The fabulous fate of a Canadian wooden puppet
Par Pierre-Alain Lévy. / [**John Weldon*], c’est le nom du réalisateur de ce film. Il est des noms qui ne s’inventent pas, ils coiffent parfaitement leur propriétaire comme l’armure moule et protège le corps du chevalier. Si vous m’accordez une petite digression (soyons fous !) c’est aussi un peu comme un chien et son maître, leurs caractéristiques se croisent et se fondent, comportementales souvent, et cela est plutôt normal (Lorenz et ses oies cendrées sont passés par là) mais, et c’est plutôt cocasse, quelquefois quasiment physiques ou anatomiques !
Donc [**Spinnolio *] disais-je …Un Pinocchio revu et corrigé en terre du grand nord, au Canada. !
Attention, accrochez-vous car çà secoue! Si cela certes commence comme un conte pour enfants, cela se poursuit dans un registre farfelu, s’entend (et telle est bien la règle tacite du conte entre le narrateur et son public ) mais calqué sur nos réalités sociologiques contemporaines. Autrement dit c’est une farce dans le sens médiéval du terme, une farce d’aujourd’hui. Ce sont des instants de situations et à peine un cadre défini, vite l’on passe à un autre sujet, histoire d’en rire !
Juste ébauchée dans un rondin de bois, la marionnette de Spinnolio prend forme c’est ainsi que débute son existence fantoche. Spinnolio va à l’école, ses résultats scolaires sont en dent de scie, souvenir primal probablement ! Ses études terminées et après la remise de diplôme, il intègre une entreprise chargé de recevoir les plaintes et doléances des clients. Sa tenue pour le moins indolente, effondrée et apathique a pour conséquence une chute du nombre des dossiers de récrimination, il monte en grade et devient une espèce de chargé des relations sociales où il fait merveille, jusqu’à ce que son poste soit supprimé pour être remplacé par un ordinateur. C’est le début d’une descente aux enfers, la chute, il se retrouve anéanti, balayé, réifié (j’adore ce mot qui signifie réduit à l’état de chose), à la retraite quoi !
Arrêté par la police, menotté, jugé, c’est un asocial, un sans-do-mi-cile-fixe ! Dans sa cellule de prison ses comparses ont des bouilles patibulaires. Retrouvant la liberté il est abusé et roué de coups par des rockers avant de servir d’exemple de pécheur repenti à un groupe de prêcheurs évangéliques pour leur catéchèse urbaine.
Il termine avachi dans une poubelle quand surgit une belle fée, une vraie, une vrai de vrai, avec une baguette et un chapeau pointu et toute de bleu vêtue, on ne peut pas se tromper je vous dis ! Elle fait de lui un homme, pas un bellâtre non, pas un prince non plus, un homme quoi, un Diogène de trottoir, un Bacchus des ordures, un Seigneur de la zone et roi des poivrots ! «Lol» comme dirait l’autre !
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WUKALI Article mis en ligne le 31/08/2019
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