A good moment of theater in Montmartre. Excellent play!
Par Pétra Wauters / Cette pièce est jouée pratiquement sans interruption depuis sa création, en 2011.
Il a raflé des[** Molières*], la récompense la plus prestigieuse du Théâtre français. Le porteur d’histoire, Le cercle des illusionnistes, Edmond ont fait salle comble à Paris tout comme Intra muros, une pièce poignante, [**Alexis Michalik*] est un jeune auteur (au physique de jeune premier !) qui parvient à remplir les salles sur la réputation de sa seule plume. Mais si le metteur en scène cartonne, l’acteur aussi ; on le voit de plus en plus à l’écran.
[**Le porteur d’histoire*], toujours à l’affiche, est à découvrir ou redécouvrir au [**Théâtre des Béliers Parisiens*]. Quelle pièce originale, même si la pâte de Michalik est reconnaissable entre toutes. Des acteurs épatants, pas vraiment connus du grand public et pourtant, il a su les repérer et les mettre en lumière. C’est souvent le cas dans les pièces d’Alexis Michalik. Il a aussi du flair pour découvrir les talents : Le porteur/[**Patrick Blandin*], Junior/[**Benjamin Penamaria*], Alia/[**Ysmahane Yaqini*], Dumas/[**César Meric*], et Adelaide/[**Marie Camille Soyer.*]
Des comédiens précis dans d’action, qui changent de personnage comme de chemise, c’est le cas de le dire, en interprétant 5 ou 6 rôles chacun, ce qui nous fait une trentaine de rôles. On reprend notre souffle, nous aussi ! Tous passent d’époque en époque avec brio. Des histoires qui s’enchaînent à vive allure, une mise en scène incroyable et pourtant d’une grande clarté, toute simple, qui nous tient jusqu’au bout. Tout sonne juste dans cette pièce. On n’ est jamais perdu.
Cependant, elle nous oblige à observer, réfléchir… et on s’interroge déjà : Comment voyager autant en 1 heure et demie ? Ensorceleur Alexis Michalik quand il nous tient ! Comment peut-il être aussi inventif et sobre, tout à la fois ?
Ça pétille, virevolte, tournoie… On a le tournis, mais on a plein d’idées positives et constructives dans la tête, des bonnes ondes que l’on a envie de partager aussi lorsque le rideau tombe car on reste sous le charme longtemps après. Nous les spectateurs attentifs, avons cueilli les mots aux pouvoirs infinis. On aime aussi cet art du mime qui nous raconte des situations par la seule présence de ses doigts bavards. Les objets sont absents, on les voit néanmoins. On aime encore l’idée du tableau noir qui nous donne des informations sur les lieux, les personnages ! Ingénieux ! Car il y a de quoi perdre le fil si cela n’était pas fait intelligemment. C’est comme la peinture abstraite. Si on n’a pas les bases de quelques techniques, cela devient vite un cafouillis de formes et de couleurs. Tout se construit pour se comprendre.
Ici on saute d’un continent à l’autre. Tout cela à cause d’un carnet manuscrit retrouvé un jour et qui va chambouler la vie de plusieurs personnages. Tous sont incroyables et émouvants. On se laisse transporter avec le héros Martin Martin, dans une fabuleuse histoire qui mêle les époques et les personnages, de [**Dumas*] à [**Delacroix*] en passant par la mystérieuse famille des [**Saxe de Bourville*]. On boit les paroles de chacun, impatients de tout savoir car les retournements de situations sont fréquents. Parmi les nombreux fragments d’histoire imbriqués dans les récits principaux on trouve, une expédition d’Adélaïde, l’une des héroïnes, en Algérie en 1832. [**Eugène Delacroix*] y fait une apparition. Il revient rapidement pour le réveillon de 1830 au Palais-Royal avec [**Dumas*]. On assiste à une entrevue de [**Joseph Balsamo*] auprès de la reine [**Marie-Antoinette*]. Présents aussi les papes [**Clément VI*] à Avignon en 1348 et [**Sixte II*] à Rome en 258. [**Dumas fils*] chez lui en 1870 peu avant la mort de son père… C’est juste un petit échantillonnage de ce qui est proposé ! Vous nous suivez ? Peu importe, c’est une pièce qui donne à voir, mais qui se lit aussi ! L’intrigue est difficile à résumer. C’est savamment écrit, petites et grande histoires s’entremêlant, avec ce fil conducteur que l’on suit avec bonheur, car on y croit, et n’est-il pas dit en filigrane qu’il suffit d’y croire, pour que cela existe ?
Courez vite voir ou revoir cette pièce magnifique !
[**Le porteur d’histoire*]
Théâtre des Béliers parisiens ( Cliquer pour infos pratiques )
14 Bis Rue Sainte-Isaure, 75018 Paris
Métro : stations Jules Joffrin (Ligne 12) ou Simplon (Ligne 4)
Jusqu’au 26 janvier 2020
du mardi au samedi à 19h00,
le samedi à 16h30, le dimanche à 17h00
[(« [**Le Porteur d’histoire*] » d'[**Alexis Michalik*] : 400 000 spectateurs, [**deux Molières*] en 2014 – meilleur auteur, meilleure mise en scène –
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Et savez-vous que la pièce se trouve en librairie sous la forme d’une BD ? Très fidèle au texte original. Le dessinateur Christophe Gaultier s’approprie joliment l’histoire. La mise en image est réussie, et s’il ne faut pas s’attendre à « voir » la même chose que sur scène, forcément, il réussit tout de même à nous emporter très loin et nous faire rêver, nous, adultes devenus enfant, avec cette grande envie que l’on nous raconte des histoires ! )]
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Contact : redaction@wukali.com
WUKALI Article mis en ligne le 18/09/2019
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