Accueil Livres, Arts, ScènesExpositions & Histoire de l'art Les grandes écoles de la peinture persane et de son influence sur le sous-continent indien

Les grandes écoles de la peinture persane et de son influence sur le sous-continent indien

par Pierre-Alain Lévy

Nous voyageons vers l’Orient. L’Iran d’abord (ou la Perse si vous préférez ainsi nommer), pour terminer en Inde avec la civilisation moghole en particulier. Nous nous émerveillerons avec les miniatures persanes. Il s’agit de peintures de petite taille sur papier utilisées comme illustrations de livres ou comme des œuvres d’art individuelles dans des albums appelés « Muraqqa ». C’est un article publié dans Abir Pothi.com, journal indien consacré à l’histoire de l’art, qui a retenu toute notre attention, il est signé par Prachi Sahasrabudhe, nous l’avons adapté et illustré.

Sur ce thème, nous avions dans les récents mois écoulés publié deux articles dans WUKALI, l’un sur les miniatures persanes et les poèmes d’Omar Khayyâm où nous avons tenté de développer autour de cet art raffiné des manuscrits et de leurs histoires, l’autre sur l’histoire de l’Iran, de l’Antiquité perse à la République islamique. Cependant, pour traiter de la miniature persane de façon plus exhaustive, de son influence autour de sa situation territoriale, il est indispensable d’explorer la peinture ottomane, aussi nous ne manquerons pas de le faire dans un prochain article dans nos colonnes.

Cet art persan est né en Iran, s’est répandu en Chine, s’est développé, puis est revenu en Iran pendant la dynastie moghole. Les artisans persans ont conservé leur travail après la conquête arabe en peignant des pots et des manuscrits, restaurant des représentations d’animaux, d’oiseaux et d’humains. 

La «miniature persane» a connu son apogée sous l’empire Ilkhanate au XIIIe siècle, avec des peintres tels que Hossein Behzad et Reza Abbasi qui ont produit des chefs-d’œuvre d’une infinie beauté.

Bataille entre Tamerlan (Timur) et le roi égyptien (1494–1495). Kamâl od-din Behzâd,
Palais du Golestan. Téhéran. Iran

Cet art, qui a vu le jour au IIIe siècle de notre ère avec le livre illustré du prophète Mani مانی, Arzhang ( l’un des livres saints du manichéisme), a atteint son apogée aux XVe et XVIe siècles. Il mettait l’accent sur l’illustration, créant des représentations visuelles d’intrigues littéraires pour faciliter leur interprétation.

Olécio partenaire de Wukali

Influencé par des œuvres littéraires telles que le « Shahnameh » de Ferdowsi poète du Xè siècle (considéré comme «le recréateur de la langue persane ») et le « Khamsa » de Nezami, mort en 1209 ( dont le nom complet est : Nezam al-Din Abou Mohammad Elyas Ibn Youssouf Ibn Zaki Ibn Mou’ayyad Nezami Gandjavi, pas moins !), l’art de la miniature persane était courtois et aristocratique, avec des couleurs magnifiques, des compositions équilibrées et une grande attention portée aux détails.

La bataille entre Nowzar et Afrasiab. Manuscrit. in Shanameh of Shah Tahmasp, Folio 102, verso

Les épicentres culturelles et artistiques de la peinture persane étaient alors les villes de Tabriz, Shiraz et Hérat ( en Iran pour les deux premières et en Aghanistan aujourd’hui pour Hérat). Chacune de ces écoles de peinture dont la réputation s’étendait très loin, avait ses propres caractéristiques telles que la palette de couleurs et les proportions par exemple. Bien qu’inspirées par l’art chinois et européen, les miniatures persanes ont su conserver leur caractère et leur âme persans, ce qui en fait l’un des styles artistiques les plus célèbres de la région. La tradition de la miniature iranienne a survécu à l’influence occidentale et compte de nombreux adeptes. La miniature persane a eu une influence significative sur d’autres traditions miniatures islamiques, telles que la miniature ottomane en Turquie et la miniature moghole en Inde, en particulier la peinture du Deccan.

Les peintures persanes étaient uniques par leurs éléments visuels et métaphoriques, avec une composition à plan unique, sans rideaux de lumière dégradés, sans perspectives convergentes ni ombres, et sans atmosphère ni mélanges de couleurs. L’art miniature persan présentait des caractéristiques persistantes telles que la lumière uniforme, les yeux en amande, les visages de trois quarts et circulaires, les espaces et le temps concurrents, et les représentations non perspectives.

Influencées par le soufisme, les miniatures persanes transcendaient l’espace et le temps, ce qui leur conférait un caractère sublime. Les artistes persans utilisaient des cadres distincts avec des couleurs de ciel et une flore variées pour créer des lignes temporelles parallèles. Les personnages masculins et féminins des miniatures persanes étaient généralement vêtus de manière similaire, avec des coiffes permettant de les distinguer. L’époque a également influencé le style des coiffes, les personnages sous la dynastie safavide دودمان صفوی (1501-1736) étant connus sous le nom de « têtes rouges » en raison de la tige rouge qui surmontait leur turban. Les miniatures persanes représentaient des personnages sous différents angles, avec les pouces écartés et des gestes élégants des mains. Les pieds des personnages humains apparaissaient souvent de profil, et les décors comportaient des éléments de l’art égyptien. Les miniatures persanes représentaient généralement des scènes de chasses royales, de guerres, de mythologie persane et de poésie, telles que le « Shahnameh » de Ferdowsi et des histoires tirées de la littérature persane.

L’art européen a fortement influencé la peinture persane, donnant naissance à des personnages à demi nus, à des peintures individuelles d’oiseaux et de plantes, et à des modifications dans la tenue vestimentaire des personnages.

Le siège de Trébizonde par les Ottomans, 15 août 1461. Apollonio di Giovanni di Tomaso (1416-1465)

Matériaux et techniques

Avant de parvenir à créer des formes visuelles précises, les peintres amateurs persans devaient étudier et s’exercer pendant des années à reproduire les œuvres des maîtres. La technique utilisée consistait à percer la peau d’un animal avec une petite aiguille afin de tracer les lignes sous l’image, puis à la remplacer par du papier vierge et à étaler de la poudre de charbon de bois sur la feuille percée, c’est ce qu’explique l’article de Abir Pothi.com. Les poils d’écureuil et de chat persan étaient utilisés pour tracer des lignes fines, et les pigments étaient créés à partir de sources organiques et non organiques, ainsi que de minéraux, afin d’obtenir des couleurs vives. Certaines couleurs étaient toutefois susceptibles de s’abîmer et de se décolorer, ce qui entraînait une perte d’intensité de la couleur. Les peintures sur une seule page sont devenues de plus en plus courantes au cours des siècles suivants, même si les livres illustrés étaient préférés par les aristocrates et les cours royales. Ces chefs-d’œuvre étaient créés par une équipe de peintres miniaturistes, de scribes, de relieurs, de doreurs et d’autres artisans travaillant dans un atelier ou une bibliothèque royale sous la direction d’un directeur.

Shirâz, Tabriz, Hérat, trois grandes écoles de peinture

L’école de Shīrāz

La nuit dans une ville, manuscrit persan attribué à Mir Sayyid ‘Ali, Tabriz, Iran, c. 1540, Harvard Art Museums/Arthur M. Sackler Museum, Gift of John Goelet, prudemment dans la collection de Louis J. Cartier.

Au milieu du XIVe siècle, les Mongols ont fondé une guilde d’artistes persans spécialisés dans la peinture miniature à Shiraz, en Iran. Les premières peintures se caractérisaient par des couleurs et des motifs ornementaux, et l’école a développé trois styles uniques. Sous les Timourides, l’école a atteint sa maturité vers 1410-1420, se caractérisant par des peintures surréalistes et personnelles avec moins de personnages, des postures stylisées, des visages inexpressifs et d’excellents paysages. Les tribus turkmènes ont conquis Shiraz au milieu du XVe siècle, marquant le début d’une troisième phase qui valorisait la culture persane et encourageait les arts. Les changements stylistiques importants comprenaient des couleurs vives, l’utilisation fréquente du noir et l’enrichissement des paysages. Bien qu’elle n’ait plus eu la même importance que sous les Timourides, l’école de peinture miniature islamique de Shiraz a continué de prospérer.

L’école de Tabriz

Ascension du prophète Muhamad au Paradis. Aqa Mirak (1520-1575). École de Tabriz
British Library. Londres

En raison de sa situation à la frontière arménienne, l’école de Tabriz a vu le jour au XIIIe siècle, intégrant les styles extrême-oriental et arméno-byzantin. Le lien entre les écoles de Shiraz et de Tabriz est apparu au XVe siècle, lorsque les peintres ont été contraints à émigrer du fait de la conquête de Bagdad et de Tabriz par Tamerlan. De nombreux artistes sont ainsi arrivés à Samarcande et à la cour du sultan Iskandar tel Aqa Mirak, où ils ont transmis leurs traditions tout en s’adaptant aux idées modernes. La poésie de Jami (1414-1492) a introduit de nouveaux thèmes dans la miniature iranienne au XVIe siècle. Le point fort de l’école de Tabriz était qu’elle offrait des illusions grandeur nature de décors ou de paysages dans des cadres restreints, tels que les structures royales et les jardins.

L’école de Hérat

Shāh Rokh a fondé l’école de peinture miniature de Hérat dans l’ouest de l’Afghanistan au XVe siècle, et son fils Baysunqur Mirza l’a développée. L’école de Hérat illustrait principalement des manuscrits, des poèmes et des œuvres littéraires populaires, utilisant fréquemment des scènes tirées de l’épopée persane Shah-nameh ( ou Livre des Rois شاهنامه )et d’autres œuvres littéraires ultérieures.

Ecole d’Hérat. Baysunghur à la chasse (1427)
Musée du Golestan. Téhéran. Iran

L’école s’inspirait des traditions des écoles de Tabriz et de Shiraz, mais c’est le concept de perspective qui a eu la plus grande influence. Les personnages stylisés, grands et minces, placés sur différents plans, servaient à créer l’illusion qu’un personnage se trouvait derrière un autre. Kamal-od-Din Behzad کمال‌الدین بهزاد aussi appelé Behzad ou Bihzad , était un peintre remarquable de l’école de Hérat et qui trouva son inspiration initiale dans les œuvres des poètes Jami et Navai (poète perso-ouzbek de langue tchaghataï ), amenant la miniature à sa véritable maturité tout en représentant les formes humaines d’une manière harmonieuse, innovante et dramatique. L’école de Herat a été fondée au début du XVe siècle, ce qui a permis d’améliorer la maîtrise de la peinture de figures, du dessin et du placement des figures.

L’école d’Ispahan au XVIIè siècle

Reza Abbasi (1565-1635). Portrait d’un jeune-homme lisant
British Museum. Londres

L’école d’Ispahan de miniature persane, fondée par Reza Abbasi رضا عباسی , maître des thèmes réalistes et des portraits, a constitué un courant important au début du XVIIe siècle. Le style de portrait de la ville de Qazvin a influencé l’école, qui a démontré la délicatesse des mains, des traits et des vêtements dans son chef-d’œuvre. Mohammad Shafi parfois appelé Shafi’ā, calligraphe réputé, et Moïn Mosavver معین مصور  figuraient parmi les élèves de l’école. Cependant, après la mort du maître, l’originalité de l’école s’est estompée, entraînant un déclin de la peinture miniature en Iran.

la peinture et les miniatures persanes
Moïn Mosavver
Esmāʿil, lors d’une bataille contre le roi de Širvān, terrasse un ennemi en fuite.
©Christie’s Images 

Peintres iraniens célèbres

Au cours de l’histoire, différents peintres ont influencé la peinture perse. Bihzad, comme on l’a vu plus haut, étant l’artiste le plus reconnu. Bihzad orphelin a été formé par le maître Mirak Naqqash, il a créé un style distinct qui représentait le summum de la peinture persane. Son style a gagné en mouvement et en vitalité, perdant beaucoup de sa rigidité et de sa formalité, et s’est imprégné de réalité et de drame. Il a déplacé les thèmes de ses peintures vers la vie quotidienne et a créé des peintures de genre avec des personnages évoluant librement.

Aqa Riza, plus connu sous le nom de Riza-yi ‘Abbasi, était un brillant miniaturiste considéré comme l’une des personnalités les plus inventives de l’époque. Le sultan Muhammad, artiste du XVIe siècle influencé par Bihzad et l’école de peinture turkmène, était actif au sein de l’école de peinture de Tabriz. Il travailla dans l’atelier de Shah Ismail Ier et eut de nombreux élèves, dont Tahmaps Ier. Outre ces artistes, plusieurs autres artistes brillants travaillèrent à titre individuel ainsi que dans les cours royales et les ateliers, produisant certaines des œuvres d’art les plus délicates et les plus complexes qui contribuèrent à la peinture miniature iranienne.

Essor du style indo-persan en peinture

Prachi Sahasrabudhe dans son article publié dans Abir Pothi.com fait à juste titre le lien avec la peinture indienne et tout particulièrement celle de l’époque moghole. Les miniatures indiennes ont une riche histoire qui remonte au IXe siècle, mais elles ne sont devenues une forme d’art développée en Inde qu’après la création de l’Empire moghol en 1526. L’Empire moghol de Babur (1483-1530) بابر a été influencé à la fois par la culture d’Asie centrale et par la culture persane. Humâyûn (1508-1556)  a élargi le mécénat en faveur des artistes, inaugurant ainsi le style moghol en peinture. Plusieurs peintres iraniens ont été amenés en Inde pour travailler dans les cours mogholes, ce qui a permis une plus grande fusion du style indo-persan.

Humâyûn à cheval.
Humâyûn est né en 1508, à Kaboul [Afghanistan]et mort en janvier 1556 à Delhi [Inde) 
Metropolitan Museum. New York

Avec leurs sujets littéraires persans et leurs calligraphies en bordure, les peintures mogholes sont fortement influencées par l’ancien style miniature persan. Les bordures des miniatures mogholes présentent une superbe harmonie géométrique, influence directe des mondes artistiques persan et islamique. La préparation des pigments pour les miniatures mogholes était un processus long et fastidieux qui exigeait expertise et patience.

L’empereur Jahangir (1605-1627) admire une peinture que lui présente Abul Hasan.
BnF, département des Estampes et de la Photographie, OD-49-4, f. 30 (Collection Gentil, don de 1785). Cat. RH no 14

Les miniatures mogholes couvraient un large éventail de sujets, notamment des thèmes hindous, persans, islamiques et européens. Bien qu’elles aient été fortement inspirées par les traditions persanes, les miniatures mogholes ont finalement formé un style artistique distinct grâce à la stabilité politique et économique de l’époque moghole. Les miniatures mogholes sont devenues de plus en plus réalistes au fil du temps, incluant des motifs indiens et des thèmes littéraires. Le changement le plus important a été le passage du style persan plat et bidimensionnel à un style plus tridimensionnel, facilité par l’utilisation d’un pinceau de type indien.

Peintures du Deccan

La peinture du Deccan est un style de peinture miniature qui s’est développé à la fin du XVIe siècle nous précise Prachi Sahasrabudhe et se révélant être une synthèse des traditions artistiques indigènes et étrangères inspirées par les immigrants et les commerçants de divers pays tels que l’Afrique de l’Est, les territoires arabes, turcs, d’Asie centrale et iraniens. Elle présente des figures allongées qui rappellent les peintures murales du royaume de Vijayanagar, mais avec une influence persane. Les couleurs du Deccan sont riches et éclatantes, avec une forte prédominance de l’or et du blanc.

Le trône de la richesse. Maître des Nujûm-al-‘Ulûm (1570)
Chester Beatty Library. Dublin. Irlande

La plus ancienne trace de peinture du Deccan est un manuscrit, Nujm-ul-ulm (1570), provenant de Bijapur ( ou aussi Vijayapura), un centre important de ce style. Le règne d’Ibrahim Adil Shah II a eu un impact significatif sur le développement de la peinture du Deccan. Entre le XVIe et le XVIIe siècle, les peintures produites dans les cours musulmanes des sultans du Deccan représentaient une combinaison d’influences esthétiques locales et étrangères, en particulier la miniature iranienne. Sous le règne du sultan Mahmud, le royaume moghol a été divisé en petits sultanats autonomes. Les Nizam Shahis (r. 1496-1636), les Adil Shahis (r. 1489-1686) et les Qutb Shahis (r. 1512-1687) étaient les trois plus puissants et les plus importants d’entre eux. Ils ont grandement contribué à l’histoire de la peinture de cour du Deccan, avec des centres majeurs à Ahmednagar, Golconda, Aurangabad et Hyderabad, au cours du XVIIIe siècle.

De nombreux sultans du Deccan étaient de grands mécènes des arts qui ont créé des ateliers artistiques et des bibliothèques attirant des peintres, des calligraphes, des poètes, des chanteurs et des érudits du monde entier, y compris de Perse.

Influence de la miniature iranienne

Ahmednagar, siège de la dynastie Nizam Shahi, fut le berceau des peintures les plus anciennes et les plus inventives des sultanats du Deccan. Les premières peintures du Deccan présentaient des lignes simples mais extravagantes, probablement inspirées des œuvres de Mândû, capitale des sultans de Malwa. L’atelier d’Ahmednagar a connu un raffinement technique, comme en témoignent trois portraits royaux datant d’environ 1575, probablement peints par le même artiste. Ces peintures témoignaient des progrès esthétiques réalisés dans les royaumes moghol, safavide et probablement européen. La dernière phase du mécénat royal à Ahmednagar a été marquée par des dessins au trait exquis, ressemblant à la qualité linéaire des miniatures iraniennes.

Bataille de Talikota dans the Tari-i-Hussain Shahi. Sultanat d’Ahmadnagar.
Image credit: Wikimedia Commons

Bijapur, la capitale des sultans Adil Shahi, était un centre artistique important, se classant au deuxième rang après Delhi (moghol) en termes de production artistique. Les premières peintures connues de Bijapur se trouvent dans des livres persans sur l’astronomie, ce qui marque un possible croisement. L’art de Bijapur s’est épanoui sous le sultan Ibrahim Adil Shah II, la noblesse étant représentée dans le confort des palais ou dans d’autres loisirs royaux sur fond de paysages oniriques feuillus. Les Qutub Shahis (une dynastie d’origine Turkmène), connus pour leur goût pour les traditions artistiques d’Asie centrale et d’Iran, ont commandé certaines des premières peintures de la ville de Golconda. Le tableau intitulé « Le Darbar du sultan Abdullah Qutb Shah dans sa jeunesse », daté d’environ 1630, est l’une des peintures les plus habilement réalisées de cette période, mêlant des éléments de la miniature iranienne en termes de composition et de formes.

Femme tenant sur sa main un mainate.
Peinture du Deccan 17è siècle. Golconda. Inde

Ainsi, il y a eu une influence potentielle de la miniature iranienne sur le style pictural du Deccan, comme en témoignent les similitudes dans certains aspects figuratifs tels que le souci du détail, la palette de couleurs, la composition narrative et stratifiée, l’accent mis sur les éléments naturels et les bordures décoratives, etc. Il convient toutefois de noter les caractéristiques propres aux peintures du Deccan. En raison de principes esthétiques communs, de liens culturels liés à la migration et d’une croissance parallèle dans divers endroits, il y a eu un croisement évident entre les styles picturaux des miniatures persanes/iraniennes et des peintures du Deccan. Néanmoins, le style miniature iranien continue d’exercer une forte influence sur le style miniature moghol en Inde.

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