Music for all, with emotion and fun

Le public est venu nombreux, et en famille, ce samedi 27 avril 2019 à 16 h au Théâtre du jeu de Paume pour assister à la lecture musicale du texte Le Roi qui n’aimait pas la musique, écrit par [**Mathieu Laine*].

Déjà, le livre* édité en 2017 est superbe, avec des illustrations de [**Louis Thomas*] pleines de tendresse et de poésie. Un bouquin à recommander qui pourrait juste se lire et se regarder. Mais voilà, ce qui est formidable, c’est qu’à l’écouter, c’est encore mieux ! On prend conscience de l’effet que la musique procure pour créer des ambiances. Cerise sur le gâteau, le récitant, ce jour là, s’appelle [**Charles Berling*].

Olécio partenaire de Wukali


Le concert n’était pas très long, mais d’une belle intensité, et les parents ont bien compris qu’il n’y a rien de mieux pour éveiller les plus jeunes à la poésie musicale et à la musique classique en général. On pense à Pierre et le Loup, écrit et composé par [**Prokofiev*], et au Petit Prince, de [**St Exupéry*], pour n’en citer que quelques uns. Oui, c’est dans cette belle lignée que s’inscrit cette histoire imaginée par [**Mathieu Laine*]. Celle d’un roi qui n’aime pas la musique et qui, pourtant, règne sur un peuple entièrement composé de musiciens. Et quel musiciens ! Ce samedi s’était réuni un quatuor de rêve : [**Renaud Capuçon*] au violon, [**Victor Julien-Laferrière*] au violoncelle, [**Andreas Ottensamer*] à la clarinette, et le compositeur du Roi qui n’aimait pas la musique,[** Karol Beffa*], au piano.

Par excès d’autorité, le roi décide d’interdire la musique. Il condamne son petit royaume au silence, à l’angoisse, à la mélancolie, à la tristesse. Tout va mal, jusqu’à ce qu’un jeune voyageur passe par là. Ce nouveau venu avait quelque chose de plus que le roi n’avait pas : il savait écouter la musique et plus encore, il y prenait du plaisir. De quoi susciter la jalousie du souverain. Plus tard dans l’histoire, une jeune femme fera son apparition. Mais nous ne vous dévoilerons pas toute l’intrigue !

Tout y est dans ce conte, tout s’entend, se vit musicalement, grâce à la partition de [**Karol Beffa*]. Toujours juste, brillante, la musique colle parfaitement au conte de [**Mathieu Laine*]. C’est que les deux artistes se connaissaient et avaient envie de travailler ensemble. La belle idée. Car qui de mieux que deux amis musiciens et écrivains pour exprimer ce pouvoir universel de la musique ? Et cet après-midi là, tous ensemble nous rappellent si besoin était, que l’on peut résoudre bien des difficultés grâce à la musique et la littérature. [**Charles Berling*] est un récitant hors pair, dont la voix ne portait peut être pas assez ce jour là, couverte par les moments exaltés de la partition. Mais c’est Charles Berling, il nous fait réellement vivre l’histoire et on se dit que l’on a beaucoup de chance. Le charme opère. Le chant de l’archet du violon roi, (non ce n’est pas [**Renaud Capuçon*] le roi dans l’histoire, mais qu’importe, pour nous, il est royal !) associé au talent du pianiste, du violoncelliste et du clarinettiste, nous font savourer cette ode à la musique ; Mathieu Laine est professeur affilié à Sciences Po, chroniqueur au Figaro et au Point et a beaucoup écrit sur le Libéralisme. Et s’il s’est souvent interrogé sur la « liberté » au sens le plus large du terme, il en encore question, ici, à une autre échelle. Comment peut on vivre sans musique ?!

Des surprises furent offertes en début du concert. Comme ce superbe duo de [**Ravel*] pour violon et violoncelle », « Après un rêve» de [**Fauré*] pour piano et violoncelle, « Méditations » de[** Massene*]t, et des improvisions de [**Karol Beffa*] sur des thèmes proposés par le public. Deux thèmes conjugués, parfois improbables. Un moment jouissif. On a notamment adoré la relecture du pianiste virtuose de Carmen, premier thème proposé à associer avec celui du jazz, ou encore celle de Dark Vador et Star Wars, suggéré par un enfant sous l’œil amusé du musicien. Pas d’inquiétude non plus, lorsque un mélomane lui suggère, la 5ème de[** Mahler*] conjugué à la chanson La ci darem la mano de [**Mozart*] (Don Giovani). C’est un sacré défi que ces improvisations, un exercice qui demande une connaissance musicale infinie. La pièce prend forme sous les doigts de Karol Beffa. Rien n’est écrit à l’avance, pourtant, il y a quelque chose de naturel et spontané dans l’exercice. C’est magique !

[**Pétra Wauters*]|right>


[(Le livre de Mattieu Laine :
Le roi qui n’aimait pas la musique
Musique de Karol Beffa
Illustrations de [**Louis Thomas*]
Lu par Patrick Bruel
Contient 1 CD audio. Durée d’écoute : environ 23 mn
Gallimard Jeunesse

De 6 à 9 ans… et plus encore !

Renaud Capuçon, violon
Victor Julien-Laferrière, violoncelle
Andreas Ottensamer, clarinette
Karol Beffa, piano
Charles Berling, récitant

Karol Beffa (né en 1973)
sur un texte Mathieu Laine (né en 1975)
Le Roi qui n’aimait pas la musique!)]


[(

Contact : redaction@wukali.com

WUKALI Article mis en ligne le 01/05/2019

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