Le Tour du monde de Pierre Renauld (1)

Je réalise aujourd’hui un vieux rêve d’enfant: Faire le Tour du Monde.
Je viens d’embarquer à Marseille pour un voyage de quatre mois qui me conduira sur des continents et des océans qui me sont inconnus. Je vous partagerai mes plus belles photos

Pour qui ne connait pas Pierre Renauld, un colosse, un géant à la barbe blanche style Victor Hugo, un viking mode lorrain. Parlez lui du monde, un bourlingueur, un globe trotter chevronné, pas du tout style club de vacances, mais plutôt R-L Stevenson, un peu Henri Michaux ou Michel Leiris.

Pierre, c’est d’abord un marcheur, un homme de terroir, d’authenticité; le chemin de Compostelle, il l’a parcouru plusieurs fois et il en connait ses moindres coins, ses haltes, ses auberges, c’est là qu’il crée du lien. Ses souvenirs de découvreur : le Soudan, l’Ouzbékistan, l’Argentine parcourue depuis la Patagonie en remontant vers le nord, le Yémen, le Cambodge et il y a de la lumière dans les yeux quand il vous parle d’Angkor-Vath et de l’architecture khmère.

A dire vrai, mais quel pays ne connait-il pas et n’a-t-il pas visité ? Il manquait à son chemin de vie sa pierre faîtière, sa croisée d’ogive, le Tour du Monde

Pierre vient d’embarquer, car il ne saurait y avoir de tour du monde que par la mer bien entendu. Nous allons le suivre, l’accompagner et rêver.

7 janvier 2025, première escale Barcelone

– P. Renauld. La Sacrada Familia bien sûr, mais pas que. Une merveilleuse découverte : le musée Picasso.
De pures merveilles présentées de façon chronologiques. Ce qui permet de voir l’évolution de l’artiste tout au long de sa carrière.

Il existe plusieurs musées Picasso, en France le musée national Picasso-Paris, et le musée Picasso d’Antibes, en Espagne, le musée de Málaga, le musée de Barcelone.

Le musée de Barcelone est riche en dessins de l’artiste, nombreux croquis représentant ses amis catalans, Manuel Pallarès i Grau, Carles Casagemas i Coll, Pablo Gargallo.

L’on est accueilli au musée par l’un des tous premiers tableaux de Picasso, Ciencia y Caritad.

Il a été peint en 1897. Une oeuvre pour le moins surprenante. Picasso est encore un tout jeune enfant, il n’a que 14ans.

Son père, peintre sans envergure, admiratif du talent précoce de son fils, le convainc de peindre un sujet qui devrait attirer l’émotion des jurys de l’Exposition générale des Beaux-Arts. Elle est dans cette veine du réalisme social qui est de mode à cette époque, pensons notamment au vérisme dans l’opéra italien voire à Louise en France de Gustave Charpentier.

Quelque peu larmoyant, un siècle après Greuze, on voit là un déballage de bons sentiments. Mais n’est pas Picasso qui veut, et notre Pablo remuant très rapidement saura se dégager de cette inspiration ainsi que de ce cadre familial étouffant.

C’est alors qu’il rencontrera nombre d’artistes dans ce chaudron barcelonais bouillonnant, s’essaiera à différentes manière de peindre avant que de partir pour Paris en 1901, Rubempré de génie et artiste du siècle, et là commencera pour lui une toute autre histoire !

Voilà, nous avons quitté Barcelone et nous sommes déjà impatients de suivre Pierre Renauld dans les prochaines étapes de sa circumnavigation, bref, de son Tour du monde en bateau !

Prochain article sur le Tour du monde de Pierre Renauld,
Après une escale à Malaga, destination Casablanca…

À suivre au prochain numéro, qu’on se le dise… !

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Illustration de l’entête: Pierre Renauld lors d’un voyage eu Yémen