FRAGMENT investit le Centre Pompidou-Metz le lundi 6 mai prochain à 20h30 avec un double programme, deux solos de musiques électriques !

Et cette soirée s’inscrit véritablement comme un événement car, outre la présence de Michel Guillet, connu pour ses compositions accompagnant des spectacles de danse contemporaine (Marco Berrettini, Sylvain Prunenec, …), c’est celle, avec son retour en Europe et à Metz plus particulièrement, du japonais Otomo Yoshihide qui tient du miracle !

Retour incroyable et « inespéré » de Otomo Yoshihide à Metz (10 ans après !!), figure-héros incontournable et ô combien historique de la scène expérimentale japonaise. Fondateur du groupe historique Ground Zero, Otomo Yoshihide est certainement l’artiste le plus reconnu du réseau japonais des musiques expérimentales. Guitariste, platiniste, compositeur et improvisateur, sa musique dépasse les cadres et catégories prévues pour que tout soit rangé à sa place. Avec plus de 200 références discographiques, Otomo est un workhaholic infatigable, arrivant TOUJOURS à surprendre et capable de débarquer là où on l’attend le moins. La liste de ces collaborations est infinie, mais on peut citer au hasard Sachiko M, Jim O’Rourke, Christian Marclay, Keith Rowe, Toshimaru Nakamura, John Zorn, etc…

Profondément touché et bouleversé par la catastrophe de Fukushima, Otomo Yoshihide a passé ces dernières années à s’impliquer corps et âmes DIRECTEMENT sur place avec les victimes de la catastrophe, œuvrant sans relâches à des interventions artistico-sociale-humanitaire, par le biais de conférences, ateliers, organisations d’événements, sensibilisations auprès de l’opinion publique, interpellations politiques, etc, etc… ayant annoncé qu’il ne tournerait plus et ne donnerait plus de concert hors du Japon pendant un long moment. Le retour-apparition de Otomo ici, pour une série de concerts-dates solos rares sur le sol européen, relève donc du plaisir-jouissif-honneur le plus profondément immense pour nous en tout cas.

Olécio partenaire de Wukali

EééééNOOOORME musicien-activiste, à l’intégrité-plénitude la plus pure et la plus en phase avec l’environnement direct, « improvisant » sur le moment de manière tout simplement magistrale et capable de absolument tout (comme de jouer de la guitare électrique et des platines en même temps comme il suggère que c’est peut-être ce qu’il fera ce soir ici), chaque concert de Otomo Yoshihide est un événement en soi. Et au vu de la rareté de ces apparitions actuelles, l’événement devient miracle. Concert quasi « obligatoire ».

Michel Guillet, auteur d’un très bon dernier disque Behind Nothing, compose une musique électroacoustique aux accents bruitistes, qui doit autant aux débuts de la musique concrète qu’aux expériences-bruits plus contemporaines. Le travail s’élabore sur la création de séquences sonores à partir de synthétiseurs analogiques, de guitares fortement traitées, ainsi que d’un travail de feedback. Les matières obtenues peuvent parfois être retravaillées via l’outil informatique en gardant une certaine âpreté de la texture sonore.Les séquences obtenues sont ensuite assemblées de manière très précise. Elles sont composées en strates, qui agissent en interaction et en tension, créant un espace dessiné souvent assez dense et en perpétuel mouvement.
Michel Guillet collabore régulièrement avec des chorégraphes contemporains (Marco Berrettini, Donata d’Urso, Sylvain Prunenec, Claudia Triozzi) ainsi qu’avec des plasticiens dont il élabore des environnements sonores ou des musiques de vidéos. Il est l’auteur de trois disques, The End Between en 2006, Wihthout Shade en 2008 et Behind Nothing en 2011 et a participé à de nombreux festivals de musique électronique (Présences Electroniques – Paris, Free Son, European Sound Delta, Mal au Pixel, Cave 12, etc…)

Communiqué FRAGMENT

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