A Paris sur les pas des personnages de romans, on peut penser mille choses de Paris, au moins un fait remporte l’unanimité, Paris est depuis déjà bien longtemps, une toile de fond privilégiée pour bien des auteurs. Ainsi il y a des centaines de personnages qui déambulent dans les rues de Paris, dans les actuelles comme dans les anciennes.
Le Paris de Notre Dame de Paris n’est pas celui des Misérables, et pourtant leur auteur est le même, et l’on est loin, très loin du Paris que sillonne Maigret au gré de ses enquêtes. Et puis (et surtout, plutôt), le Paris décrit dans chacun de ces romans est surtout et avant tout celui de l’auteur et se dessine alors un Paris multiforme. Les lieux que décrit Céline dans Mort à crédit, ne sont pas les mêmes, loin de là, que ceux que Proust évoque dans À la recherche du temps perdu. Et pourtant, ils se trouvent tous dans la même ville, ils coexistent les uns à côté des autres, et le but pour certains, est de passer de l’un vers l’autre, on pense tout de suite à Rastignac ou à Nana.
Le livre dont on m’a chargé de procéder à la recension critique pour WUKALI, se décompose en deux parties qui, de fait, s’entremêlent. Tout d’abord 51 entrées, une par personnage, avec ses déambulations parisiennes avec à chaque fois une carte de Paris où sont identifiés les lieux les plus emblématiques fréquentés par ces personnages : vous naviguez dans la capitale avec La princesse de Clèves, d’Artagnan, Nestor Burma, Zazie (il n’y a pas de plan du métro!), Guy Rolandou encore Jack Barnes. Je fais référence au soleil se lève aussi d’Ernest Hemingway, car il n’y a pas que des Français loin de là qui sont tombés sous l’envoutement parisien.
La seconde partie est une série de cartes de Paris thématiques : Le Paris de cape et d’épée, le lieu de vie des personnages, le lieux de vie des écrivains, les tombes d’écrivains disparus, etc. Il y a même une carte : Paris dans les bandes dessinées, car, contrairement à ce que laisse sous-entendre le titre de cet ouvrage, il y a aussi des personnages de bandes dessinées comme Black et Mortimer ou encore Astérix.
Aller, un petit reproche, il n’y a aucune entrée au nom de Restif de la Bretonne, pourtant qui mieux que lui a décrit la capitale dans l’extraordinaire Nuits de Paris. Soyons sincère, si j’ai moyennement apprécié bien des entrées par personnages, je suis en revanche très enthousiaste par la qualité de toutes les cartes, et je donne un énorme satisfecit aux auteurs qui ont eu la très bonne idée de mettre une carte détachable à la fin du livre qui permet aux lecteurs de marcher, de déambuler sur les pas des personnages de romans.
Illustration de l’entête: Vue des Halles, Thomas McAvoy pour le magazine LIFE en 1956
