La Toile de Jouy est présentée comme un moyen d’expression qui véhicule une histoire – on pense évidemment aux scènes à personnages – à laquelle on serait tenté d’ajouter des bulles en complément, voire d’autres personnages. Chiche ? Même sans cette intrusion, sans les personnages, les motifs Toile de Jouy (TDJ) sont une narration – On parle de « toiles historiées » –, l’imagination s’en empare et fait le reste.
La bande dessinée (BD) est apparue un siècle plus tard, au XIXe siècle, le siècle de Flaubert.
L’exposition Bulles de Jouy nous montre les liens entre les deux expressions qui relèvent de la « culture visuelle ». Ce sont les mêmes thèmes qui sont utilisés, ainsi, des œuvres littéraires : le Don Quichotte de Cervantès, les Fables… ; les sujets d’actualité… Le 9ème art s’inspire aussi du patrimoine jovacien. L’auteure anglaise Posy Simmonds[1] utilise le motif « Le Ballon de Gonesse » créé par la manufacture d’Oberkampf, dans son album Gemma Bovery qui transpose la vie de l’héroïne Emma Bovary dans l’époque contemporaine.

Derrière cette rencontre : TDJ & BD, objet de l’exposition, il y en a une autre, celle de Charlotte du Vivier-Lebrun[2], ancienne directrice du Musée de la Toile de Jouy et d’Audrey Sedano[3], tout à la fois autrice, illustratrice de BD et éditrice, qui assume aujourd’hui le commissariat de l’exposition « Bulles de Jouy ». Leur rencontre remonte à 2020 mais c’est finalement Soline Dusausoy, directrice adjointe depuis octobre 2023, qui a mené le projet à bien avec son équipe. Ce qui veut dire : s’imprégner du sujet, établir le scénario, trouver des œuvres — Une chasse aux trésors jusqu’à Angoulême ! Sans compter le mobilier reçu et construit, on a accroché, décroché, on a enlevé l’électricité statique et nettoyé la salle d’exposition temporaire, voilà, tout est prêt pour l’accueil du public demain, nous a-t-elle précisé.
Le Musée municipal bénéficie de plusieurs prêts d’œuvres pour l’exposition. Certains viennent d’institutions publiques : Notre partenaire principal est la Cité internationale de la bande-dessinée et de l’image d’Angoulême, avec des œuvres qui proviennent du musée et de la bibliothèque. Nous avons également reçu des prêts du Musée de l’Image d’Épinal. Par ailleurs, certaines œuvres ou pièces viennent de prêteurs privés : le Conservatoire des créations Hermès à Paris et la collection personnelle d’Audrey Sedano ou Posy Simmonds. Soline Dusausoy précise encore le rôle d’Audrey Sedano qui a travaillé sur les recherches, le discours de l’exposition, les textes et le catalogue en collaboration avec l’équipe scientifique du Musée, et notamment Camille Moreau, chargée des collections et sa directrice adjointe. La scénographie a été réalisée par Hélène Dubreuil, qui agit sur toutes nos expositions patrimoniales depuis plusieurs années.
La Médiathèque associative (Association des familles) est également partenaire de l’exposition.
L’exposition « Bulles de Jouy » au Musée de la Toile de Jouy est à voir jusqu’au 11 janvier 2026.
Venir au Musée de la Toile de Jouy : Château de l’Églantine, 54 rue Charles de Gaulle. Jouy-en-Josas. RER V (ligne Massy-Versailles) arrêt Petit Jouy – Les Loges.
[1] Dossier de presse – Bulles de Jouy. Quand la Toile de Jouy rencontre la BD. Du 20 juin 2025 au 11 janvier 2026.
[2] Elle n’a pas été remplacée à ce jour, et est devenue Directrice de l’Association « Ville et Métiers d’Art ».
[3] Annonce pour 2026 la parution de Saint Sat’ et la toile de Jouy oubliée aux Éditions du Petit Saturnin
[4] Sébastien Guindon a été l’invité de : « Un mois, un artiste » du 3 mars au 27 avril 2025 – Salle Barbet de Jouy (salle vitrée du rez-de-chaussée de la mairie).