Circus and danse, just fantastic i


[**La compagnie québécoise [**« Les 7 doigts de la main »*] sillonne le monde entier avec des spectacles à couper le souffle. Ils seront à [**Aix*] et[** Marseille*] pour plusieurs représentations avec « Réversible » et « Triptyque ».31 janvier – 11 février 2017.*]

Les frontières artistiques s’entremêlent, se confondent, les pistes sont brouillées : musique, théâtre, danse et tous les arts du cirque sont liés pour s’enrichir mutuellement. Les 7 doigts touchent à l’Universel, l’Extraordinaire !

En 2014, ils étaient en tournée avec « Traces », « Patinoire » et « Cuisine et confessions ». En communion avec le public des théâtres d’Aix et Marseille, ils ont offerts des moments forts et inoubliables. Ils reviennent avec deux spectacles, « Triptyque », direction artistique de [**Samuel Tétreault*] et « Réversible », mis en scène par [**Gypsy Snider.*] Deux spectacles à la croisée des genres, jubilatoires, et sensibles.

Olécio partenaire de Wukali

Nous avons rencontré une des cofondatrices de la compagnie, Gypsy Snider, esprit créatif toujours effervescent comme le prouve encore son étonnant spectacle, « Réversible ». Initiée au cirque dès l’âge de quatre ans dans la compagnie de ses parents, « The Pickle Family Circus » de[** San Francisco*], elle est « tombée dans la marmite » selon la formule consacrée, et ses enfants semblent suivre le même chemin. Ce qui la rend heureuse du reste, mais si son regard est bienveillant, elle reste vigilante. Le métier est dur et il faut l’exercer avec intelligence et prudence. Formée en Suisse, Gypsy a rejoint différentes compagnies, dont le Cirque du Soleil, avant de créer « [**Les 7 Doigts de la main*] ». Ils étaient 7 à avoir eu cette idée extraordinaire !|left>


[([**Rencontre*] )]

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– [**Parmi les fondateurs, certains ont travaillé pour le Cirque du Soleil. Votre compagnie est très différente cependant. *]

Quand nous avons fondé la compagnie en 2002, nous avions très envie de créer un collectif différent du Cirque du Soleil, à l’opposé même. À cette époque-là, nous avions ce besoin de travailler de façon plus intime, plus humaine et nous souhaitions nous éloigner des « grands spectacles » très techniques et très « Grand Public ». Nous avions envie d’une compagnie à taille humaine avec un travail axé sur l’intimité, la proximité, le partage.

– [**Comment vous est venue l’idée de Réversible ? *]

Il y a un an et demi, j’étais dans le chalet de ma famille, dans le [**Massachusetts*] aux [**USA*]. C’est un châlet qui est dans la famille depuis quatre générations, un peu perdu, entouré de forêts. Un jour, j’étais là, toute seule, j’étendais du linge. Soudain, j’ai réalisé à quel point il est rare de se retrouver aussi solitaire, en pleine nature. Cela m’a fait réfléchir sur mon passé. Toutes les femmes de ma famille, au fil des générations ont fait comme moi. Elles ont étendu le linge ! C’est comme cela que j’ai eu envie de recréer une atmosphère où des jeunes artistes, des jeunes acrobates de « réversibles » se mettraient eux-mêmes dans des réalités du passé, des réalités vécues par leurs grands-parents quand ils avaient leur âge. Une époque révolue, plus simple dirais-je, ou on n’était pas scotché derrière un écran. Les relations avec les êtres humains étaient simplifiées, raffinées, plus intimes, des relations familiales différentes aussi. On a créé le spectacle autour de cette recherche d’images intérieures, des impressions intimes qu’on a rarement l’occasion d’extérioriser. |center>

– [**Vous avez exploré le lien qui existe entre le destin de ceux qui nous ont précédés, et ce que nous sommes devenus ?*]

C’est exactement ça. Certaines parties du spectacle ont été écrites d’après l’histoire des arrière-grands-parents et grands-parents des artistes. Des événement qui ont marqué leur vie pour toujours. Le spectacle est basé sur chacune de ces histoires.

– [**Et au final, c’est un spectacle optimiste ? *]

Oui, car quel que soit notre passé, on peut renverser les situations négatives, avancer, pour aller de l’avant. D’où cette idée de réversibilité.

– [**La scénographie elle même paraît « réversible ».*]

Oui, grâce à des murs mobiles. Chacun possède une façade extérieure et une façade intérieure pour nous aider à créer des espaces dans lesquels pourront se jouer les numéros. Des espaces restreints, du quotidien, des pièces intérieures d’une maison, et l’originalité, c’est qu’ils permettent aux artistes de s’élever au dessus de ses murs, pour voir au-delà, voir plus loin.

– [**C’est tout à fait original comme concept. Dans « Cuisine et Confession », la cuisine occupait toute la scène. *]

Oui, c’est nouveau, et c’était un travail assez complexe. Utiliser des murs cela crée des petits espaces. Il nous fallait passer par-dessus, dessous, à travers les murs ! Pour moi, théâtralement ce travail me paraissait très pertinent dans ce spectacle, une expérience excitante aussi pour soutenir la dramaturgie.

– [**Sébastien Soldevila, un des créateurs de la compagnie, disait : au cinéma ou au théâtre, on demande à un acteur de venir avec son bagage, son passé, ses histoires, ses émotions, au cirque, c’est le même processus.
*]

C’est tout à fait vrai, mais il faut savoir que c’est très particulier chez « les 7 doigts de la main ». Nous souhaitons que le public sente que le spectacle est écrit en partie par les artistes. Ils vont amener leur bagage, leur réalité, pour réaliser un tableau bien plus grand encore.

[**Il s’agit d’une création et le public à Montréal l’a très bien accueillie. C’est rassurant pour cette tournée en France ?*]

Ca s’est effectivement très bien passé. À chaque nouvelle création, c’est un peu de stress et on est toujours excité de commencer à tourner. Je suis particulièrement contente de venir en France avec ce spectacle là. J’ai trois Français dans le spectacle qui eux-aussi parlent de leurs grands-parents et de leurs vécus et ont axés des numéros très sensibles qui se déroulent pendant la Deuxième Guerre mondiale. Ce sera en quelque sorte un retour aux sources.

– [**Vos parents doivent être fiers du chemin parcouru, eux qui travaillaient dans les arts du cirque.*]

Oui c’est vrai, je pense qu’ils le sont ! Ils savent que c’est une vie exceptionnelle, qui n’est pas toujours facile. Ils sont fiers, tout comme je le suis de ma fille[** Laska*] qui a auditionné pour entrer dans un cirque de jeunes artistes professionnels, aux Etats-Unis et elle a été acceptée ! Elle va partir en tournée, de juin a août, alors qu’elle a tout juste 15 ans. Elle est acrobate et fait aussi du mât chinois. |center>

– [**Et vous n’avez pas peur pour elle ? Vous, les artistes du cirque vous vivez fréquemment la « la tête en bas » !*]

Pas vraiment peur non, mais je suis exigeante ! Il faut faire les choses comme il faut, avec intelligence. J’enseigne à mes artistes d’être des acrobates intelligents ! On en parle tout le temps. Il faut savoir écouter son corps. Quand on ne sent pas une acrobatie, on ne la fait pas. On analyse, on danse, on fait autre chose. C’est ce que j’explique aussi à ma plus jeune fille, qui suit elle aussi un programme avancé à l’Ecole Nationale du Cirque.

[**Pétra Wauters*] |right>


[([** Informations sur les spectacles*])]

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[**Tryptique*]

Cette création date de 2015. Sous la direction artistique de[** Samuel Tétreault*], [**Les 7 doigts *] s’associent à trois chorégraphes de renommée internationale pour explorer les langages du corps humain en trois volets.

[**Anne et Samuel*], un duo dirigé par [**Marie Chouinard*], explore la gravité et ses effets sur le mouvement des corps.

[**Variations 9.81*], un quintet d’équilibristes virtuoses invite ensuite les artistes à la recherche du contrôle absolu sur la gravité et la relation entre l’immobilité et le mouvement, sous la direction de [**Victor Quijada.*]

[**Nocturnes*], chorégraphiée par [**Marcos Morau*], libère les huit artistes de leurs contraintes physiques, mêlant subtilement danse et cirque, dans un univers onirique et déjanté.

[**Chorégraphie et mise en scène*]
(1) Marie Chouinard, (2) Victor Quijada, (3) Marcos Morau, Isabelle Chassé et Samuel Tétreault

[**Samuel Tétreault *]
Actuel président d’ « En Piste » (regroupement national des arts du cirque), Samuel est aussi largement investi dans la promotion et le développement du cirque contemporain au [**Québec*] et au [**Canada*]. Il est invité régulièrement comme conférencier et pour diriger des ateliers de création à l’École nationale de cirque de[** Montréal*] ainsi qu’à l’École de Cirque de[** Québec*].|left>

Né à Montréal, Samuel débute son développement artistique à 14 ans en entrant à l’École nationale de cirque où il étudie pendant sept ans. Il y développe une passion pour l’acrobatie, mais aussi pour la danse et le théâtre et obtient son diplôme en 1996. Il entame dès lors une carrière d’équilibriste et remporte plusieurs prix dans les festivals de cirque

[([**Réversible au Théâtre du Gymnase :*]
Mardi 31 janv. 20:30
Mercredi 01 fév. 19:00
Jeudi 02 fév. 20:30
Vendredi 03 fév. 20:30
Samedi 04 fév. 20:30

[**Triptyque au Grand Théâtre de Provence :*]

Jeudi 09 fév. 20:30
Vendredi 10 fév. 20:30
Samedi 11 fév. 15:00

[**Réversible est programmé à Paris.*]
[**Le Bataclan*]
28 février 2017 au 1 avril 2017

D’autres dates, d’autres lieux,
calendrier des spectacles de la Compagnie )]

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*Contact *] : [redaction@wukali.com
WUKALI 24/01/2017os:
Illustrations ©photos Alexandre Galliez

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