Stalingrad, voilà un nom qui entraîne immédiatement des images de boucherie, de montagnes de gravas, de bruits, de fureur et de la défense héroïque des soviétiques de chaque mètre carré face au rouleau compresseur allemand. Stalingrad, la première défaite allemande d’ampleur, Stalingrad désastre dû à l’entêtement imbécile d’un Hitler qui croyait à son génie militaire et qui n’écoutait que ceux qui allaient dans son sens, qui n’avait aucune idée de la réalité des combats et du terrain. Hitler qui ne percevait la guerre qu’à travers des cartes et des drapeaux.
On a déjà beaucoup écrit sur cette bataille. Comment ne pas penser à l’extraordinaire témoignage de Vassili Grossman qui contient certainement les meilleurs écrits portant sur la bataille.
Le livre de François Kersaudy que viennent de publier les éditions Perrin, est court, simple et clair. Divisé en 10 parties qui vont du « Face-à-face » à la « Fin de partie », il nous montre la progression des combats, l’obstination d’Hitler, les tergiversations et les doutes de Staline nettement meilleur politicien que stratège, le talent des généraux des deux camps comme Paulus ou von Manstein côté allemand, comme Joukov, Tchouïkov ou Vassilievski côté russe.
Le récit est illustré d’une très nombreuse iconographie faite de photographies de l’époque et de très bonnes cartes pédagogiques montrant les attaques, les avancées de chaque camps, ainsi que l’évolution des lignes de front, quasiment jour par jour.
Un livre savant mais didactique, loin de l’école des Annales mais pas descriptif. Une très bonne introduction à la compréhension de cette bataille qui fut un vrai renversement de l’état des forces lors de la seconde guerre mondiale.
Stalingrad
Le tournant de la guerre
François Kersaudy
éditions Perrin. 22€
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