Lu dans Le FIGARO. Lancé jeudi en fanfare, le marathon des enchères de l’hôtel de Crillon, se poursuivait à un rythme soutenu vendredi sous le marteau d’Artcurial. Quelque 3500 pièces doivent être vendues d’ici lundi.
Pas de lassitude, au deuxième jour du marathon des enchères de 3500 pièces de l’hôtel de Crillon, orchestrée par Artcurial. Vendredi, le salon des Ambassadeurs transformé en salle des ventes était plein, comme la veille, d’amateurs pré-inscrits. Il faut en effet s’être au préalable enregistré pour assister aux enchères dans l’une des deux pièces aménagées, celle de l’ancien restaurant gastronomique au rez-de-chaussée et un autre salon à l’étage.
Le point d’orgue est arrivé vendredi vers 15 heures, quand le lot phare s’est arraché au terme d’une longue bataille d’enchérisseurs. Le bar César polylobé à façade incrustée de miroirs facetés, comptoir réalisé par le sculpteur César en 1982, était proposé pour 10.000 à 12.000 euros. Aussitôt la bataille la salle s’est agitée. Assis à côté de la comédienne Ophélie Winter, un enchérisseur a tenu bon jusqu’à 150.000 euros. Puis les téléphones ont pris le relais, jusqu’à ce que le marteau tombe à 250.000 euros, soit 311.594 euros, frais compris. Tous les autres lots du bar César ont ainsi été adjugés bien au-delà de leurs estimations: les deux tabourets du bar, vendu 8.443 euros chacun, l’ensemble canapé – bergère – table réglable, pour 9093 euros.
Après avoir reçu la visite de 25.000 visiteurs lors de l’exposition, le Crillon attire pour sa vente aussi bien des nostalgiques du palace de la place de la Concorde, que des particuliers venus acheter un morceau d’histoire de France. «Les 600 lots adjugés lors de la première journée ont été tous vendus entre deux et dix fois les estimations de départs, qui étaient certes raisonnables. Cela continue aujourd’hui. C’est formidable!», se réjouissait dès le début de ce vendredi le commissaire-priseur François Tajan, qui allait prendre le relais d’Hervé Poulain dans l’après midi.
8500 € pour le casier à clefs du concierge
Parmi les beau résultats obtenus jeudi sous le marteau de Stéphane Aubert: le chariot à dessert Christofle, a été acheté 16.000 euros, soit cinq fois son estimation ; les cheminées (qui sont au nombre de 27 réparties sur les 5 jours de vente) vivement disputées et dont l’une, de style Louis XV, s’est envolée à 11.500 euros (contre une estimation haute de 800 euros). Le casier à clefs du concierge s’est arraché à 8500 euros multipliant par 10 son estimation. Le bureau de style Louis XVI du lobby, estimé 300 à 400 euros a été vendu 6000 euros. Pour le même prix on a pu acquérir le mobilier de salon style Louis XVI de la suite du duc de Crillon. Les lustres Lalique du restaurant l’Obé ont doublé leur estimation, trouvant preneur à 8.000 euros. Quant aux accessoires de salle de bain, estimés 300 à 500€, il a fallu débourser entre 1200 et 1600 euros pour les acquérir.
Jusqu’à lundi, des lots de vaisselle, rideaux, canapés, luminaires, mobilier de chambres à coucher et accessoires de salle de bains sont encore à vendre. Parmi les lots attendus ce week-end: le mobilier des suites présidentielles (samedi 20 avril à 10h) et les minibars customisés par des artistes en vente au profit du Samu Social et du Foyer de la Madeleine (samedi 20 avril à 14h30). À noter aussi les 25 fauteuils du restaurant les Ambassadeurs customisés par des artistes, designers, stylistes, qui seront présents pour la plupart à la vente et dont le produit sera aussi reversé aux deux bonnes œuvres précitées (dimanche 21 avril à 14h30).
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