Raphaël PITTI ancien médecin chef militaire à l’hôpital Legouest à Metz, professeur agrégé du Val de Grâce, a à différentes reprises représenté la France dans le cadre de missions sanitaires pour le compte de l’ ONU au Liban qu’il connait bien ainsi qu’en Afrique. Il a le rang de général.
Face à la situation désastreuse en Syrie, il a décidé de partir pour quelques jours en Syrie où il se trouve actuellement, pour rejoindre un groupe de médecins et apporter son aide aux populations.
Wukali lui a demandé son témoignage. Le voici.
P-A L
Quelque part en Syrie. 2 octobre 2012. 16h54
Aujourd’hui il est illusoire de demander une pause dans les combats de 2h par jour ou une trêve de 72h pour permettre de porter assistance, évacuer les victimes des combats civils comme des combattants et de les soigner ainsi que de ravitailler les populations pris aux pièges
Avec un gouvernement qui s’octroie le droit de décider qui doit être soigné ou non et qui doit être ravitaillé ou non c’est cela qui est impose au CICR et au Croissant rouge les autres ONG sont interdites en Syrie
Les hôpitaux publics n’ ont pas le droit de soigner les opposants et les médecins et personnels soignants sont tués 80 médecins 700 emprisonnes ou disparues;
Les hôpitaux non contrôles par les forces gouvernementales sont bombardés ou mitraillés.
Nous sommes face à de véritables crimes contre l humanité et se prépare une situation de crise sanitaire par le manque de soins et d’ eau et dans certaines zones apparaisent des épidémies de diarrhées infectieuses chez les enfants et les personnes âgées
Par ailleurs les malades chroniques n’ont plus accès au traitement : diabétiques, cardiaques, cancéreux …
C’ est donc un appel à une intervention militaire qui vise à créer des zones sécurisés contre les bombardements dans les zones sous contrôle de l Armée libre
Raphaël PITTI