La décentralisation culturelle en France connait aujourd’hui avec l’inauguration du Louvre-Lens par le Président de la République François Hollande et la Ministre de la culture et de la communication Aurélie Filippetti, une promotion d’excellence et un retentissement international.

Jean Jacques Aillagon, ancien ministre de la Culture qui fut aussi à l’origine de l’installation au coeur de la Lorraine du Centre Pompidou-Metz fut aussi le décisionnaire pour l’ installation de cette antenne du Louvre dans le nord de la France, (Pas de Calais).

Voici donc un nouveau fleuron d’exposition de l’histoire de l’art qui s’ouvre. Dans le nord de la France, avec Lille et son superbe Palais des Beaux-Arts, le Cateau Cambrésis et son musée Matisse, le musée des Beaux Arts à Valenciennes, le Louvre-Lens offre un magnifique écrin à la présentation des oeuvres.

La percolation de l’art dans un territoire qui souffre des effets d’une crise économique hélas installée dans le temps et qui connait de nouveaux surgeons permettra de générer aussi une nouvelle économie, de créer des emplois et de renouveler une identité territoriale.

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L’ensemble de bâtiments qui donnent corps au Louvre-Lens est en forme d’hélice, la qualité des matériaux utilisés est subtile, le verre et l’aluminium renvoient au ciel et aux nuages. L’intérieur est spacieux et lumineux , les oeuvres sont exposées dans de vastes salles à la vision panoramique ce qui permet de découvrir et de couvrir ainsi d’un seul regard toute une succession d’oeuvres dans la chaîne du temps, non classifiées par Écoles comme c’est la cas au Louvre à Paris. Le sol est en béton ciré et les murs en aluminium brossé. L’éclairage zénithal a été conçu pour éviter les reflets.

Entre autres innovations, le visiteur a la possibilité de visiter dans les sous-sols une partie des réserves du Louvre qui ont été transportées à Lens et sont partiellement ouvertes.

P-A L


Une institution décentralisée pour de nouveaux publics.

Trois ans après la pose de sa première pierre, le Louvre-Lens ouvre ses portes en présentant nombre de chefs-d’œuvre prêtés pour un an par le Louvre parisien: « La Liberté guidant le peuple » de Delacroix, le « Portrait de Balthazar Castiglione » de Raphaël, le vrai-faux Portrait de Diderot par Fragonard , « La Madeleine à la veilleuse » de Georges de La Tour… Quant à la « Sainte Anne » de Léonard de Vinci, elle quitte pour la première fois le Palais parisien où elle se trouve depuis plus de deux siècles pour s’installer pour trois mois à Lens.

Située à une heure de Paris en TGV, la ville de Lens est au coeur du bassin minier, près de la Belgique. Le nouveau musée peut donc attirer un large public européen. Mais il a d’abord été conçu avec la volonté d’attirer la population locale et de nouveaux publics, souvent peu habitués à fréquenter les institutions culturelles. Le musée du Louvre-Lens, inauguré officiellement le 4 décembre par le Président de la République, ouvrira ses portes au public le 12 décembre.

Conçu par les architectes japonais Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa (agence Sanaa), le musée du Louvre-Lens se fond dans le paysage en ouvrant un nouveau chapitre de la longue histoire du bassin minier. Les cinq bâtiments principaux, reliés entre eux par une ligne continue (« la Galerie du temps ») sont situés au coeur d’un parc de 20 hectares, aménagé sur l’ancienne fosse n° 9 des mines de Lens. Le hall d’accueil laisse entrevoir des sites emblématiques de la région : d’un côté, les terrils de Loos-en-Gohelle, les plus grands d’Europe, et de l’autre, le stade Bollaert. Les anciennes voies de chemins de fer qui reliaient les puits de mine ont été transformées en chemins d’accès.
La Galerie du Temps, qui structure le musée, offre un immense espace d’exposition de 3.000 mètres carrés, d’un seul tenant. Sur 125 m de long et 25 de large, 200 oeuvres y sont présentées suivant l’ordre chronologique, de la Haute Antiquité jusqu’au XIXe siècle.

La muséographie laissera ainsi la plus grande liberté au visiteur, passant d’une civilisation à l’autre pour admirer les oeuvres depuis de multiples points de vue. Deux autres pavillons, dont l’un entièrement vitré, accueilleront des expositions temporaires sur près de 3.000 mètres carrés au total.

Les réserves et les salles de restauration des oeuvres seront visibles, à travers des baies vitrées au sous-sol du hall d’accueil.

Le Louvre-Lens en quelques chiffres :

• 28 000 m2 de surface totale

• 7 000 m2 de surface d’exposition et de réserves visitables, dont la Grande galerie (3 000 m2), la Galerie d’exposition temporaire (1 800 m2), le Pavillon de verre (1 000 m2), les réserves d’oeuvres d’art (1 000 m2)

• 6 000 m2 d’accueil, de services, d’ateliers, auditorium, La Scène, Centre de Ressources

• 1 hall d’accueil de 3 600 m2

• 6 600 arbres, 26 000 arbustes et 7 000 vivaces

• 4 ha de prés et prairies fleuries et 1 ha de pelouse rase

• 1 auditorium de 280 places (La Scène)

• 6 ateliers pédagogiques

• 1 cafétéria

• 1 restaurant

• 1 librairie-boutique

• 1 médiathèque et un Centre de Ressources

• 1 parc de 20 hectares


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12-12-2012

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