La proximité géographique fait bien les choses, en effet METZ PHOTO, l’exposition messine organisée par l’association Photo-Forum, avec le concours de la Ville de Metz et parrainé par le photographe Jean-Christophe Bechet (Réponses Photo), a dressé ses cimaises en plein air dans le parc de la Seille près de la flamme de la liberté, à distance focale du Centre-Pompidou Metz. Si l’on avait voulu ainsi célébrer le septième art on n’eût pas fait mieux.
La photographie est un art de liberté précisément qui donne l’apparence trompeuse de la facilité et qui requiert tout à la fois une connaissance technique affûtée des matériels, un oeil instinctif qui décide en une séquence infime de temps du réglage, du cadrage et de l’instant où la réalité éphémère se fige en image. C’est ainsi que le photographe devient paradoxalement poète de l’invisible, révélateur du sens caché des choses et des apparences, il saisit en ombres et lumières toutes les nuances et contrastes de la vie et du monde qui nous environne, il construit l’architecture de la mémoire du temps qui passe et bâtit dans l’imaginaire de celui qui voit et regarde une réalité autonome, exclusive des autres et secrète.
P-A L
A compter du 16 juin 2013 et jusqu’au 26 juillet 2013 inclus,: deux photographes
Jean Luc Joubert et André Nitschke présentent une série de 10 images explorant le thème : « Paysages ? »
Jean- Luc Joubert, vous emmènera en promenade dans un milieu végétal et minéral avec sa série « l’eau de là » une vision simple et sensorielle en noir et blanc dans une nature d’une simplicité trompeuse ou l’eau assure un rôle essentiel et régénérant.
Illustration de l’entête Jean-Luc Joubert.
L’eau de là….
Au bout du chemin, la nature se révèle tranquille ou chaotique, selon ses humeurs. Elle offre au photographe son entrelacs de troncs et de branchages, l’entraîne dans une contemplation au plus près des éléments, minéraux et végétaux. Là, tout n’est que matière et lumière. Une roche qui se frôle, un bloc qui se détache. Des arbres élancés au creux d’une forêt luxuriante. Seule silhouette dans le décor, l’eau jaillit, glisse et vient s’emparer des sous-bois, jusqu’à baigner la terre. Régénérante et douce, dans des reflets en clair-obscur. Puis son empreinte s’assombrit ; le temps se fige, de nouveau.
Jean-Luc Joubert (Metz) propose des visions sensorielles simples, prises en forêt. En noir et blanc, pour en saisir les principales essences.
Des paysages noirs et blancs d’une simplicité trompeuse, pour exalter des émotions essentielles
Jean-Luc Joubert est né en 1957. Instruit à la photographie dés 1977 par C. Bricage (photographe de Théâtre, des chantiers Nationaux…).
Pascaline Marion.
André Nitschke vous interpellera avec « Périphéria-Sylphides », sujet sur l’harmonie et l’adaptation des territoires et des espaces concus par nos exigences et nos besoins.
« Ces paysages urbains – tous en métamorphoses et changements, arides et secs, tels des météorites précipités sur des terres vierges, où l’homme sans imagination a posé là des zones commerciales, artisanales ou pavillonnaires – se transforment pour moi en thématiques d’exploration photographique où évoluent des Sylphides , danseurs et danseuses, qui par leur grâce, leur légèreté impalpable et leur présence incongrue provoquent le regard et nous interpellent sur l’harmonie et l’adaptation des territoires et des espaces conçus pour nos exigences et nos besoins. »