Dans la catégories des animaux détestés, qui font peur et sont mal aimés, porteurs de tous les maux du monde, se trouvent en bonne place les araignées à côté des serpents par exemple.
Celà dit, dans nos sociétés occidentales, car certaines cultures n’ont pas les mêmes répulsions que nous eu égard à ces animaux à huit pattes (naturellement, car elles peuvent en sacrifier une pour sortir d’un piège, patte qui repoussera à la prochaine mue si elle n’est pas adulte).
Christine Rollard est une des spécialistes françaises des arachnides. Il faut savoir que dans cette famille, elles sont plusieurs milliers de cette classe d’arthropodes chélicérés (c’est leur nom scientifique), répandues sur toute la surface du globe, sous toutes les latitudes, quelque soit l’altitude ou les conditions climatiques.
Christine Rollard est passionnée par les araignées et milite pour leur réhabilitation. Dans ce livre, à travers la réfutation d’idées toutes faites, elle nous décrit leurs mœurs, leurs variétés et peut-être et surtout leur utilité dans l’écologie.
Bon, soyons sincères, les araignées ont des mœurs si différentes des nôtres qu’il est parfois difficile de les trouver très sympathiques : se sont de redoutables prédatrices, très peu sont végétariennes et encore moins véganes, mais tendent plutôt vers le cannibalisme : le pire prédateur de l’araignée, c’est.. l’araignée !
Mais au-delà de ça, elle nous décrit un animal à lui seul symbole de la perfection de la création, un organisme vivant d’une grande complexité, parfaitement adapté aux milieux dans lesquels il évolue. Aussi, le lecteur se perd-il parmi toutes sortes d’araignées… Celles qui sautent, qui tissent des toiles de différentes formes et de différentes manières, qui vivent dans l’eau, qui se déplacent sur l’eau, qui se cachent, qui errent à la recherche d’une proie ou qui ne bougent pas, qui se font dévorer par leur progéniture ou qui les quittent, bref !
Une chose est sûre, les araignées ne sont pas un danger pour l’homme et ce pour une bonne raison : homo sapiens sapiens n’est pas une proie pour elles. Aussi, elles auraient plutôt tendance à nous fuir.
Idées fausses sur les araignées
Commençons par la piqûre des araignées. Et non, les araignées ne piquent pas, elles n’ont aucun organe comme les moustiques pour cela! Non les araignées ne piquent pas : elles mordent avec leur deux mandibules. Elles mordent pour tuer ou immobiliser leur proies et pouvoir tranquillement les manger (enfin, plus exactement les dissoudre et se repaître du liquide ainsi obtenu). Et de fait, des morts humaines pour cause de morsures d’araignées sont rarissimes quand on arrive à prouver qu’une araignée en est bien la cause, car souvent, comme on dit de nos jours, la victime est toujours porteuse d’autres facteurs de co-morbidité.
Non , toutes les araignées ne vivent pas dans des endroits sombres et poussiéreux ! Non, le châtaigner ne repousse pas les araignées ! Non, on ne peut pas approvisionner les araignées ! Non, elles ne hantent pas les canalisation. Et il y a en tout 50 idées reçues contre les araignées qui sont combattues brillamment par Christine Rollard.
Non seulement le texte est d’utilité publique, mais il est en plus illustré de photographies de très haute qualité.
Après la lecture de 50 idées fausses sur les araignées, on ne les regardera plus jamais comme auparavant, et vous les protégerez !
50 idées fausses sur les araignées
Christine Rollard
éditions Quae. 23€