Human presence in the glimpse of time
[**Éric Houdoyer*] est un photographe, un artiste émergent ( c’est un mot à la mode), en effet, en très peu de temps il est devenu un des plus admirés de sa génération, sa réputation est bien établie et son travail est particulièrement suivi, au Japon par exemple où il a été invité à participer à des expositions à Kyoto et à Metzuru. Son style c ‘est la street photography, la photographie urbaine donc, la photographie de rue.
«Je me sers de l’éclairage naturel comme d’un projecteur spontanément dirigé. Il n’y a pas de visage. L’intention est de capter des scènes anodines qui donnent des images spectaculaires et contrastées. Il n’y a pas de réels travaux de retouche, mais un jeu sur le contraste a posteriori. » nous a-t-il déclaré.
[**Éric Houdoyer*] a un oeil, un regard, une touche, ses photos sont des instantanés, des moments volés, des indiscrétions, des captations éveillées de l’évanescence du temps qui fuit. Ce sont des fractions du passage, des arrêts-images de l’invisible et du nano-temps, des chuchotements qu’il sait capter, des oppositions de tons et de valeurs, des couleurs exsudées du fond de la terre et des volcans au noir des cendres, avec du soufre et des éclats rouge rubis. Il crée de la poésie, avec une mise en image naturelle et théâtrale tout à la fois, des atomes spatiaux temporels, un regard cinématographique et musical rassemblé. Des pauses dans le tumulte des villes, une invention picturale urbaine et moderne un peu esthétisante dont il sublime par la couleur la beauté cachée. Photographies numériques, il en maîtrise toutes les arcanes, les couleurs sont chaudes, de braises et de sang, ou vives et acidulées, intenses et noires aussi comme le charbon et l’anthracite qui scintille. Il y a comme du [**John Cage*] dans les photographies d'[**Éric Houdoyer*], une petite musique rythmée particulière, il y a aussi comme une réminiscence des peintures de [**Pierre Soulages*], ses noirs éblouissent…!
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WUKALI 29/09/2017