (1895-1974)*]

**A- Son histoire personnelle jusqu’en 1955

Fils d’un petit fermier, il entre à l’école militaire à l’âge de dix ans. Lieutenant à vingt ans, il connaîtra une progression foudroyante dans la hiérarchie. Il finira général. Au fur et à mesure de ses affectations, il développera une conscience aiguë des problèmes sociaux. Ces deux aspects opposés seront les bases de son « socialisme national idéologique » rebaptisé : « justicialisme ». Représentant son pays en Italie, dans les années trente, le Duce le fascinera.

La célébrissime[** Evita*] (1919-1952), sa deuxième femme, épousée en 1945 et morte trop tôt, deviendra une icône du peuple, puis sera assimilée, de son vivant, à une sorte de déesse protectrice du peuple : la Sainte-Vierge de Buenos-Aires, en somme. Ce qui facilitera la première présidence de Perón celle qui nous importe, de 1946 à sa destitution en 1955, suite à un coup d’état.

Cet article étant consacré au « Quatrième Reich », nous ne nous préoccuperons pas plus de ce que fut sa semi-dictature fascisante : nous n’envisagerons l’homme privé et l’homme politique que dans ses rapports avec les nazis réfugiés, particulièrement avec Martin Bormann qu’il rencontra à plusieurs reprises. (5 & 6)

[**Buenos-Aires*] a été la plaque tournante des nazis en fuite grâce, et uniquement grâce, à l’admiration sans borne de[** Perón *] pour [**Mussolini*] et pour le [**Führer*]. C’est si vrai qu’à l’époque la première tâche des policiers argentins, avant de protéger leur propre peuple, ce fut d’assurer la protection de ces criminels de guerre en fuite. |right>

Dès 1943, lorsque Perón devint membre du gouvernement argentin, les capitaux allemands affluèrent en Argentine. Ils financeront d’innombrables sociétés. Le service secret de la marine américaine estimera à [**800 millions de dollars*] le coût global de la « protection » du régime péroniste accordée aux fuyards nazis : rien n’est jamais gratuit en ce monde, quelle que soit la sympathie éprouvée pour les uns ou pour les autres. « Voyez la caisse » a été le leitmotiv de l’Argentine à cette l’époque.

La personnalité du général Perón est une caricature : caricature de militaire, caricature d’homme politique, caricature d’humanité. Ce personnage était tellement imbu de lui-même que, si les scientifiques avaient pu transformer en énergie sa suffisance, son égoïsme et son outrecuidance, ils auraient envoyé la Colonne Vendôme sur orbite. Ce magnifique plein de vide, bouffi d’orgueil, porte-manteau de ce qu’il croyait représenter et être, n’était qu’un bouffon sans consistance qui a bénéficié des circonstances, sans les avoir provoquées. |center>

Si l’on devait lui reconnaître une qualité, ce serait son opportunisme. Perón était un naïf, hyper-sensible à la flatterie, et un flagorneur. Il se faisait payer certes, et ce fut la chance des nazis qu’il couvrait de son prestige indécent, mais il n’était rien face à un calculateur comme Martin Bormann, qui le manipula tel un pantin, lui faisant miroiter n’importe quoi, comme l’arme atomique…

**B- Perón et Bormann

Arrivés à ce moment de notre exposé, il nous faut expliquer comment les dignitaires nazis les plus importants sont passés en Argentine et, plus largement, en Amérique du sud.

Naturellement, nous prendrons l’exemple de[** Bormann*]. A son sujet, on a beaucoup parlé de faux-papiers qui lui auraient permis de s’installer en Argentine. C’est peu probable: condamné à mort par contumace en 1946, son visage reproduit dans tous les journaux de la planète, la chirurgie esthétique balbutiante et peu apte à transformer un physique aussi caractéristique, il aurait été vite repéré (que l’on se souvienne du résistant italien [**Luigi Silvestri*] qui, le reconnaissant d’assez loin, faillit le coincer à l’entrée d’un monastère). L’embarquement à Gênes, ville occupée par les Alliés, eût été téméraire. Le passage en Espagne s’imposait : là, la protection de [**Franco*] était bien utile. Les précautions de transfert, qui ne nous sont pas connues, durent être drastiques. Mais, même en terre ibérique, une grande discrétion s’imposait : les Alliés n’étaient pas loin et Franco, se rapprochant des occidentaux pour conserver le pouvoir chez lui, ne pouvait pas se permettre qu’un Bormann triomphant paradât dans Madrid. C’est seulement en Amérique du sud, où les autorités n’étaient pas regardantes, qu’il utilisa des faux-papiers.

D’après les témoignages recueillis par les reporters d’  « Hunting Hitler »(5), il semble que les plus hauts dignitaires nazis furent dirigés vers La Corogne en Galice, et installés, pour un court moment, chez des nazis allemands demeurant déjà dans le pays. Ensuite ? Le départ pour l’Argentine… par sous-marin.|left>

A la capitulation allemande, environ un millier de U-boote étaient en mer. Près de neuf cents se rendirent, sur ordre, dans le port allié le plus proche pour y être désarmés. Une bonne cinquantaine disparurent, victimes des mines et autres gadgets. Reste une quarantaine dont le sort nous est, officiellement, inconnu.

Pour « Hunting Hitler »(5), les reporters ont retrouvé plusieurs témoins de cette époque, dignes de foi, qui ont assuré que la présence des sous-marins allemands dans les eaux de Galice espagnole dura toute l’année 1945 et même une bonne partie de 1946. Ils y avaient leur base sous-marine, utilisée depuis longtemps, où ils pouvaient se ravitailler et effectuer les réparations nécessaires. Ils l’utilisèrent d’ailleurs tout le temps de la « Bataille de l’Atlantique ». C’est de là que partirent les hautes personnalités du nazisme comme Bormann. Il y eut aussi une autre base allemande en Espagne : aux îles Canaries. Elle servit également de relais pour les submersibles nazis en route vers l’Argentine.

Nous savons (7) que « dans les semaines qui suivirent la capitulation allemande, deux sous-marins allemands abordèrent les côtes argentines. Selon les services de renseignements occidentaux, « ils transportaient une partie du trésor de guerre nazi et des dignitaires du Reich ».|left>

La situation exacte, c’est qu’il y eut un va-et-vient incessant entre l’Espagne et l’Argentine. Grâce aux recherches des réalisateurs d’« Hunting Hitler »(5) nous avons appris que deux sous-marins se sont échoués, volontairement, en 1946, sur la côte argentine aux environs du village de Carmen de Patagones. Ils y ont déposé des fuyards nazis avant d’être sabordés et de couler. Leurs équipages se sont dispersés dans le pays, chacun ayant son correspondant particulier et son point de chute. L’officier commandant l’un de ces U-boote y est devenu le « gérant d’un club allemand »…

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les vaincus s’installèrent en territoire ami en Argentine. La région de [**Bariloche*], proche de la cordillère des Andes, devint un havre de paix pour tous ces criminels de guerre.(5)|right>

Le rapport, précis, d’un curé argentin anti-nazi, le [**père Egidio*], indique la présence de [**Bormann*] en Argentine à cette époque. L’interview de [**Jorge Silvio Colotto*] (6) (aide de camp et secrétaire particulier du dictateur argentin) est très clair sur les rapports entre Bormann (sous le faux-nom de [**Ricardo Juan Pieres)*] et Perón, puisqu’il vit l’Allemand à l’occasion de son entrevue secrète avec Perón, à Buenos-Aires en 1953. Son témoignage est hors de discussion.

L’accord se fit entre les deux compères mais c’était un marché de dupes : Bormann offrait la mise au point d’une bombe atomique par des savants allemands, criminels de guerre réfugiés en Amérique du sud, en contre-partie d’une protection totale. Ce miroir aux alouettes fascina le « Conductor » de la nation argentine, qui rêvait «  d’hégémonie sud-américaine ». Il fut complètement manipulé par son interlocuteur.

Soyons précis : Bormann espérait bien que ses experts atomiques allemands arriveraient à créer une sorte de bombe atomique, plus probablement ce que l’on nomme maintenant : «  une bombe sale  », c’est-à-dire ayant les composants de la bombe atomique mais sans le détonateur adéquat. Mais il voulait l’employer contre les États-Unis ! Il n’avait pas la moindre intention de partager avec ce fantoche de Perón dont il aurait, inévitablement, cherché à se débarrasser. 
Mais il y a plus : Bormann avait peur d’être découvert et extradé pour être jugé dans une sorte de « Nuremberg bis  ». Il chercha donc un échappatoire, sinon définitif, tout au moins capable de ralentir suffisamment l’action de la justice pour lui permettre d’aller voir le soleil sous d’autres cieux.

Or, existe, au [**Chili*], en [**Argentine*] et au [**Brésil*], une loi qui indique qu’un étranger, recherché dans son pays d’origine, ne peut être extradé s’il est le père d’un enfant mineur chilien, argentin ou brésilien (le cerveau de l’attaque du train postal Glasgow-Londres en1963, [**Ronald Briggs*], bénéficia de cette clause suspensive).|right>

Bormann, vivant alors au Chili sous le faux-nom de[** Keller*], adopta officiellement une petite fille qui vivait dans un orphelinat. Elle s’appelle [**Elianna Keller*] et vit toujours. Son interview pour « Hunting Hitler » (5) est un moment clé de cette traque posthume des nazis, de Bormann entre autres individus. Elle a reconnu immédiatement les photos de Bormann que lui présenta l’enquêteur : c’était bien son père adoptif. Elle raconta que la maison était toujours pleine d’Allemands et que Bormann essayait de lui apprendre la langue germanique. Elle dit aussi que son père adoptif disparut en 1960, du jour au lendemain, et qu’elle ne le revit jamais.
« Pour quelle raison, cette fuite ? » demande le journaliste
« Les Israéliens venaient de capturer Eichmann et il crevait de peur d’être le prochain sur la liste  ».

Plusieurs remarques : nous sommes au [**Chili*], ce qui signifie que Bormann a quitté l'[**Argentine*]. L’histoire se situe donc entre [**1955*] (chute de Perón et [**1960*] (capture d’Eichmann).

A la déposition du « Conductor » de la nation argentine, nombre de nazis, méfiants, choisirent de quitter ce pays, généralement pour se réfugier au [**Paraguay*], gouverné d’une main de fer par [**Alfredo Stroessner*], nazi si fervent qu’il interdisait l’entrée du pays aux juifs (6). Un des premiers à fuir fut [**Mengele*], le « médecin » d'[**Auschwitz*] qui avait fait tant d’expériences abjectes sur des cobayes humains.

Ensuite, si Bormann avait si peur, c’est qu’il avait peu de gens autour de lui pour assurer sa sécurité, face à des commandos bien entraînés et déterminés. La suite se devine aisément : trouver un endroit qui soit son sanctuaire et s’entourer d’une garde fanatique SS d’une bonne centaine d’individus.

Comment en était-il arrivé là ? La réponse, c’est qu’il avait eu les yeux plus gros que le ventre !

4- Le plan des nazis en Argentine

La défaite avait été un désastre pour le peuple allemand. Mais les criminels de guerre nazis en fuite n’avaient pas renoncé. Ils rêvaient d’une vengeance, d’abord contre les États-Unis, proches de l’Amérique du sud. Mais comment faire ? Il fallait mettre en place une logistique, un arsenal d’armes de destructions massives, avoir des plans et des moyens techniques énormes et, surtout, il leur fallait un chef capable de diriger une telle organisation. A part Hitler, un seul homme pouvait prétendre à ce « poste » : [**Martin Bormann*].

Nous avons, aujourd’hui, les preuves qu’un commencement d’exécution de ce plan a bel et bien eu lieu :

Les enquêteurs de « Hunting Hitler » ont retrouvé des plans d’une sorte de gigantesque canon (???), terme inexact que nous utilisons faute de mieux, qui aurait pu tirer des obus (des missiles??) à quatre mille kilomètres de distance. Depuis la Colombie, il aurait pu lancer sa charge mortelle sur la Floride (5). Il n’a pas été construit pour les raisons que nous allons expliciter mais, tout de même, le fait ne peut manquer d’impressionner.

Toujours en suivant les reporters d’ « Hunting Hitler », dans leur recherches, ils sont tombés sur un faisceau convergent de présomptions, des photos notamment, qui indiquent qu’un savant nazi allemand ayant œuvré pour le Troisième Reich a rejoint l’Argentine, y a eu son laboratoire où il essaya de créer une bombe puissante, d’une nature nouvelle, peut-être une bombe sale.(5) cela avec la bénédiction de Perón.

Dans ces conditions, il est facile de comprendre les grandes lignes de ce que dut être le plan de ces nazis : le moment venu, attaquer les États-Unis avec leur bombe vengeresse et prendre le pouvoir en Argentine avec l’aide de cette cinquième colonne d’émigrés allemands, voire dans d’autres pays du sous-continent ( Chili, Bolivie, Paraguay et même Colombie)

D’après les documents déclassifiés du[** FBI*] qu’utilisèrent [**Bob Baer*] et ses équipiers pour leurs recherches (5) ces fuyards nazis d’Argentine étaient sous la surveillance des services de renseignements américains dès 1945. Ces derniers semblent avoir suivi les progrès de ces parias sans vraiment s’en préoccuper au début : la guerre froide venait de commencer.

Petit à petit, le ton a changé, à tel point qu’il est très probable que les deux coups d’état qui furent nécessaires au renversement du régime péroniste (1955) aient été orchestrés par les Américains dans le but de supprimer cet arsenal nazi en formation accélérée. Bien entendu, il ne faut pas espérer que cela soit confirmé un jour par la [**CIA*] ou le [**FBI.*]..

Une des premières décisions du nouveau gouvernement militaire argentin fut de procéder à la destruction de toutes ces structures créées par les nazis germano-argentins : les silos d’armes, les munitions accumulées, les laboratoires secrets, même les réserves de nourriture, tout y passa. L’ordre premier venait de Washington. Ce fut la fin des derniers espoirs de tous ces nazis endurcis et fidèles : le Quatrième Reich ne vit jamais le jour…

La tristement célèbre « Hacienda Inalco », abandonnée maintenant, est une villa complètement isolée du monde, au cœur de la forêt sylvestre argentine, qui est sensée avoir accueilli Hitler après sa supposée fuite de Berlin. Elle est la preuve et la plus belle démonstration de ce qui s’est passé en 1955: les hommes de Bob Baer y sont allés et ont prouvé que toutes les caves et les salles enfouies dans les sous-sol ont été détruites à l’explosif ! (5)

A partir de la date du coup d’état réussi, le 21 septembre 1955, [**Bormann*], ne se sentant plus en sécurité, quitte donc l’Argentine pour le Chili où il s’installe sous le faux nom de Keller. [**Mengele*] disparaît au Paraguay, [**Ante Pavelic*] ( le dictateur croate au service des Allemands pendant l’Occupation ) s’envole pour Madrid, etc…|left>

Le temps passe et la majorité de ces anciens nazis restent la où ils se sont enracinés car, finalement, ils ne sont pas inquiétés par les nouveaux dirigeants…Et leur argent arrange beaucoup de choses…

Tout ce petit monde de « retraités inoffensifs et bien tranquilles » va se réveiller en sursaut en 1960 : un commando israélien capture [**Adolf Eichmann,*] le concepteur de « la solution finale » et organisateur de l’Holocauste. Il sera jugé, condamné à mort et pendu à Tel-Aviv. |center>

Comprenant le danger et crevant de peur, Bormann s’enfuit à nouveau. Mengele part se barricader chez un couple d’amis nazis allemands, près de Sao Paulo au Brésil. Il mourra vers 1979, des suites d’une baignade qui a mal tourné… Tous ont la peur au ventre…
Malheureusement, éclata la Guerre des six jours ( juin 1967) et [**Israël*] aura de plus immédiats dangers à combattre.

Les anciens nazis redeviennent très calmes. L’installation définitive de la démocratie en Amérique du sud fera que certains auront à rendre des comptes, mais cela n’ira pas bien loin car, pour la plupart, on les laissera partir ailleurs…

5- La fuite de Bormann. La Jungle

Que devint Bormann ? D’après les informations qui ont filtré, on le retrouve, pour peu de temps, au Paraguay devenu peu sûr pour lui. Disposant d’une partie du trésor de guerre nazi, il a recruté plus d’une centaine de mercenaires, voire deux cents, essentiellement des anciens SS mais pas uniquement. Ensuite, il s’est installé dans un sorte de camp fortifié, probablement déjà utilisé par d’autres SS qui l’aurait bâti juste après la guerre. La maçonnerie et la construction sont typiquement allemandes d’après les experts. C’était une position de repli idéale au cœur de la jungle sud-américaine, aux confins du Brésil, du Paraguay et de l’Argentine. Tout y avait été prévu pour survivre et pour voir venir de loin un ennemi éventuel (5). L’endroit a été retrouvé et exploré par une équipe de chercheurs argentins qui y ont découvert une infirmerie, des photos de nazis en uniformes datant du deuxième conflit mondial, des pièces de monnaie allemandes de la même période et des tessons d’assiettes en porcelaine de marque allemande des années trente…


En 1968, un ancien caporal SS rentre en Allemagne (3), en provenance d’Argentine. Il accorde un interview à un journaliste britannique auquel il raconte qu’il a suivi Bormann dans ses déplacements au cœur de la forêt sauvage de cette région éloignée de tout. Plus de deux cents de ses partisans, fanatisés, assuraient sa sécurité…

Cette histoire mérite considération : ce que dit cet ancien criminel de guerre SS ne peut être mis en doute, car les détails sont bien trop précis pour être inventés, mais il ment au final: Bormann, obsédé de son vivant par les risques d’être découvert ou tué, qu’il courait tous les jours, n’aurait jamais laissé partir quelqu’un qui aurait travaillé pour lui : il l’aurait fait abattre, par crainte d’être dénoncé. La vérité est évidente : si cet individu a pu revenir en Allemagne, c’est que Bormann est mort !

Nous ignorons tout des circonstances de son décès, ni sa date qui doit être située quelques temps avant le retour de son ancien chien de garde : entre 1966 et 1968. Gageons que, jusqu’au bout, il aura suivi l’actualité du monde.

**B- Les pérégrinations du corps de Bormann

Si Bormann s’est éloigné de tout et de tous, par peur d’être abattu, les professionnels de l’espionnage international ont toujours eu un œil sur lui : les reporters d’« Hunting Hitler » ont retrouvé sa tombe.(5)

Aussi incroyable que cela paraisse, le cadavre a été ramené dans un petit cimetière discret d’une ville argentine(5) où il a été enterré sous un faux nom. Mais c’est un secret de polichinelle car même le fossoyeur et le gardien savent, et ont toujours su, qui était le locataire de cette tombe. Les enquêteurs d’ « Hunting Hitler  » n’ont pas eu la possibilité d’ouvrir le cercueil mais ils ont fait des relevés autour de cette tombe, à même le sol et, chose ô combien surprenante, c’est un argile rouge qui cerne la tombe ! (5)

Vu que le corps découvert à Berlin en 1972 était, sans le moindre doute possible, celui de Bormann ( preuve par l’ADN mitochondrial), et que ses jambes étaient couvertes d’une argile rouge identique à celle du cimetière argentin, la conclusion s’impose d’elle-même : le corps a été transféré à Berlin, placé à l’endroit exact décrit par Axmann et miraculeusement retrouvé par les ouvriers travaillant là !

Cette vérité, parfaitement incroyable, ne peut être niée. Il faut comprendre toutes les implications induites pour bien saisir l’énormité du fait, car cela signifie des complicités multiples mettant en cause plusieurs gouvernements : ceux d’Argentine et d’Allemagne, en priorité, mais peut-être aussi les États-Unis voire les Britanniques.

D’abord, il est évident que les services secrets occidentaux et russes ont toujours su où était Bormann. Ils l’ont suivi à la trace mais, étant donné la guerre froide, ne se sont pas occupés de lui avant qu’il ne mettent en œuvre ses manigances pour créer un Quatrième Reich. Les Américains le laissèrent s’enfuir : ils devaient penser que tous ces nazis pourraient avoir une quelconque utilité dans leur lutte contre le communisme. La « disparition » de Bormann, au fin fond d’une jungle perdue, était du goût des services spéciaux de tous bords : les conditions d’existence, précaires là-bas, faisaient que les jours de Bormann et de ses hommes étaient comptés. C’était une question de temps.
Alors pourquoi laisser les nazis ramener le corps et enterrer Bormann au vu et au su de tout le monde ? Nous n’avons pas la réponse et éviterons de faire des hypothèses trop hasardeuses.

En revanche, le transfert du corps s’explique assez bien : après le scandale qui vit un ancien membre actif du parti nazi, [**Kiesinger*], devenir chancelier allemand entre 1966 et 1969, ce fut [**Willy Brandt*], anti-nazi notoire, ayant quitté l’Allemagne dès l’arrivée au pouvoir d’Hitler en 1933, ayant combattu dans l’armée norvégienne contre les nazis en 1940, qui occupa le poste de 1969 à 1974.

On ne peut imaginer la moindre complicité de cet homme intègre avec le fond pro-nazi qui survivait encore, à cette époque, en Allemagne. S’il a accepté ce jeu macabre, car il a obligatoirement donné son accord à l’opération « rapatriement du corps », c’est qu’il voulait en finir avec « la légende Bormann » à un moment de tension de la société allemande qui commençait, péniblement, à regarder son passé en face. Il faut savoir qu’en ce temps-là, les études d’Histoire dans les lycées allemands, s’arrêtaient en 1933… et que nombre de jeunes Allemands, s’ils voulaient en savoir plus sur la suite, complètement occultée par les familles, devaient se promener, un peu partout en Europe Occidentale, et discuter avec des jeunes de ces pays pour essayer de comprendre le passé de leurs parents. L’auteur de ces lignes a été témoin, à plusieurs reprises, de ce fait à l’époque.

Donc Argentins et Allemands se sont accordés et le corps a été retrouvé à Berlin, identifié, et Bormann officiellement déclaré décédé…

6- [**La mort d’Hitler*]

**A- L’état physique et psychique du Führer

Le lecteur peut, légitimement, s’étonner que nous n’ayons pas encore parlé d’un mystère qui passionne le monde depuis mai 1945 : celui de la mort d’Hitler sur lequel tout et son contraire a été dit et écrit. D’autant plus que la série historique « Hunting Hitler », dont il a beaucoup été question dans cette étude, est consacrée, principalement, à la traque d’Hitler après la capitulation allemande. Pour saisir la situation, il nous faut reprendre le cours des événements depuis avril 1945, dans les ruines de Berlin.

L’effondrement physique et psychique du Führer, qui suivit l’attentat du 20 juillet 1944, devait aller crescendo jusqu’à la fin, comme le constatèrent ses visiteurs (2), lors de leurs entrevues avec le dictateur dans son bunker fortifié.

Sa dernière sortie filmée eut lieu le 18 avril 1945. Sur ces images, on le voit féliciter de jeunes hommes et des gamins de leurs exploits contre les Russes. De satisfaction, il tapote la joue d’un très jeune en l’encourageant à persévérer. On le voit aussi tenant son bras gauche avec sa main droite pour éviter que l’on se rende compte de son tremblement nerveux. Au-delà du psychopathe, en voyant ce personnage au visage ravagé, n’importe qui ayant de l’expérience humaine peut affirmer qu’Hitler n’avait plus beaucoup de temps à vivre, non pas qu’il apparaisse « malade » à proprement parler mais son état de déchéance physique comme sa décrépitude morale, évidente, ne laissent aucun doute sur sa fin imminente. Le diagnostic saute aux yeux (2).

Le 20 avril, jour du cinquante-sixième anniversaire d'[**Hitler*], il reçut les félicitations de [**Goring, Ribbentrop, Goebbels, Donitz*], Etc…Tous le trouvèrent vieilli, paraissant vingt ans de plus que son âge réel.** Dans la nuit du 21 avril, Hitler perd connaissance et le [**Docteur Morell*] doit lui faire une piqûre, qui le rend hystérique. Hitler était devenu complètement fou (2). Il était, à coup sur, toxicomane à la morphine. Il avait toujours été dérangé mais la défaite accentuait sa manie de la persécution et sa mégalomanie. Au regard de tout observateur objectif, son existence touchait à sa fin. Il le savait : c’est ce qui le décida à demeurer à Berlin jusqu’au bout, cherchant à entraîner ses fidèles, voire le peuple allemand, avec lui. Mais son entourage n’avait aucune envie de se suicider dans cette « apothéose wagnérienne » revue et corrigée par Nietzsche.|center>

**B- Les faits dans le bunker

Le 23 au matin, le [**général Helmut Weidling*] appris sa condamnation à mort par le Führer pour « lâcheté devant l’ennemi ». Il se rendit dans l’après-midi au bunker où Hitler, impressionné, le bombarda « commandant en chef de la forteresse Berlin ». Ce militaire correct (2) ne fut pas servi par la chance : il dut signer la capitulation de la garnison, fut fait prisonnier par les Russes qui l’envoyèrent à la « Loubianka » !prison du régime stalinien de triste mémoire), où il fut interrogé sans ménagements par ses geôliers (2). En 1954, les soviétiques relâchèrent la quasi-totalité des prisonniers allemands qui retournèrent en Allemagne, de l’Est évidemment, mais pas Weidling qui fut alors condamné à dix ans de prison supplémentaires pour n’avoir pas capitulé assez vite et, par-là, être devenu « l’assassin de milliers de soldats russes ». Il mourut à Vladimir en 1955, des suites d’un interrogatoire trop poussé. La raison de cet acharnement est à rechercher dans le fait qu’il fut l’un des derniers à rencontrer Hitler, dans le bunker, le 30 avril 1945 au matin…|center>

Le 26 au soir, se produisit un événement incroyable : [**Hitler*] avait convoqué le [**général Ritter Von Greim*] pour lui confier la direction de la Luftwaffe et l’homme vint donc de Munich où il se trouvait. Il arriva , accompagné de sa maîtresse, [**Hanna Reitsch*], qui était le meilleur pilote de toute l’Allemagne. Elle réussit l’invraisemblable : poser son petit appareil (un Fieseler Storch) près de la porte de Brandebourg ! Le 28 au soir, Hanna Reitsch reprit les commandes d’un avion d’entraînement (un Arado 96), avec Ritter Von Greim à ses côtés. Elle fut capable de le faire décoller de la porte de Brandebourg, devant les yeux médusés des soldats russes proches, qui CRURENT qu’Hitler s’échappait (2).|left>

L’Arago 96 se fit tirer dessus mais ne fut pas touché et le couple atteignit sa destination finale. Pour que l’avion puisse d’abord atterrir, puis s’envoler, il avait fallu abattre tous les arbres sur Unter den liden ( les Champs-Élysées berlinois), que défendaient encore les Allemands.(2 & 5)

Que les choses soient claires: il n’y eut AUCUN AUTRE avion à se poser ou à décoller de Berlin après l’exploit d’Hanna Reitsch (2).

Le même soir [**Hitler*] épousait [**Eva Braun,*] devant un fonctionnaire de l’état-civil, [**Walter Wagner*] (2).

Le 29 au soir, trois officiers présents dans le bunker reçurent l’autorisation directe d’Hitler de partir et de tenter de passer au-travers des patrouilles russes. Il s’agit de : [**Boldt*], [**Weiss*] et [**Freytag von Loringhoven*].Le même jour (2), [**Erich Kempka*], reçut l’ordre de ramener des bidons d’essence dans le bunker.

Le 30 au matin, le général Weidling vint au bunker et s’entretint avec le Führer. Il fut donc un des derniers à voir Hitler vivant (2). Ce dernier déjeuna avec sa diététicienne [**Constanze Manzialy*] et ses deux secrétaires [**Traudl Junge*] et [**Gerda Christian*] (2). La première fut violée par un peloton entier de soldats russes ivres et mourut. Les deux dernières survécurent et réussirent à passer l’Elbe pour se retrouver en zone américaine. Elles racontèrent leur histoire (2).

Après le déjeuner, Hitler et Eva Braun firent leurs adieux aux intimes, dans leur antichambre.(2) Il était autour de quatorze heures, au maximum quatorze heures trente. Personne n’a entendu les coups de feu mais, vers quinze heure quinze, le valet d’Hitler [**Heinz Linge,*] [**Bormann,*] [**Axmann*], [**Gunsche*] et [**Goebbels*] pénétrèrent dans le salon particulier d’Hitler, les autres furent refoulés (2). Gunsche et Linge transportèrent un corps enveloppé dans une couverture jusque dans les jardins de la Chancellerie (2). Puis ce fut au tour du corps d’Eva Braun (2). Les deux cadavres furent arrosés d’essence et brûlés. Goebbels, Bormann, Krebs et Burgdorf firent le salut nazi en signe d’adieu (2). Les deux derniers se suicidèrent peu après.

**C- Découverte des corps d’Hitler et d’Éva Braun

[**Staline*], fasciné par Hitler, son modèle et le seul homme en qui il eut jamais confiance ( à tort), avait envoyé une équipe du redouté SMERSH (Смерть шпионам, police politique spéciale) pour récupérer Hitler ou son corps. La traductrice, [**Yelena Rjevskaia*], et les membres du groupe durent signer un document qui leur interdisait de dire un mot sur leur mission à quiconque. Sachant ce qu’ils risquaient, ils se turent si bien que, vingt ans plus tard, la traductrice (2) apprit la vérité sur la mort du Fuhrer à [**Joukov*] lui-même !|left>

La fouille du Bunker avait commencé dès le 2 mai. Ce n’est que le 5 mai que furent découverts les corps d’Hitler et Eva Braun, calcinés, dans les jardins de la chancellerie, à l’extérieur du bunker donc (2). Le [**général Vadis*] ordonna les vérifications des corps. On retrouva l’assistante du dentiste de Hitler qui examina les mâchoires et reconnue alors les prothèses comme étant celles du Führer (2).

**D- Le secret de Staline

[**Staline*] laissa planer le doute, auprès des occidentaux, sur le sort d’Hitler. Il alla jusqu’à dire qu’il ne savait pas si son alter-ego dictateur avait pu s’enfuir ou non, qu’il n’y avait aucune preuve de son décès. La tournure des événements devenant un affrontement larvé entre l’Est et l’Ouest, la crainte s’installa : Hitler avait-il pu fuir Berlin ? Et gagner l’Argentine (5) ? Ce qui enchantait le dictateur de Moscou dont une des devises était : « diviser pour mieux régner ». C’est seulement à la chute du communisme que, lentement, l’esprit des dirigeants russes évolua sur ce sujet devenu point d’Histoire contemporaine.

Des dizaines d’années après, les soviétiques laissèrent des savants occidentaux examiner la mâchoire inférieure sensée provenir du cadavre du Führer. Elle appartenait à une femme de trente à quarante ans. Eva Braun ? Personne ne sait car il n’a pas été possible de comparer l’ADN du maxillaire avec l’ADN de la seule personne de cette famille encore vivante (5). Les soviétiques du temps de Staline avaient tant l’habitude des coups fourrés qu’il ne faut pas s’étonner de cette péripétie.

Mais [**Yelena [**Rjevskaia*]*], la traductrice, a parlé, lorsque ce fut possible. L’assistante du dentiste d’Hitler aussi, elle qui n’avait rien à gagner à mentir aux Russes, au contraire ! Leur version des faits n’a jamais variée. Ce sont des témoins fiables dont aucun chercheur n’a remis en cause la parole.

Récemment (entre avril et juin 2017) le docteur[** Philippe Charlier*] de l’université de Versailles-Saint-Quentin, , médecin-légiste et anthropologue, et le réalisateur de documentaires [**Jean-Claude Brisard*], ont été autorisés à examiner les éléments de mâchoires (os, dent et prothèse dentaire) conservés aux archives d’état de la fédération de Russie(GARF). Il a confirmé l’identification des dents comme étant celles d’Hitler par [**Käthe Heuserman*], assistante de [**Fritz Echtman*] le technicien dentaire du Fuhrer : « En effet, elles sont exactement dans l’état qui était les leur en 1945. L’individu n’a donc pas continué à les porter après, pendant 5, 10 ou 15 ans, ce qui aurait nécessité des soins ultérieurs. Compte-tenu des éléments des mâchoires (os, dent, prothèse), la confrontation des données provenant du rapport officiel d’autopsie des archives russes, celles des radiographies officielles d’Hitler des archives américaines, et de nombreuses autres données historiques, les preuves de l’identification sont définitives pour les restes du dictateur nazi Hitler. »

D’autre part, comme déjà indiqué, une évasion par les airs est à exclure** et passer par des tunnels secrets pour sortir de Berlin, dans l’état où était Hitler, c’est impensable. N’oublions pas non plus que la plupart de ces fameux tunnels avaient été détruits par l’artillerie russe ! D’ailleurs, ceux qui sortirent du bunker se déplacèrent à l’air libre, avec la crainte permanente d’être tué sur le champ. Si des tunnels avaient vraiment pu être utilisés, pourquoi Bormann prit-il le risque de se déplacer à l’air libre ?

Tout indique qu’Hitler est mort dans le bunker. Bormann a eu une chance incroyable qui lui permit de sortir de la capitale dévastée, d’atteindre l’Argentine où il tenta de mettre en place « le Quatrième Reich ». Son échec fut complet.


Document des archives allemandes, version colorisée.

[** Epilogue*]

Ce sont les vainqueurs qui écrivent l’Histoire affirmait [**Goering*] à ses juges de Nuremberg. C’est exact. Peut-être est-ce la raison qui a prévalu dans le fait que « le Quatrième Reich  », inabouti pour le plus grand bonheur du monde, est resté une aventure secrète que l’on a discrètement escamotée. Est-ce mieux ainsi ? Sans doute…
Mais ni le nazisme, ni le fascisme, ni les dictatures extrémistes, religieuses ou autres, n’ont disparu. Ils pointent toujours leur nez dans les périodes de crises. Ils œuvrent toujours parmi les populations contemporaines. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder les informations télévisées. Les choses ont évolué bien sûr, la forme a changé, mais le fond est toujours le même. Le diable ne meurt jamais !

[**Jacques Tcharny*]|right>


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SOURCES :

(1) Pierre Béhar, universitaire français spécialiste de la civilisation allemande  : du Premier au Quatrième Reich, permanence d’une nation, renaissance d’un état, Dèsjonquères éditeur, collection le bon sens, Paris 1990
(2) Anthony Beevor, la chute de Berlin, éditions De Fallois, Paris, 2002
(3) Alain Decaux raconte : 1969, saison 1, épisode 7 : qu’est devenu Martin Bormann, le second de Hitler ?
(4) référence : http://religion.orf.at/stories/2708868: interview de l’historien Gérald Steinacher, spécialiste des réseaux d’exfiltration nazis
(5) Voir «  Hunting Hitler »( la chasse à Hitler), saisons 1 et 2, série américaine présentée en version française sur la chaîne « Planète + rouge» en 2016, dont certains épisodes sont accessibles gratuitement sur « youtube ».
(6) Voir sur youtube l’interview de Jorge Silvio Colotto(1915-2011) aide de camp et secrétaire particulier de Peron, plus tard Commissaire Général. Entretien avec la journaliste américaine Laurence de Mello. Rediffusé dans « Hunting Hitler », saison 2.
(7) http://www.liberation.fr/planete/1995/08/31/argentine-terre-d-asile-des-anciens-nazis-en-cavale
(8) www.slate.fr/story/101685 du 18 mai 2015)]

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WUKALI première parution: 27/09/2017, nouvelle publication: 13/02/2019

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