Voici un film d’animation danois réalisé en 2017, son titre traduit en français, Rien moins qu’humain. En voici le synopsis: À la suite d’une épidémie, des zombies ont été guéris et exilés, prisonniers dans des camps. Un journaliste plein de préjugés décide de prouver qu’ils ne sont pas aptes à être réhabilités.
Comme toujours le détour de la fiction, et ici sous la forme d’un dessin animé, pour dire vite ( il s’agit en fait d’un film en 3D) permet de traiter avec légéreté des sujets graves. La maladie, la déchéance physique, la peur et la peur de la contamination, et bien entendu la mort.
Un journaliste reporter de guerre, portant casque lourd et gilet pare balle, visite dans un camp un couple d’ hommes touchés par la maladie. Deux survivants pourrait-on dire, mais dans quel état ! Leur description serait apocalyptique. L’un très maigre, n’a plus que la peau sur les os, son visage est émacié, son compagnon largement plus âgé que lui est cul de jatte, un ventre énorme, ses intestins sortent de son abdomen.
Ils répondent aux questions du journaliste et évoquent leur quotidien. La maladie n’a pas épuisé leur appétence de la vie, ils expliquent ce qu’ils aimaient naguère, qui ils étaient. Bien au-delà du zombie fictionnel voulu par le scénario, leur humanité se déploie.
En 1993, le film Philadelphia, avec pour acteur principal Tom Hanks, racontait l’histoire d’un brillant et jeune avocat américain touché par le sida. On se rappelle l’effroi que cette abominable maladie avait provoqué et de ses ravages qui perdurent. Aujourd’hui avec cette pandémie née du Covid 19, des réflexes de ténèbres, politisés ou complotistes, xénophobes ou encore irresponsables pour ceux qui se refusent à suivre les gestes barrières ou se conformer aux consignes sanitaires voient le jour. Revenons à notre humanité.
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Publié initialement le 10/10/2020
