Depuis une dizaine d’année, le public est invité à une visite nocturne à travers divers lieux de création, de l’artisanat d’art aux galeries d’art La Nuit des Galeries dynamise l’art sous toutes ses formes et depuis une décennie, cet évènement fait battre le cœur de la ville d’Aix-en-Provence. Il va battre très fort dans la galerie In situ 17. « Nous avons invité Mauro de Giorgi un artiste formidable, notre coup de cœur » commente Frédérique Coelho Da Silva, la galeriste. « Nous l’accueillons du 7 juillet au 11 aout pour une exposition et live performance de peinture japonaise, le « sumi-e ».
L’encre poétique de Mauro De Giorgi
Pour avoir vu l’artiste italien manier ses pinceaux chinois, mélanger et diluer méthodiquement ses encres, se concentrer et imprimer d’un geste sûr et spontané le sujet étudié, sans dessin préalable, on est sous le charme, impressionné. On comprend qu’il s’agit là d’une philosophie, autant que d’un art. Mauro de Giorgi, membre de la Société de peinture asiatique à Tokyo, a étudié le Sumi-e 墨絵 auprès d’un Maître de la discipline, Shukou Tsuchiya 土屋秋恆, proche de la philosophie bouddhiste Zen. Dire que Mauro De Giorgi est un artiste aux passions multiples tient de l’euphémisme. Il se passionne pour tout, tout en restant zen. Il a vécu dans un tourbillon de cultures, dont il se nourrit et qu’il partage depuis plusieurs années, avec bonheur. Enseigner est l’une de ses passions et il le fait en toute simplicité, et nous aimons cette simplicité qui s’accompagne d’humilité. On pourrait presque dire que son art lui-même est un acte d’humilité. Comme dans l’aquarelle, dont il se sent proche, le peu fait le mieux et les vides sont aussi importants que les pleins. Il s’agit de capturer l’âme des choses. L’artiste a travaillé et exposé en Angleterre, au Japon, à Singapour, en Italie, en Suisse, en Australie. Installé à Aix-en-Provence depuis deux ans, il poursuit ses expositions nationales et internationales. Il continue d’écrire son histoire sur papier blanc et encre noire, tout en nuances et dégradés.
Il donne chair à des animaux, oiseaux, poissons, crabes, chacun ayant une signification forte dans l’alphabet de son art. Il nous livre sa vision des fleurs en noir ou blanc ou en couleurs. Il métamorphose et s’approprie un paysage, une cascade, une forêt de bambous, une montagne. Entre le mont Fuji et Sainte-Victoire, ses pinceaux révèlent sa vérité, infusent sur le fin papier blanc de la douceur. Cet art ancestral est en constante évolution pour qui cherche et Mauro est de ceux-là, repoussant dans une caresse les limites de l’art contemporain.
On découvre ici un poisson dans un cercle. Une œuvre plus complexe qu’il n’y parait. Mauro de Giorgi explique :
« Enso c’est le cercle d’origine zen. C’est un état d’esprit, le point d’harmonie parfaite où le corps et l’esprit sont libérés. Ce cercle exprime un état personnel où tout est complet, où tout et rien existent dans l’instant présent et peuvent être contenus dans un cercle, dont une petite partie reste ouverte vers l’infini. Mon poisson devient vague qui retourne au poisson ! Ce travail est réalisé d’une seule traite, un seul geste »
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