Accueil Livres, Arts, ScènesLivres Floraison funèbre, les délices floraux du crime à l’anglaise !

Floraison funèbre, les délices floraux du crime à l’anglaise !

par Émile Cougut

Après la série Les thés meurtriers d’Oxford (pas moins d’une douzaine de volumes), voilà une nouvelle saga de la britannique, vivant en Australie, Hsin-Yi Hanna : Petits meurtres et jardin secret, dont le premier tome a pour titre Floraison funèbre. Nous ne sommes plus à Oxford, mais dans un village de sa périphérie, et desservi par une ligne d’autobus, indéniablement performante.

Rien ne prédisposait Poppy à se retrouver dans ce lieu. Jeune fille, n’ayant jamais connu son père, mais dont le rêve est de le retrouver (aux dires de sa mère, un musicien d’un groupe de rock, rencontré quand elle avait fugué et suivi des groupes de rock aux Etats-Unis), travaille comme assistante à tout faire dans une entreprise où le moins que l’on puisse dire, elle est exploitée par une cheffe sadique et égoïste. Elle survie plus ou moins depuis que sa mère est décédée d’un cancer. Elle sous-loue une chambre à Nell, sa confidente, sa seconde mère.

Un jour, elle reçoit une lettre d’un notaire lui apprenant qu’elle est la seule héritière de sa grand-mère maternelle dont elle ignorait même l’existence. Il s’agir d’un cottage typiquement anglais entouré de terres en jachère qui servaient de pépinière à son aïeul, paradoxe pour une jeune fille qui, bien qu’adorant les fleurs, n’a pas particulièrement la main verte. Son idée est de le vendre surtout qu’elle apprend qu’elle a aussi un cousin, Hubert, quelque peu mécontent que la vieille dame ait changé son testament (dans l’ancien, il était le seul héritier), qui a une agence immobilière et un acheteur pour la maison dans le but de la raser et d’en faire un lotissement. 

Mais après une nuit agitée, et pensant demeurer seule dans sa maison, le lendemain, elle trouve au réveil un cadavre dans son jardin : le jardinier qu’employait sa grand-mère. Interdiction de partir et de rester dans la maison aussi longtemps que la police scientifique s’active. Heureusement, elle est hébergée par son voisin, Nick Forrest, auteur à succès de roman policier. En contrepartie, elle doit s’occuper de son chat Oren qui s’exprime par de bruyant : « mais-euh ».

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Elle rencontre aussi son autre voisin, Bertie, une sorte de savant Cossinus, inventeur du décap’ WC et autres bizarreries, pas toujours au point. Un solitaire, nouvel arrivant dans le village et quelque peu « mystérieux ». Quoiqu’il en soit, sans vraiment le vouloir, Poppy va faire son enquête et tomber sur l’assassin. On est dans un roman policier quand même ! Ah, j’allais oublier, elle s’aperçoit que rien n’est plus beau que les fleurs et qu’en le voulant, en mettant beaucoup d’amour, on obtient des magnifiques résultats.

Les fleurs ont une grande importance dans ce roman, toutes les fleurs, même les plus rares qui font l’objet d’un trafic international important, où des collectionneurs sont prêts à tout pour une graine, pour un bulbe. On l’a oublié, mais la première crise financière internationale a eu lieu au XVIè siècle en Hollande à cause de la spéculation sur les bulbes de tulipe ! Vous apprendrez ce qu’est un galantophile, c’est-à-dire un collectionneur de … perce-neige.

Ainsi, et dans un cadre digne de la série télévisée Inspecteur Banarby, Hsin-Yi Hanna par petites touches fixe dans son roman policier tout le côté désuet de la caricature de l’ « Angleterre éternelle », avec cette pointe d’humour qui fait le charme de cette littérature.

Floraison Funèbre
Hsin-Yi Hanna
éditions City Editions. 15€90

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