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Avec Black Widow, le retour de MCU sur grand écran

par Jérôme Pilleul

La pandémie avait mis le bazar dans le planning des sorties chez Marvel aka Disney. En effet, Marvel a donc dû sortir sous forme de mini séries via sa plateforme : Faucon (futur Captain America ?) et le soldat de l’hiver, Wanda et Vision puis Loki (enfin sorti de l’ombre de son demi-frère Thor) avant de planifier le sort de Natasha Romanova (Scarlett Johansson) connue à l’Ouest sous le pseudo Black Widow, la blonde, brune ou rousse héroïne des Avengers en 2h15 de pellicule celluloïd.

La femme qui faisait le lien entre les super héros des Avengers, n’a pas de pouvoir. Natasha est une arme de destruction qui a été développée par la Chambre Rouge (département scientifique soviétique qui travaille sur le contrôle des cerveaux) pour s’en échapper et collaborer avec le Shield.

Black Widow, sorti le 7 juillet 2021, est réalisé par l’australienne Cate Shortland qui a démarré sa carrière en 1998 et s’est donc retrouvé à diriger la machine Marvel avec du beau monde : Scarlett Johansson, Florence Pugh (Les filles du Dr March, The passenger…), Rachel Weisz (Constantine, Agora, The Lobster, Ma cousine Rachel…), David Harbour (Stranger Things, Hellboy, Suicide squad,, ou Quatum of Solace)  William Hurt, Ray Winstone (Narnia, le Roi Arthur, Gentlemen cambrioleurs, Blanche Neige et le Chasseur, Indiana Jones…), Olga Kurylenko ( Quantum of solace, Oblivion, Hitman, Sentinelle, Max Payne…) et bien d’autres.

Cate Shortland avait donc à mettre en images un film international d’action avec un budget de 200 millions de dollars, un blockbuster attendu après le Endgame (chapitre final de Infinity War) de 2019 réalisé par les frères Russo qui a rapporté près de 3 milliards de dollars. Lourde tâche. Et malheureusement cela s’est vu. La tâche était immense et les pressions devaient l’être tout autant.

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Film d’action, avec les séquences classiques du genre dont certaines donnent pourtant à penser qu’elles ont été faites dans l’urgence. Film qui présente aussi la lutte du Bien commun contre le Mal absolu avec tous les poncifs du genre allant jusqu’à reprendre l’imagerie de Star Wars (les hélicoptères qui vont et viennent sur la plateforme tels des vaisseaux de la République, la reprise des couleurs néo nazi ou Siths) mais aussi les interrogations personnelles des protagonistes : se sauver, disparaitre ou aider son prochain.

Mais Cate ne s’arrête pas là, il a fallu aussi ajouter des interrogations psychanalytiques : on a tous deux familles, celle qu’on subit et celle qu’on choisit, peut-on pardonner à sa famille ? Peut-on passer son temps à fuir ses responsabilités ? Même le grand méchant qui seul peut affronter Natasha, Taskmaster au look de Skeletor de Terminator recherche la rédemption offerte par l’héroïne. 

Une question reste en suspens pendant la durée du film : est-ce un film de femmes fait par une femme ou les rares rôles des hommes (4) sont vidés de sens et leur interprétation ? Même Taskmaster devient un rôle féminin, pourquoi ?

Certains y verront l’absurdité du rééquilibrage des genres au cinéma en féminisant les rôles masculins (les rumeurs que James Bond ou Thor deviendraient des femmes) ou pour faire valoir à juste titre l’importance des femmes dans le cinéma et que les femmes peuvent aussi avoir des rôles principaux dans les films d’action. On peut trouver aisément un certain nombre de films ou séries d’action aux rôles féminins centraux. Ils se doivent d’être écrit, réalisé et monté avec le maximum de talents. Peut-on en dire autant de Black Widow qui alterne entre passages intimistes, actions hollywoodiennes et scènes bâclées ? Sans oublier d’évoquer bien sûr le final qui n’a été ajouté que pour promouvoir la prochaine série Disney Hawkeye. La fin de Scarlett Johansson dans les Marvel méritait-elle cela après son départ flamboyant et shakespearien dans Endgame ? A vous de juger.

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