The concert we won’t forget


Par Pétra Wauters, envoyée spéciale au festival / Depuis le 17 juillet 2019, en divers lieux de la région, un véritable florilège de virtuoses donne rendez-vous à des mélomanes du monde entier. Des rencontres musicales incroyables sur des sites magiques à [**Marseille, Aix en Provence, Lourmarin, Cucuron, Lambesc, Saint Rémy de Provence, Eygallières, Rognes*]. Que dire du [**Parc du Château de Florans *] qui ne désemplit pas depuis le début ? On s’enivre de ce lieu, on y est tellement bien ! On aime son parc mythique, royal, on apprécie l’acoustique parfaite de cette scène, on est toujours charmé par la diversité de la programmation et les belles surprises chargées d’émotion ne manquent pas. Découvrir de jeunes talents ou revoir les plus grands interprètes internationaux est un plaisir rare, et hier, comment vous dire, comment l’exprimer ? On va essayer de vous faire revivre ce pur moment de bonheur. Déjà, quelle étonnante présentation. Le piano à queue est face à l’orchestre, il nous tourne le dos. Pour diriger le [**Royal Northern Sinfonia*], son chef et pianiste [**Lars Vogt*] peut ainsi et de manière très personnelle, conduire du regard tout son orchestre qui prend soudain des airs d’un ensemble de musique de chambre. On sent le maestro tout proche d’eux, communiant avec ses musiciens, communiquant de manière directe, presque instinctive. Tout l’orchestre emmené par lui, le suit, en toute confiance. On a l’impression qu’il dessine la musique devant les instrumentistes, et nous, public, comprenons chaque accent qu’il marque, chaque changement de rythme qu’il souligne. On a l’impression de tout comprendre, ce qui fait bigrement plaisir ! Bien sûr, cela peut paraître un détail, et l’installation seule n’explique pas que l’on tutoie les étoiles. La musique de [**Beethoven*] était sublime et le concerto n° 1 pour piano et orchestre en ut majeur opus 15 offert en lever de rideau va si bien au chef/pianiste. Un concerto musclé, tonique, dont l’esprit tendre et enjoué nous fait un peu penser à [**Mozart*]. L’orchestre est à la hauteur de ce que leur demande Lars Vogt. Dès l’introduction orchestrale du premier mouvement, on mesure toute la finesse et l’élégance de jeu de cette formation, composée majoritairement de jeunes musiciens. On apprécie tout particulièrement le Rondo-Allegro, ardent, intrépide ! Les parties piano sont d’une belle délicatesse car notre chef possède une large palette de nuances. |right>

Le deuxième concerto pour piano et orchestre n° 1 au programme était celui de [**Chopin*]. Une œuvre qui offre de nombreuses occasions de dialogue entre les instruments et, installé devant l’instrument-roi, le Grand Pianiste [**Nicholas Angelich*]. Sa complicité avec [**Lars Vogt*] est une des choses les plus belles qui nous ait été donnée de voir dans cette quinzaine.

Il y avait ce « je ne sais quoi en plus » qui fait qu’on a atterri « sur une autre planète ». Qu’avait-il Lars Vogt hier soir, pour être à ce point encore plus engagé, encore plus débordant d’énergie que jamais ? Heureux d’être là, de partager ces instants avec Nicholas Angelich sans doute. Les deux hommes ont le même âge. Le charme discret tout en réserve du premier n’a d’égal que l’hyperactivité et la vitalité du second. Ils se complètent ! Nicholas Angelich s’est retiré sous un tonnerre d’applaudissements. Un bis inoubliable : [**Chopin*], Mazurka en fa mineur op.63 n °2, une musique qui exprime si justement l’âme du compositeur avec, sous les doigts du pianiste, des détails incroyables, alliant douceur, vigueur et émotion. |left>

Olécio partenaire de Wukali

Le Royal Northern Sinfonia offrait de son côté une abondance de couleurs, de dynamiques, que ce soit dans ces deux concerto, ou encore dans la symphonie n°7 en la majeur opus 92 de[** Beethoven*] proposée après l’entracte. Il est toujours question de vigueur, de vitalité, et ajoutés à toutes ces qualités, on se régale de ces rythmes presque dansants. Des cors, clarinettes, hautbois, bassons et flutes, des cordes remarquables. Tous ont accompli des prouesses. Étonnant aussi d’écouter cette mélodie dont les accompagnements sont si intrinsèquement liés. Tout a son importance. Tout y est dans cette symphonie, truffée de singularité, de paradoxes. Elle peut se faire violente puis calme, pour devenir apaisante puis soudain torturée. Ce que l’on retiendra aussi de ce récital, c’est cette formidable homogénéité sonore entre le piano et l’orchestre. Vous l’aurez compris, le stock de superlatifs est insuffisant pour décrire cette soirée hors norme.

[**Pétra Wauters*]|right>


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Il reste encore des places pour ces concerts
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[**- dimanche 11 août*]
[**Vadym Kholodenko*] piano
[**Orchestre National Symphonique du Tatarstan*]
[**Alexander Sladkovsky*] direction

Rachmaninov : Concerto pour piano et orchestre n°1 en fa dièse mineur opus 1
Brahms : Symphonie n°4 en mi mineur opus 98

[** – lundi 12 août*]
[**Christian Zacharias*], piano
Haydn : Sonate n°32 en sol mineur Hob.XVI.44
Bach : Suite française n°5 en sol majeur BWV 816
Haydn : Sonate n°31 en la bémol majeur Hob.XVI.46
Bach : Partita n°3 en la mineur BWV 827
Haydn : Sonate n°62 en mi bémol majeur Hob.XVI.52

[** – mercredi 14 août*]
[**Vikingur Ólafsson*] piano
Rameau : Suite en mi mineur, extraits
Debussy : Danse (Tarantelle stryrienne)
Debussy : La neige danse, extrait de Children’s Corner
Debussy : Ondine, extrait des Préludes
Rameau : Suite en ré majeur, extraits
Debussy : Pour le piano
Debussy : Bruyères, extrait des Préludes
Moussorgski : Tableaux d’une exposition

[** – samedi 17 août*]
[**François-Frédéric Guy*], piano
Beethoven : Sonate n°16 en sol majeur opus 31 n°1
Beethoven : Sonate n°26 en mi bémol majeur opus 81a Les Adieux
Beethoven : Sonate n°29 en si bémol majeur opus 106 Hammerklavier

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WUKALI Article mis en ligne le 07/08/2019

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