1793, la France est en guerre contre l’Europe de la première coalition. Les provinces s’insurgent contre la Convention. Royalistes, fédéralistes sont pourchassés par les révolutionnaires les plus intransigeants. La Vendée entre en rébellion. Il y a aussi le sud-est avec Marseille et Toulon entre autres villes. Si les Marseillais sont vite matés, il n’en est pas de même pour Toulon. En effet, sous la pression populaire, les Anglais, ainsi que les Espagnols, les Napolitains et les Piémontais, ont débarqué et occupent la ville. Sous le commandement du général peintre Carteaux, le blocus de la ville commence.
Pour remplacer le chef de l’artillerie qui vient d’être blessé, on trouve un peu par hasard un certain capitaine Bonaparte. Celui-ci est en opposition tactique avec le général Carteaux mais finit quand même par imposer ses idées. Il faudra attendre la nomination de Dugommier comme général en chef pour que les vues du jeune capitaine puis commandant d’artillerie puissent être véritablement mises en œuvre. Mais, du côté des assiégés, ont prend vite conscience que cet officier inconnu peut représenter un vrai danger et il est décidé de l’éliminer. Quelques tentatives qui finissent par autant d’échecs et, après une sanglante bataille nocturne les ennemis reprennent la mer (sans néanmoins avoir essayé d’incendier la ville et les restes de la flotte française qui se trouvait encore dans le port). La répression contre les royalistes peut commencer au grand déplaisir du nouveau général Bonaparte.
Le siège de Toulon est le véritable début de la carrière de Napoléon, c’est lors de cet événement qu’il se fait remarquer par son sens tactique, mais aussi par son charisme, sa proximité avec ses hommes, son sens de l’organisation, et son caractère plutôt difficile.
Philippe Bornet, presque jour par jour montre l’activité débordante de Bonaparte, la mise en place de batteries, différencie la puissance des canons et des mortiers suivant leurs calibres, etc. Excellent mémento historique autour du rôle de l’artillerie lors du siège de Toulon.
Quant au reste, l’intrigue est plus que mince pour ne pas dire inexistante, il en faut une, alors on en fait une, les personnages sont assez caricaturaux, aussi bien Carteaux que les représentants en mission ou l’amiral Hood. Les personnages secondaires comme Junot ou Victor apparaissent aussi vite qu’ils disparaissent. Seuls peut-être Dugommier, voire Stanley Smith, sortent un peu du lot et correspondent quelque peu aux hommes qu’ils furent dans leur complexité.
Sincèrement, ce n’est pas un « bon roman historique », mais un excellent précis stratégique sur le siège de Toulon.
Qui veut tuer Bonaparte ?
Philippe Bornet
éditions Via Romana. 20€
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