« Je ne dépeins pas. Je ne raconte pas. Je ne représente pas. Je peins, je présente ». Soulages commence à être reconnu dès le début des années cinquante, il se distingue très rapidement de l’expressionnisme abstrait et puise son inspiration tant à la fois dans l’art cistercien que dans la contemplation des paysages minéraux de son Aveyron natal. La contemplation de l’abbaye de Conques sera déterminante et marquera à tout jamais sa vision picturale. L’essence même de la peinture de Pierre Soulages, aussi déroutante qu’elle peut sembler au premier abord, est fondamentalement intemporelle et quintessenciée, expression d’une spiritualité contemplative et immatérielle où s’exprime un besoin d’absolu loin da l’anecdotique ou de l’illustratif, s’apparentant ainsi à la démarche d’un Mark Rothko ou d’une autre manière de Francis Bacon. Il est d’ailleurs intéressant que dans cette vente londonienne la première oeuvre soumise aux enchères concernât un dyptique de F. Bacon.
L’oeuvre de Pierre Soulages est exposée dans plus de 100 musées à travers le monde.
Dans quelques mois s’ouvrira à Rodez, la ville où il est né, un musée consacré à son oeuvre et qui est actuellement en chantier, et qui présentera notamment plus de 500 oeuvres (toiles, dessins, vitraux) que l’artiste a offertes à sa ville. Selon le souhait de Pierre Soulages, le musée devra être doté de 500 m2 dédiés à la présentation d’autres artistes à l’occasion d’expositions temporaires.
L’oeuvre de Pierre Soulages a très récemment fait l’objet d’une grande exposition à Lyon et à la Villa Médicis à Rome.
Timothy Orpington correspondant à Londres pour Wukali, et Pierre-Alain Lévy
Bibliographie: Pierre Encrevé, Soulages: L’Oeuvre Complet Peintures. Paris 1995
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Soirée d’enchères chez Sotheby’s