Lori Shepherd, la trentaine, vivote : divorcée (sans enfant), elle survit grâce à des petits boulots dans l’intérim, il faut dire que sa formation de bibliophile ne lui ouvre pas énormément d’opportunités professionnelles. En plus, elle qui n’a jamais connu son père (décédé d’un AVC juste après sa naissance), vient de perdre sa mère. Cette dernière a essayé de rendre l’enfance de sa fille la plus « protégée » possible. Elle était toujours positive, optimiste. Le soir elle lui racontait les aventures de Tante Dimity, des histoires courtes, drôles mais qui développaient une philosophie de vie basée sur l’empathie, sur les plaisirs qu’il faut savoir trouver dans tous les petits moments du quotidien.
Et puis un jour, dans la pile des factures se trouve une lettre de Willis et Willis d’un des principaux cabinets d’avocats de Boston. Elle apprend que Tante Dimity est une personne réelle et même la meilleure amie de sa mère. Elles s’étaient rencontrées à Londres durant la guerre et, même si elles ne se sont plus jamais revues, elles ont eu une importante correspondance durant toute leur vie. Dans son testament, Tante Dimity lui confie une mission : en échange d’une fortune pour la jeune femme, elle doit écrire la préface de la compilation des aventures de Lori (de fait toutes les histoires que sa mère lui racontait). Avec Bill, le fils et associé du cabinet, elle se rend dans le cottage dans les Costwold en Angleterre. Là, elle découvre exactement l’endroit qu’elle avait imaginé et plus de trente ans de correspondance entre Tante Dimity et sa mère. Elle prend conscience que l’image qu’elle avait de cette dernière était bien loin de la vérité et du lien profond qui unissait les deux femmes.
Mais très vite d’étranges phénomènes se produisent et elle finit par comprendre et à communiquer avec l’esprit de Tante Dimity. Elle découvre ainsi vite que cette dernière, même morte, même si elle est toujours aussi empathique, souffre depuis toujours. Avec l’aide de Bill, Lori, en passant par Londres jusqu’aux fins fonds de l’Ecosse va pouvoir apaiser les tourments de Tante Dimity. Et bien sûr, elle va s’unir avec Bill.
Bon, c’est vraiment de la (bonne) new romance autour de la jeune fille pauvre qui finit par trouver son prince charmant (riche, très riche) avec juste ce qu’il faut de mièvreries, de bons sentiments, un soupçon de fantastique, une morale « morale ». Les studios Walt Disney ont un excellent scénario à porter à l’écran.
Nancy Atherton connait un succès qui ne se dément pas depuis 30 ans aux Etats-Unis avec la série des aventures de Tante Dimity que les éditions Versô commencent à publier en France. Bien sûr, ce n’est pas de la « grande littérature », mais c’est la certitude de passer un bon moment de lecture durant ces vacances qui se dessinent.
La mort de tante Dimity
Nancy Atherton
éditions Versô. 14€90
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