France, year 1348. The Plague spreads its terror all over the kingdom

Avec «**L’Ombre du diable*]», voici la suite de la saga d’[**Andrea H. Japp*], «[**  La Malédiction de Gabrielle  *] », ( «[Le Fléau de Dieu») dont j’ai rendu compte dans les colonnes de Wukali. Nous avions laissé la belle Gabrielle d’Aurillay avec sa suivante et confidente Adeline Musard sur la route de Jouy-en-Josas après qu’elle fût l’objet d’une tentative d’assassinat. Ce nouvel opus couvre de fait trois semaines de ce mois de septembre [**1348*]. La peste sévit toujours faisant son lot de victimes, créant des phénomènes irrationnels chez certains tant ils ont peur de la mort si présente. Les deux femmes, qui ont été atteintes de cette maladie et sont maintenant immunisées, sont aussi victimes de ces mouvements irrationnels, sans compter cet assassin qui les poursuit et quelques autres mystérieux personnages qui, le moins que l’on puisse dire, ne leur valent pas que du bien. Et surtout il y a ce mystérieux diptyque, de mauvaise facture que Gabrielle a pris quand elle s’est enfuit de son domicile pour fuir son incapable de mari. D’ailleurs, comme cela le laisse présager, a-t-il succombé à peste ? Heureusement pour elles, sans qu’elles le sachent, une « bonne âme » les protège.

Septembre 1348 est un mois où les deux femmes se cachent, fuient, essaient de se protéger jusqu’à ce que Gabrielle devenant la dame de compagnie de sa « lointaine cousine », [**Jeanne*], reine de France, épouse de l’obèse et libidineux [**Philippe VI*], se réfugie au château de Vincennes, véritable forteresse où la famille royale se cloître pour échapper à l ‘épidémie. Derrière les murailles, elles se sentent protéger, mais indéniablement la vie à la cour est aussi remplie de chausses-trappes.

Olécio partenaire de Wukali

[**La Malédiction de Gabrielle*] est une vraie saga, digne des (bons) romans feuilletons de la presse du XIXème siècle, à cela près que la réalité historique est prise en compte. Le lecteur se plonge sans mal dans cette période de l’histoire dans ce terrible XIVème siècle où la mort est si présente : il y a non seulement la peste mais aussi la guerre larvée entre la France et l’Angleterre, cette Guerre de Cent ans qui ne fut avant tout qu’une série d’escarmouches dont les principales victimes furent les populations civiles. [**Andrea H. Japp*] emploie toujours des mots, des expressions de cette époque, ce qui permet de compléter notre vocabulaire de façon plaisante. Car ce volume, comme le précédent se lit sans mal, d’une traite, il est composé de courts chapitres et Andrea H. Japp a un style particulièrement limpide. Et puis il y a tout ce qui peut faire un livre plaisant : de l’exotisme (le XIVème siècle en France est très exotique pour un Français du XXIème siècle), un peu de psychologie, du sexe, de la violence, des intrigues, etc. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le produit fini est réussi.

Vivement le troisième tome de la saga de La malédiction de Gabrielle !

[**Émile Cougut*]


[**L’ombre du diable
Andrea H. Japp*]
éditions Flammarion. 21€


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WUKALI 07/12/2016

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