Laser technology for cleaning Pompeii’s frescoes.
Il s’en est fallu qu’elles ne disparaissent ou qu’elles ne fussent dégradées à jamais, les fresques de la Villa des mystères à Pompéi reviennent à la lumière et sont en voie d’être nettoyées grâce à l’utilisation d’une nouvelle technologie utilisant les lasers. Cette nouvelle est d’autant la bienvenue que le site archéologique connait de gravissimes difficultés d’entretien au point que l’Unesco avait voilà peu adressé un solennel avertissement aux autorités italiennes ( lire notre article)
La Villa des mystères qui fut dégagée en 1909 des scories qui l’occupaient doit notamment son appellation aux mystères qui prévalent à sa décoration. Mystère tout à la fois dans son sens mystique se référant à une symbolique dionysiaque, initiation au culte de Dyonisos, comme le pense l’historien d’art Gilles Sauron qui considère que le personnage féminin, la maîtresse de maison (domina), ait été la grande prêtresse d’un culte dionysiaque ou simple peinture matrimoniale comme la nomme Paul Veyne qui ne considère qu’il s’agit d’un simple « pastos », à savoir une peinture à thème présentant l’iconographie traditionnelle dionysiaque et décrivant les préparatifs d’un riche mariage.
Cette même technique laser a fait l’objet voila peu d’une utilisation à grande échelle pour nettoyer la cour du palais de l’empereur Dioclétien à Split en Croatie.
C’est le Département de la culture de la Région de Naples qui conduit seul l’opération de restauration et en supporte les coûts (900.000€)
Nous ne serions pas en Italie, ni dans la région de Naples où sévit la Camorra, s’il n’y avait, hélas, des affaires de corruption et de scandales plus que suspects qui aussi affectent à travers les chantiers de construction (donc de restauration) les domaines de l’art et de l’archéologie ( lire notre article). En février dernier, Anamaria Caccavo, directeur de la société qui avait remporté le contrat pour la restauration de Pompéi avait été arrêté pour corruption et fraude, et deux autres personnalités, Marcello Fiori, notable du monde des affaires et le directeur de la conservation du patrimoine Luigi D’Amora avaient été mis en examen.
L’Union européenne a participé au financement de l’opération de restauration du site de Pompéi en attribuant un fonds d’urgence pour commencer rapidement les travaux d’un montant de 105 millions€.
Pierre-Alain Lévy
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